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Editorial
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« L'expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui n'éclaire que le chemin parcouru. » (Confucius) |
En ce mois de janvier 2019, l’ITS entame sa septième année d’existence, avec une expérience déjà très consistante et une vision claire du chemin parcouru ; mais comme le dit implicitement l’adage, cela n’éclaire pas pour autant l’avenir. Pour l’essentiel, nous savons ce qui est à faire, mais cela ne nous dit pas dans quelle mesure nous pourrons accomplir toutes les tâches qui nous attendent ; cela dépendra de nos capacités humaines et financières :
Humaines d’abord, tant il faut rappeler que nous sommes un regroupement de bénévoles, et que ce type de collectif de travail ne perdure que s’il se renouvelle et se diversifie régulièrement ; notre appel aux énergies collaboratrices est permanent ; tous ceux et toutes celles qui souhaitent apporter leur aide, de quelque manière que ce soit, peuvent se signaler en nous écrivant à l’adresse électronique suivante : contact@institut-tribune-socialiste.fr
Financières aussi, évidemment et toujours : en 2018, votre confiance nous a permis d’augmenter légèrement nos ressources tirées de l’AGP (« appel à la générosité publique », sur autorisation annuelle de la Préfecture de Paris) mais il nous faut aller encore plus loin, et de beaucoup, en 2019 si nous voulons avancer dans la direction des projets de numérisation qui vous ont été décrits dans la lettre d’information précédente (n°6, décembre 2018) ; pour tout cela les différents moyens de soutenir financièrement l’ITS sont complétés désormais par la possibilité de recourir au site de paiement internet pour associations « Hello Asso »
L’ITS vous souhaite une bonne année 2019
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Mercredi 12 décembre 2018 : séminaire des six fondations |
Quelles politiques de défense en Europe? |
Armée européenne ? Initiative d’intervention européenne ? Autonomie stratégique européenne ? De quelle défense parle-t-on, face à quelle menace, et pour quelle Europe, ou faudrait-il dire quelles Europes ?
Pendant la période de guerre froide, la «défense en Europe (de l’ouest)» c’était d’abord, face à la « menace » soviétique, l’Alliance Atlantique sous contrôle politique et stratégique américain, les modes opératoires et doctrines d’engagement (y compris intérieur) de l’OTAN, la domination industrielle américaine en matière d’équipement… et la place particulière de la France gaullienne et post-gaullienne avec sa force de frappe nucléaire, qui, sans remettre en cause cette architecture atlantiste, a joué son propre « avantage compétitif » politique et industriel en Europe.
La fin de l’affrontement des blocs après 1989-1992 et les nouvelles menaces n’ont pas remis en cause fondamentalement cette situation. Et la nouvelle course aux armements, y compris nucléaires, l’accumulation des contentieux russo-européens en Europe de l’est, semble même la remettre en selle.
Pourtant le monde a changé. Les rivalités mondiales et conflits régionaux ne sont plus les mêmes. L’Europe s’est élargie, mais elle est en crise profonde, y compris sur le plan stratégique et militaire. Les relations euro-américaines se sont gravement dégradées avec Trump. Les appareils militaires et les doctrines d’emploi semblent inefficaces face aux crises concrètes. Contrairement aux espérances de la fin du XXe siècle aucun système de coopération et de sécurité collective ne s’est développé entre l’Europe et sa périphérie, tandis que sont remis en cause les concepts issus de la période précédente.
Avec
- Claude Serfati, économiste et chercheur (Institut de recherches économiques et sociales et CEMOTEV université de Versailles St. Quentin, membre du conseil scientifique d’ATTAC, auteur de Le militaire, une histoire française, Editions Amsterdam 2017.
- Bernard Dreano, président du centre d’études et d’initiative de solidarité internationale CEDETIM et membre de l’Assemblée européenne des citoyens (HCA-France), auteur (dir.) de (In)sécurité humaine, les luttes pour la paix au XXIe siècle, Editions Non-Lieu, 2015.
Le débat a été animé par Iris Muraz, doctorante en sociologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociale (EHESS) à Paris, rattachée au laboratoire du Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre européen (CERCEC).
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Mardi 18 décembre 2018 |
Quand le Sud réinvente le monde |
Bertrand Badie a présenté son livre
« Quand le Sud réinvente le monde » « Essai sur la puissance de la faiblesse »
Bertrand Badie. Professeur des universités à l’ IEP de Paris (Sciences Po). Il s’est imposé comme l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’ auteur d’une vingtaine d’ouvrages qui font référence et conseiller de la rédaction de « L’ état du monde » depuis une vingtaine d’ années. (Editions La Découverte/2018)
Né d’une décolonisation ratée, longtemps exclu du système international, le Sud se rappelle au Nord de façon souvent spectaculaire et violente. Il pèse d’un poids considérable en majorité absolue à l’ONU. Ses Etats sont très peu associés à la gouvernance mondiale (G7, G20). Ils regroupent pourtant plus des trois quarts de la population mondiale. Leur faiblesse institutionnelle résulte du « placage » de systèmes politiques importés et inadaptés à l’ histoire de leurs sociétés. Ces Etats faillis s’enlisent dans des conflits d’un type nouveau qui aboutissent à des « sociétés guerrières » où les jeunes n’ont d’autre avenir que de migrer ou de devenir « enfant-soldat ». Ce manque de lien social, de sociétés civiles fortes et de développement met à l’ordre du jour des enjeux sociaux majeurs : lutte contre l’insécurité alimentaire et sanitaire, réduction des inégalités au niveau mondial, inclusion dans le système international, accueil des migrants.
