10 mars 2018 • Jean-Claude Gillet, Roser Cusso, Keith Dixon
Dans le cadre du cycle de séminaires Nouvelles donnes, nouveaux débats ? organisés par six Fondations :
Le Mercredi 7 mars 2018 à l’EspaceLe Maltais rouge eut lieu celui sur le thème
Nouvelles questions nationales en Europe ?
Les années récentes ont témoigné de la montée de préoccupations autonomistes et/ou indépendantistes dans de nombreux états européens ; c’est notamment le cas en CATALOGNE et en ECOSSE. Il a paru intéressant de réunir des protagonistes et/ou analystes de ces cas autour de la question de la résurgence des questions nationales. En effet, bien qu’évidemment très différentes, les problématiques catalane et écossaise, gagnent à être examinées comparativement dans leurs cadres nationaux comme dans le cadre européen ; les intervenants de la soirée on permis au public d’en comprendre la complexité et l’intensité actuelles.
avec
Jean-Claude GILLET, professeur honoraire des universités
Roser CUSSO, professeur des universités en sciences sociales, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Keith DIXON, professeur honoraire de civilisation britannique, auteur de nombreuses Chroniques d’Outre-Manche dans la revue Savoir/Agir
25 Janvier 2018 • Gérard Duménil, Jean-Luc Molins
Après un premier débat sur l’entreprise et les cadres (Sylvie Pochic et Jean-Claude Barboul le 20 avril 2017- et les entreprises, acteurs politiques le 1er Février 2017) il a semblé important d’approfondir les contours du travail et de la démocratie dans une période où la financiarisation de l’économie engendre un nouveau modèle de société et un nouveau mode de production dans l’entreprise.
Une rencontre-débat avec Gérard Duménil, économiste, ancien directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, membre du Comité de rédaction de la Revue Actuel Marx, co-auteur (avec D. Lévy) de La grande bifurcation(La Découverte, 2014) et Jean-Luc Molins, secrétaire National de l’UGICT-CGT cadre à Orange.
Gérard Duménil concentre son travail sur les Etats-Unis, centre des institutions financières qui gouvernent le monde modifiant considérablement les modes de production. Pour lui les cadres sont une classe autonome, difficile à définir mais qui a le monopole de l’initiative et dont le niveau de revenus les caractérise en tant que classe sociale. Le capitalisme se métamorphose, les inégalités se creusent, un nouveau mode de production apparaît pour devenir ce qu’on pourrait appeler le capitalisme manegerial. La seule perspective d’avenir est la reconstruction d’une gauche qui tiendrait compte des intérêts inter-classes.
Jean-Luc Molins reprend les revendications de UGICT-CGT sur le statut de cadre : nécessité de reconnaître les qualifications pour permettre le plein exercice du travail de cadre et de tenir compte des questions économiques et environnementales dans le management. Tout aussi important est la libre expression du personnel pour construire un réel pouvoir d’agir sur le travail en imposant le respect de l’éthique professionnelle. La CGT réfléchit par ailleurs à la Révolution numérique pour un développement du numérique autrement et posant la question du temps de travail.
La « financiarisation » peut être définie dans une première approche comme un mode de gestion des entreprises où la valorisation des actions devient l’indicateur de gestion principal, voire exclusif. Cela renvoie l’entreprise au marché des capitaux en contre-point du capitalisme industriel qui recherchait avant tout le développement matériel.
Ce nouveau modèle modifie profondément la place des travailleurs au sein de l’institution mais aussi leurs relations réciproques.