Mots-clés : lien social
Débat avec Michel Kokoreff et Evelyne Yonnet 18 Juin 18H30 Institut Tribune Socialiste, 40 Rue de Malte 750011 Paris
Les habitants des quartiers populaires cumulent les difficultés sociales et sont tout particulièrement confrontés à un déficit de représentation politique. Face à l’incapacité des partis de gouvernement à répondre aux réalités sociales vécues par les classes populaires et moyennes, aux déchirements de la gauche radicale, à l’omniprésence du FN dans le débat public, la défiance et l’hostilité se sont durablement installées. Peut-on dans ce contexte ne pas désespérer du politique ?
Michel Kokoreff est professeur de sociologie à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et directeur adjoint du Centre de recherches Sociologiques et Politiques de Paris (CRESPPA, UMR CNRS 7217). Il a notamment publié La Force des quartiers, Paris, Payot, 2003, Sociologie des émeutes, Paris, Payot, 2008, Une France en mutation, Payot, 2012 (avec Jacques Rodriguez) et Refaire la cité. L’avenir des banlieues, La République des idées/Le Seuil, 2013 (avec Didier Lapeyronnie).
Evelyne Yonnet, militante socialiste (au PSU puis au Parti socialiste) a toujours milité à Aubervilliers. Elle a été conseillère générale du canton d’Aubervilliers-Est de 2004 à 2011, 1ère adjointe à la mairie d’Aubervilliers de 2008 à 2014, chargée de la santé, de l’habitat insalubre et des ressources humaines. Elle est actuellement conseillère municipale d’opposition, et sénatrice de la Seine-Saint-Denis, membre de la Commission des affaires sociales.
Mots-clés : diversité, lien social, parité
Débat avec Réjane Sénac et Monique Dental 3 Juin 2015 18H30 Institut Tribune Socialiste, 40 Rue de Malte 75011 Paris
En ce début de XXIe siècle marqué par la crise économique et par la défiance politique, comment comprendre le hiatus persistant entre l’égalité de droit proclamée par le pays des droits de l’Homme et les inégalités sociales et économiques qui le caractérisent ? L’enjeu de ce débat est d’analyser ce qui résiste à l’application du principe d’égalité à celles et ceux qui ont été exclu.e.s historiquement et théoriquement de la fraternité républicaine, à savoir les femmes et les « non-blancs ». Il pose pour cela la question du sens du principe d’égalité, de ses justifications publiques, et des moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre. L’analyse croisée de rapports, de discours, de données quantitatives et d’enquêtes qualitatives montre qu’en transformant les facteurs d’exclusion, puis de discrimination, en facteur d’inclusion, la promotion de la parité et de la diversité porte une égalité sous conditions de performance de la différence pour les « non-frères ». Afin que l’égalité retrouve un sens et une épaisseur politique, n’est-il pas temps de comprendre qu’elle est devenue un marqueur de respectabilité et de légitimité, instrumentalisé pour « enchanter » le tournant néolibéral ?
Réjane Sénac est chargée de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po – CEVIPOF. Elle a notamment publié L’invention de la diversité (PUF, 2012), L’ordre sexué – La perception des inégalités femmes-hommes (PUF, 2007) et le « Que sais-je ? » sur La parité (PUF, 2008). Elle vient de publier, aux Presses de Sciences Po : « L’égalité sous conditions: genre, parité, diversité ».
Militante associative et féministe de longue date, Monique Dental a fondé au milieu des années 1970 le Collectif Féministe « Ruptures ». Dès 1986, cette association a initié des pratiques paritaires dans le Mouvement Arc-en-Ciel. A partir de 1993, elle a coordonné les actions du premier collectif féministe « Femmes pour la Parité », puis celles du « Réseau Femmes et Hommes pour la parité. Au cours de son expérience professionnelle dans l’institution des Droits des Femmes, elle a été chargée de la mise en place du premier Observatoire de la parité en 1996 et 1997. Pour le Réseau Féministe « Ruptures », l’exercice d’une vraie parité femmes-hommes dans toutes les prises de décision politique, sociale, économique et culturelle symbolise « l’utopie d’une nouvelle citoyenneté ».
Débat avec Serge Paugam 21 Mai 18H30 Institut Tribune Socialiste, 40 Rue de Malte 75011 Paris
La force et la fragilité du lien social reposent sur l’hypothèse que l’intégration est inégale en raison de la fragilité intrinsèque des liens sociaux, de leur entrecroisement, et des obstacles que rencontrent les groupes sociaux pour se conformer aux systèmes normatifs qui encadrent ces liens. L’évolution des normes en matière de famille, les nouvelles divisions du monde du travail, le développement de la précarité professionnelle, la crise de confiance dans les institutions, la crise économique… interrogent notre modèle républicain qui repose sur la notion d’égalité et se réfère traditionnellement au principe de solidarité.
Serge Paugam est sociologue, directeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’Equipe de recherches sur les inégalités sociales du Centre Maurice Halbwachs. Il travaille sur la pauvreté, la précarité et la solidarité. Ses recherches s’inscrivent dans une démarche comparative, à la fois quantitative et qualitative, des formes de la pauvreté dans les sociétés modernes, notamment en Europe.
Responsable de la collection « Le lien social » aux PUF, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont récemment « L’intégration inégale. Force, fragilité et rupture des liens sociaux » (PUF, 2014) et « Vivre ensemble dans un monde incertain » (Ed. de l’Aube, 2015). Dans ces ouvrages, il interroge le système social dans sa globalité en partant des différents types de liens sociaux (lien de filiation, lien de participation à des communautés électives, lien d’intégration professionnelle, lien de citoyenneté).
Mots-clés : Vietnam
Soirée-Débat Mardi 19 Mai 2015 18H à 23H Cinéma La Clef, 34 Rue Daubenton 75005 Paris
« Vietnam, 1975-2015 : de la défaite américaine au nouveau Vietnam »
Soirée-Débat organisée par l’ITS en collaboration avec le CEDETIM
- 18H Présentation du livre avec les auteurs : Abraham BÉHAR, Marcel-Francis KAHN, Marie-Hélène LAVALLARD, Bernard RAVENEL
- 20H Projection du film de Robert KRAMER : « Point de départ », 1993 débat animé par Abraham BÉHAR