Les transformations des métiers

Mots-clés : Économie, Enseignement, Politique industrielle

25 Novembre 2015 • Michèle Descolonges, Dominique Gillier

Peut-on encore parler de « métiers » ? Sous l’effet de causes multiples et sans les hiérarchiser les « métiers » ont évolué: évolution des normes internationales, évolutions des techniques, transformations dans la gestion et le fonctionnement des entreprises et dans la structure des emplois, élévation des qualifications professionnelles, concurrence globalisée entre producteurs et approfondissement de la division du travail, nouveaux modes de conception et de fabrication … Jusqu’à quel point les métiers ont changé ?

Michèle Descolonges est sociologue, rattachée au LIED (laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain), Paris 7. Elle a publié notamment : Des travailleurs à protéger. L’action collective au sein de la sous-traitance, Paris, Hermann-Adapt, 2011 ; avec Bernard Saincy (dir.), Les nouveaux enjeux de la négociation sociale internationale, La Découverte, 2006 ; Qu’est-ce qu’un métier ?, PUF, 1996. Elle a coordonné le n° 50 de la revue Écologie & Politique sur le thème « Syndicats et transition écologique » (mars 2015).

Dominique Gillier, syndicaliste, a été militant dans la métallurgie,  membre du Bureau national confédéral de la CFDT, Secrétaire général de la Fédération générale CFDT de la métallurgie (FGMM) ; il est membre du Conseil économique social et environnemental et chargé de mission à la confédération CFDT.

 

Militer aujourd’hui ?

Mots-clés : lien social, stratégie syndicale

14 Octobre 2015 • Jacques Ion, Annick Coupé

Militer aujourd’hui ? Assiste-t-on à la fin du militantisme ? A entendre les discours généralement tenus, le repli sur soi serait un trait spécifique de notre époque et les militants seraient aujourd’hui une espèce en voie de disparition,  les jeunes se détourneraient de la politique.
Annick Coupé et Jacques Ion ne partagent pas ce diagnostic ; à partir de leurs observations et de leur vécu, ils s’interrogent sur les nouvelles modalités de mobilisations, sur la nécessité de repenser les notions de citoyenneté et de politique.

Jacques ION est sociologue, ancien directeur de recherches au CNRS, membre du Centre de recherches et d’études sociologiques appliquées de la Loire (Crésal). Il a notamment publié La Fin des militants ? (L’Atelier, 1997), Militer aujourd’hui (avec Spiros Franguiadakis et Pascal Viot, Autrement, 2005), Politiques de l’individualisme (avec François de Singly et Philippe Corcuff, Textuel, 2005) et S’engager dans une société d’individus (Armand Colin, 2012).

Annick COUPÉ a une longue histoire militante, politique, syndicaliste, et féministe. Etudiante à la Faculté des Lettres de Caen, elle décide, dans les années 70, d’arrêter ses études pour « s’établir » comme caissière dans un supermarché ; puis elle est enseignante en école maternelle, et, assez longtemps, employée aux services financiers de la Poste. Après avoir été responsable CFDT, elle a été co-fondatrice de la fédération SUD-PTT, et porte-parole (jusqu’en 2014) de l’Union syndicale Solidaires. Elle a impulsé des journées intersyndicales Femmes.

Les classes moyennes aujourd’hui

Mots-clés : Sociologie

2 Octobre 2015 • Serge Bosc

La dénomination « classes moyennes » ne peut être associée d’emblée à un ou des groupes sociaux précis. Elle incarne l’entre-deux entre les classes supérieures et les classes populaires. Les enquêtes d’autopositionnement (dans lesquelles on demande aux personnes interrogées à quelle catégorie sociale elles pensent appartenir) comme les études fondées sur les revenus ne permettent pas de bien saisir la réalité. Les approches à partir des professions et catégories socioprofessionnelles permettent de mieux définir des groupes et des catégories ayant une certaine homogénéité sociale dans cette constellation multipolarisée que constituent les couches moyennes. Dans les années 1980, on les a souvent présentées comme porteuses d’aspirations essentiellement culturelles. Aujourd’hui les médias en parlent pour évoquer la « panne de l’ascenseur social » dont ce groupe serait victime et la dévalorisation professionnelle qu’il subirait ; ce qui est sans doute excessif.
Serge Bosc a enseigné la sociologie à l’université Paris-VIII-Saint-Denis et travaille depuis les années 1990 sur les transformations du système des classes sociales dans la société française.

Les classes moyennes

Mots-clés : Logement

1er Octobre 2015 • Stéphanie Vermeersch

La question des classes moyennes est abordée par Stéphanie Vermeersch au travers de son travail de sociologue sur une opération d’habitat autogéré dans la région d’Angers, sur des zones ZUP en banlieue parisienne, et, en Angleterre, dans la région londonienne. Son travail se développe à partir d’entretiens, de parcours de vie, notamment autour de la question du logement. Ses enquêtes ne lui donnent pas le sentiment que les couches moyennes se sentiraient « à la dérive » : elles sont dominées dans certains domaines, mais peuvent « tirer leur épingle du jeu » dans d’autres domaines, à la différence des classes populaires qui sont toujours dominées, et des classes supérieures toujours dominantes. Aujourd’hui encore, elles peuvent être porteuses de projets, mais dans une perspective qui n’apparaît pas forcément, aux yeux des générations plus jeunes, comme ce qui aurait été qualifié dans les années 70-80 de « politique ».

Stéphanie Vermeersch est chargée de recherche en sociologie urbaine au CNRS, et co-directrice du Lavue, unité de recherche CNRS associée aux Université de Nanterre et Saint-Denis, ainsi qu’aux Ecoles d’architecture de la Villette et Val de Seine.

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