Mots-clés : Congrès, Socialisme, stratégie politique
9 Avril 1960 • A.Delecroix
La conférence de Tribune du Communisme a réuni 80 militants dont la grande majorité représentait la région parisienne. Le rapport politique du Bureau a été approuvé et l’analyse des causes de la crise de la démocratie a été approfondie par plusieurs interventions. L’échec des deux partis socialistes actuels montre la nécessité d’une nouvelle formation pour préparer, sur un programme adapté à l’évolution sociale, politique et économique de la France, le rassemblement de toutes les forces socialistes du pays. Celui-ci doit prendre appui sur les transformations qui s’opèrent dans la société industrielle et aussi dans les campagnes pour rallier au socialisme, c’est-à-dire à la socialisation des moyens de production, toutes les couches sociales progressives du pays, contre la propriété capitaliste, qui est non seulement le grand capital, mais aussi ses bases de classe dans la moyenne bourgeoisie rurale et urbaine. Jean Poperen, le lendemain au Congrès d’Unification, a rapporté ces discussions.
Mots-clés : Congrès, Socialisme, stratégie politique
9 Avril 1960
A la veille du congrès d’unification, le 2ème et dernier Congrès du P.S.A. fait un bilan positif de ses effectifs. Édouard Depreux annonce 20.000 adhérents et note que dans tous les départements le P.S.A. est présent. En ce qui concerne la composition des militants du Parti, il observe qu’à peine un tiers proviennent de l’ancienne S.F.I.O. Un afflux d’adhésion a suivi celles de P.Mendès-France et de ses amis ainsi que de nombreux intellectuels ou des universitaires. En ce qui concerne la fusion avec le P.S.U, Oreste Rosenfeld demande avec force, à ce dernier, de grouper tous les socialistes et communistes, tous les travailleurs et intellectuels en une grande formation pour combattre le système actuel et pour l’instauration d’une société fondée sur la justice sociale, la liberté et le bien-être de tous. Les questions de l’Algérie, sans lesquelles il est impossible de résoudre les problèmes de l’actualité politique, économique et sociale, les problèmes agricoles et la laïcité ont fait l’objet de débats tout au long de ce Congrès.
Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme, stratégie politique
9 Avril 1960
TRIBUNE SOCIALISTE fait place à partir de ce numéro 1 à Tribune du Socialisme, à Tribune du Peuple et à Tribune du Communisme. A un parti unifié, il fallait une presse unifiée. Les titres changent, mais la même pensée continue, c’est la même volonté intransigeante qui l’anime. C’est la même ténacité dans l’union née dans l’enthousiasme qui mènera à la victoire. Le 3 avril 1960, le Parti Socialiste Unifié (P.S.U.) est né, la gauche a maintenant un point de rassemblement, une doctrine, un programme, une volonté. La « fusion » réalisée le 3 avril signifie au capitalisme et la réaction qu’ils ont désormais en face d’eux une force, dont la raison d’être et la volonté tenace sont, de les combattre et de les abattre. Le P.S.U sait que le problème algérien est le premier de tous les problèmes et les conditionne tous. Il appelle tous les démocrates à manifester, avec éclat dans ses rangs et autour de lui, leur ferme volonté d’une paix rapide. Le combat pour la paix en Algérie est son premier combat. La marche à la VIe République, qui ne peut être qu’une République socialiste, voilà l’espérance qu’il apporte.
Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme, stratégie politique
3 Avril 1960 • Jean Poperen
Jean Poperin, ancien secrétaire de Tribune du Communisme, explique le pourquoi de la création d’une nouvelle structure politique. Les travailleurs, les ouvriers, les cadres, les techniciens, les employés et les paysans aspirent à un renouveau du système politique actuel essentiellement tourné vers le capitalisme. L’évolution de la société par le bon de l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, la guerre d’Algérie entraîne une rupture et une inadaptation des institutions et des règles politiques actuelles. Le nouveau parti devra prendre l’initiative et proposer des méthodes d’information et d’action propres à transformer la déception et le présent mécontentement d’une opinion qui a été bernée par la prise du pouvoir gaulliste. Il faudra que les vieilles habitudes de la gauche s’effacent au profit d’une réflexion approfondie sur l’armée, l’information, l’intérêt national et en finir avec la surenchère nationaliste. Une absurde division de la gauche est à surmonter dans l’unité d’action inséparable d’une franche et permanente confrontation idéologique pour proposer une société socialiste dans l’intérêt de la classe laborieuse opprimée aujourd’hui par le pouvoir. Telle est la feuille de route définie par Jean Poperen pour le Parti Socialiste Unifié.