Mots-clés : Partis politiques - crise, Socialisme, stratégie politique
27 janvier 2016 • Fondation Copernic, Fondation Gabriel Peri et Institut Tribune Socialiste
Face au chaos du monde, où tous les repères traditionnels semblent avoir perdu toute pertinence, quelles sont les issues possibles ? Comment se situer, comment agir et dans quelle perspective ?
Le monde offre aujourd’hui le spectacle d’un magma chaotique. La « fin de l’histoire » théorisée par les idéologues néolibéraux qui, après la disparition du soviétisme, voyait un monde pacifié par le marché et la démocratie, s’est révélée en fait être le début d’une ère marquée par des conflits de plus en plus importants, de plus en multiformes, de plus en plus éclatés.
D’un côté, interventions occidentales, attentats terroristes et développement de l’intégrisme religieux, décomposition d’États, migrations massives, reculs sociaux considérables dans les pays les plus riches, montée de la xénophobie, risques sur les libertés.
Mais de l’autre, processus démocratiques avec, par exemple les révolutions arabes ou l’espoir suite à la victoire électorale de Syrza – même si tout cela a subi coup d’arrêt – mobilisations citoyennes dans nombre de pays, espoir politique en Espagne ou au Portugal, résistance des kurdes contre Daesh. Rien n’est donc joué.
Cette rencontre est la première rencontre du séminaire 2016 organisé en commun par les Fondations Copernic, Gabriel Péri, et l’Institut Tribune socialiste sur le thème : face aux grandes tendances du capitalisme contemporain, que peut être aujourd’hui une politique « à gauche » ?
Didier Billion est Directeur adjoint de l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques). Docteur en Science politique et certifié d’Histoire et Géographie, il est spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient.
Hassan Zerrouky ancien rédacteur en chef du Matin d’Alger est journaliste-éditorialiste au journal l’Humanité. Il est chroniqueur au « Soir d’Algérie », et collabore à la revue « Recherches Internationales ». Il a publié « La nébuleuse islamique en France et en Algérie » (2002)
A l'occasion de la Sortie du dernier Cahier de l'ITS Rencontre amicale Jeudi 21 Janvier 17H à 20H, ITS 40 Rue de Malte 750011 Paris
A l’occasion de la parution du nouveau Cahier de l’ITS A la Une ! Tribune Socialiste 1960-1983 du numéro 2 des Débats de l’ITS : Précarités et, de la nouvelle année, retrouvons-nous autour d’un verre à l’Institut Tribune Socialiste 40 Rue de Malte le jeudi 21 Janvier 2016 de 17H à 20H.
Jeudi 14 janvier 18H30 avec Marie Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache ITS, 40 Rue de Malte 75011 Paris
« Mouvements sociaux et quartiers populaires » : les « quartiers populaires » ne sont pas des lieux où la vie « sociale » n’exprimerait que frustrations et rejets. Les multiples tentatives de « politiques de la ville » témoignent de la généralité des difficultés rencontrées, et de l’incapacité à y répondre. Comment observer et comprendre ce que se passe aujourd’hui dans ces territoires ? Les transformations sociales sont visibles dans tous les domaines et dans tous les secteurs ; on ne les observe pas que dans les secteurs de la production, et ne se manifestent pas qu’au moment des élections ! Les formes traditionnelles d’organisations et de regroupements n’ont peut être pas autant disparu qu’on le dit, mais, incontestablement, elles n’ont plus aujourd’hui l’emprise qu’elles ont pu avoir voici quelques dizaines d’années. On évoque aujourd’hui plutôt l’individualisation, l’éclatement des groupes et des liens sociaux, les évolutions culturelles, la diversité des pratiques, la variabilité des pôles de regroupement et d’action…
Marie-Hélène Bacqué est sociologue et urbaniste, professeure à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense : elle dirige le laboratoire Mosaïques LAVUE. Elle travaille notamment sur les transformations des quartiers populaires et la démocratie urbaine en France et aux États-Unis. Elle a co-rédigé un rapport sur la participation dans les quartiers populaires (remis à François Lamy, alors ministre de la Ville, en juillet 2013). Elle a co-dirigé plusieurs ouvrages collectifs, dont, à La Découverte, Le Quartier. Enjeux scientifiques, actions politiques et pratiques sociales (avec Jean-Yves Authier et France Guérin, 2007) et Démocratie participative, histoires et généalogies (avec Yves Sintomer, 2011). Elle a par ailleurs participé, avec Mohamed Mechmache, à la création de la coordination nationale des quartiers populaires « Pas sans nous. »
Mohamed Mechmache a été l’un des fondateurs du collectif ACLEFEU, constitué à Clichy-sous –Bois après les révoltes sociales de 2005. Il en a ensuite été le président. Il est aujourd’hui coprésident de la coordination des quartiers populaires « Pas sans nous » créée en septembre 2014.
Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache ont co-rédigé le rapport « Pour une réforme radicale de la politique de la ville. Ça ne se fera plus sans nous. Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires », remis à François Lamy, alors ministre de la Ville, en juillet 2013.
Mardi 5 Janvier 18H 30 avec Jean-Marie Pernot et Joël Decaillon, ITS 40 Rue de Malte 75011 Paris
Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Les luttes – lorsqu’il y en a – ne sont plus du seul ressort des organisations syndicales. On peut penser que cette situation est liée, notamment, à l’évolution des modes de production, à l’organisation du travail dans les entreprises, et donc à la question de la disparition-recomposition du travailleur collectif. Pour mettre en échec les politiques néo-libérales, le syndicalisme est donc amené à se refonder.
Jean-Marie Pernot est docteur en sciences politiques, chercheur associé à l’Institut de Recherches Economiques et Sociales (IRES) et au Centre d’Histoire sociale du XXème siècle. Il est, notamment l’auteur de Syndicats, lendemains de crise ? réédité chez Gallimard, Folio en 2010 ; il a dirigé avec Guy Groux La grève dans la collection « Contester » (Presses de Sciences Po, 2008).
Joël Decaillon, cheminot, militant CGT, a été l’artisan de l’entrée de la CGT dans la Confédération Européenne des Syndicats, dont il a été secrétaire général adjoint. Il est vice-président exécutif du Lasaire (Laboratoire Social d’Actions, d’Innovations, de Réflexions et d’Echanges).