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Evènements à venir au Maltais rouge |
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Mercredi 23 janvier : Séminaires des Six Fondations : |
«Gilets jaunes : quelles relations avec syndicats et partis» |
Le mouvement des gilets jaunes, d’abord protestation contre la taxe sur les carburants, s’est transformé en un mouvement inédit de contestation du gouvernement et, nommément, du président de la République. Un bouillonnement d’actions de désobéissance civile, d’expériences de démocratie directe, et de propositions pour en finir avec la misère, la précarité et le mépris de classe d’une oligarchie déconnectée.
Il met ainsi l’ensemble de la politique sociale du gouvernement dans le débat public et, plus largement les politiques néolibérales mises en œuvre depuis des décennies. L’évasion fiscale n’a en effet jamais été aussi importante. Les plus riches ont bénéficié de multiples allègements d’impôts, l’impôt sur les sociétés a diminué, etc. L’augmentation des taxes sur les carburants est apparue ainsi comme « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ».
L’extrême droite a vainement tenté de récupérer un mouvement qui se caractérise par son auto-organisation horizontale et pose l’exigence d’une démocratie réelle contre une présidence autoritaire et méprisante.
Les gilets jaunes mettent également en évidence le lien entre la question sociale et les impératifs écologiques : les plus grands pollueurs sont exonérés de tout effort, les principales causes du réchauffement climatique ne sont pas traitées, la casse des services et des commerces de proximité et l’étalement urbain se poursuivent, les alternatives en matière de transport en commun ne sont pas développées.
Au moment où l’impopularité du gouvernement atteint des sommets, le soutien au mouvement des gilets jaunes de se dément pas. Mais l’existence même de ce mouvement traduit aussi le discrédit des organisations traditionnelles, que beaucoup de « gilets jaunes » expriment régulièrement à l’égard des partis politiques mais aussi des syndicats. Comment dans ces conditions favoriser une plus grande convergence des luttes, aspiration largement partagée dans le mouvement social dans son ensemble ? |
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HISTOIRE du PSU : deux nouveautés sur le site de l’ITS |
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1 - le texte « vers le communisme » est publié |
Voici le lien : http://www.institut-tribune-socialiste.fr/1972/12/11/vers-le-communisme/
9-10-11 DÉCEMBRE 1972 •
TEXTES PRÉPARATOIRES AU 8ÈME CONGRÈS DE TOULOUSE
Un an après son 7e congrès (congrès de Lille- 26 et 28 juin 1971), où le courant majoritaire n’avait rassemblé que 53% des voix, celui-ci s’associa à différents courants d’opposition pour proposer aux membres du parti un texte d’orientation unique, assorti d’options, un manifeste qui fut ensuite publié sous le titre Contrôler aujourd’hui pour décider demain – novembre 1972. Un seul courant, la Gauche ouvrière et paysanne, défendit une autre orientation sous le titre Vers le communisme (présentée dans les textes préparatoires au Congrès de Toulouse des 9-10-11 décembre 1972.) Elle rassembla 16% des voix. Ses représentants participèrent à la direction politique nationale jusqu’en avril 1974 : contre le soutien apporté par la majorité de la direction à la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle, ils proposèrent sans succès celle de Charles Piaget. Ils quittèrent alors le PSU, formèrent le Parti d’unité populaire, qui participa en 1975 à la fondation de l’Organisation communiste ˗ gauche ouvrière et populaire qui fusionna en 1976 avec l’Organisation communiste ˗ Révolution pour former l’Organisation communiste des travailleurs.
Les partisans de Vers le communisme qui restèrent au PSU adoptèrent des positions s’écartant de celles exposées dans ce texte. Certains d’entre eux furent à l’origine du Courant communiste autogestionnaire du PSU qui présenta son premier texte d’orientation au 9e congrès (Congrès d’Amiens 14-16 décembre 1974).
Visitez le site sur l’histoire et l’actualité des idées du PSU :
http://www.institut-tribune-socialiste.fr/ |
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2 - Les vidéos du colloque de l’IED sur « le PSU avant le PSU » sont visibles : 1ère partie : 30/11/2018 |
L’institut Edouard Depreux a organisé la première partie d’un colloque sur « Le PSU avant le PSU » en étudiant
le MLP • les mendésistes
Avec
- Bruno Duriez (sociologue au CNRS): « Le MLP, la recherche d’une façon de faire de la politique autrement »
- Pierre Frappat (auteur de la biographie du « métallo de Dubedout, Georges Boulloud« ) : communication sur le MLP à partir de l’exemple de G. Boulloud
- Jean-louis Rizzo (agrégé d’histoire, auteur d’une thèse et d’ouvrages sur PMF): «Entre le radicalisme et le socialisme, le Centre d’action démocratique en 1959. »
- Les témoignages de Marc Mangenot (militant du MLP dans les Vosges) et Jean Guichard (militant et responsable du MLP dans le Rhône)
- Des débats avec la salle
- Conclusion du séminaire par Michelle Perrot, historienne
Ce colloque se poursuivra le vendredi 15 mars 2019
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Nous avons appris le décès le 30 décembre 2018 à 81 ans de Lucien SFEZ, agrégé de droit public et de sciences politiques, ancien professeur d’université, qui fut membre du premier secrétariat national étudiant (SNE) du PSU à la création de celui-ci en avril 1960. |
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Ce document vous invite à faire un don à l’Institut Tribune Socialiste. Pour vous montrer le chemin parcouru depuis sa création nous nous sommes dotés d’un film court présentant les activités de l’ITS et des personnes qui les assument.Cliquez sur le logo joint pour le visionner |
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