statistiques et couches sociales

Mercredi 9 Décembre 2015 18H 30 avec Hervé Le Bras, 40 Rue de Malte 75011 Paris

Que peuvent nous dire les statistiques, les chiffres, sur l’évolution de la population française, et notamment sur l’évolution des couches sociales.
L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques propose une nomenclature des différentes professions et catégories professionnelles. L’évolution de ces catégories aux cours des cinquante dernières années a été considérable, et l’on peut penser que les nouvelles formes de production et d’organisation du travail amplifieront ce phénomène.
Ce classement comporte forcément une part d’arbitraire ; de plus, il est limité à la sphère professionnelle et ne dit rien sur les relations qu’entretiennent les différents groupes sociaux.

Si on peut s’interroger sur la notion de classes sociales, les « espaces sociaux », les groupes sociaux, n’ont pas pour autant disparu et peuvent être définis autrement qu’à travers la profession : en prenant en compte non seulement le travail mais aussi le mode de vie, les statuts, les ressources culturelles, l’habitat…, étant entendu qu’au delà des situations objectives on peut aussi observer des consciences communes dans la manifestation des revendications, le développement des mouvements et des luttes.

Hervé Le Bras est démographe et historien, directeur de recherches émérite à l’INED (Institut National d’Études Démographiques), et directeur d’étude à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales). Dernières publications : Le mystère français (avec Emmanuel Todd, Le Seuil, 2013), L’Atlas des inégalités. Les Français face à la crise (Autrement, 2014), Le pari du FN (Autrement, 2015)

Journée d’études Maitron – PSU

Samedi 21 Novembre 9H30 à 16H45, ITS 40 Rue de Malte 75011 Paris

L’Institut tribune Socialiste et le Dictionnaire MAITRON organisent en commun une journée d’études sur « le PSU dans le MAITRON » afin d’aider au recensement des acquis du corpus des militants PSU dans le Maitron et de mettre en valeur les enseignements méthodologiques des publications et initiatives qui se sont développées ces dernières années en matière d’histoire et de témoignages sur le PSU et ses militants ; cette journée d’études permettra de valoriser le travail de mobilisation des sources et matériaux ainsi réunis.

PROGRAMME DE LA JOURNÉE 

9h30 : Ouverture : Michel Mousel, Président de l’ITS : l’ITS et son appui à l’histoire du PSU ; Claude Pennetier, Directeur du MAITRON : la place des militants PSU dans le Maitron 1940/68.

10h : François Prigent, Université de Rennes, Centre de recherches historiques de l’ouest (CERHIO, UMR 6258)     : l’évolution historiographique récente du regard sur le PSU ; discutant : Rémi Lefebvre, chercheur au CERAPS (Lille 2), professeur de sciences politiques à l’université de Lille 2.

Débat

11h15 : Jean-Claude Gillet, Professeur honoraire des universités : monographies de fédérations départementales du PSU.

Vincent Porhel, MCF histoire contemporaine Université Lyon 1-ESPE UMR LARHRA : les engagements pluriels des militants du PSU .

Débat et interventions de correspondants et membres des régionales du Maitron, notamment Didier Bigorgne (les militants ardennais du PSU 1971/1989), André Balent (Languedoc-Roussillon), Pierre Boulay (militants alsaciens), ….

12h30-14h : buffet sur place

14h : Gilles Morin, chercheur associé au Centre d’Histoire Sociale du XXème siècle : état des lieux des archives PSU ; Jacques Sauvageot, Secrétaire général de l’ITS : les dépôts d’archives de militants PSU à l’ITS.

Débat sur les archives PSU nationales, locales et individuelles.

15h : Gilles Morin : quelques caractéristiques d’un fichier nominal.

15h15 : Thibault Tellier, Professeur d’Histoire contemporaine à l’Institut d’études politiques de Rennes : Le PSU et le militantisme urbain.

Débat

16h45 : Rémi Lefebvre : observations sur les principaux enseignements de la journée ; vers un corpus PSU plus développé

17h : interventions de clôture de Claude Pennetier et Michel Mousel.

 

Les classes moyennes aujourd’hui

Jeudi 1er Octobre 18H 30 avec Serge Bosc et Stéphanie Vermeersch, ITS 40 Rue de Malte 75011 Paris

La dénomination « classes moyennes » ne peut être associée d’emblée à un ou des groupes sociaux précis. Elle incarne l’entre-deux entre les classes supérieures et les classes populaires. Elle renvoie, plus qu’à des attributs « moyens » comme le revenu, à une constellation de profils sociaux, certains peu visibles, d’autres pourvus d’une identité forte : place dans la hiérarchie, niveau de diplôme, sentiment d’identité sociale, etc…

Dans les années 1980, on les a souvent présenté comme porteuses d’aspirations essentiellement culturelles. Aujourd’hui les médias en parlent pour évoquer la « panne de l’ascenseur social » dont ce groupe serait victime et la dévalorisation professionnelle qu’il subirait.

Les classes moyennes sont-elles en crise ? Ont-elles un potentiel contestataire ou innovant ?

Serge BOSC a enseigné la sociologie à l’université Paris-VIII-Saint-Denis. Il travaille depuis les années 1990 sur les transformations du système des classes sociales dans la société française. Il est l’auteur de « Stratification et classes sociales » (Armand Colin, 2004) et de « Sociologie des classes moyennes » (La Découverte, 2008).

Stéphanie VERMEERSCH est chargée de recherche en sociologie urbaine au CNRS, et co-directrice du Lavue, unité de recherche CNRS associée aux Université de Nanterre et Saint-Denis, ainsi qu’aux Ecole d’architecture de la Villette et Val de Seine.  Elle a publié,  avec Marie-Hélène Bacqué, Changer la vie ? Les classes moyennes et l’héritage de Mai 68 (Editions de l’Atelier, 2007), ainsi que plusieurs articles sur la thématique des classes moyennes (revues Espaces et sociétés, Sociétés Contemporaines, Sociologie et sociétés…).

Indépendance, précarité et société salariale

Mardi 22 Septembre 18H30, avec Patrick Cingolani, ITS 40 Rue de Malte 75011 Paris

Le terme précarité est utilisé pour décrire des phénomènes sociaux divers : temps partiels, CDD, travail intérimaire, chômage… Il désigne des discontinuités subies (des conditions d’emploi dégradées), ou négociées (la recherche d’un travail non totalement subordonné), et témoigne donc des crises de la société salariale. C’est un processus en expansion qui s’étend au delà des classes populaires et touche les classes moyennes.

Face à ce phénomène ambivalent, comment repenser les luttes et le droit du travail ? Quelles configurations militantes et syndicales peuvent contribuer à créer de nouvelles solidarités ?

Patrick Cingolani est professeur à l’Université Paris Diderot. Il a collaboré à la revue Les Révoltes Logiques et participé à la revue Tumultes. Il s’intéresse notamment au travail précaire et à la pauvreté, aux mouvements sociaux (chômeurs et précaires). Il a publié récemment : « Révolutions précaires. Essai sur l’avenir de l’émancipation » (2014, La Découverte), et « La précarité » (2015, PUF, Que sais-je).

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