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Newsletter n° 19 • 12 décembre 2014

La lettre de l'ITS
     
 

RENCONTRES DÉBATS - DÉCEMBRE 2014 - JANVIER 2015

La crise du lien social – Travail et autonomie

Michel LALLEMENT - Alain OBADIA

Mardi 16 décembre 2014 18h

Bien qu’elle figure rarement dans les dictionnaires de sociologie, l’autonomie est une notion utile pour rendre raison des transformations du travail dans les sociétés modernes et, plus généralement encore, des métamorphoses du capitalisme. Deux familles de pensée peuvent être distinguées de ce point de vue : la première, bien représentée par les travaux empiriques des sociologues, s’intéresse à l’autonomie au travail (capacité à inventer d’autres règles que celles imposées par le management) tandis que la seconde, qui s’inscrit dans la tradition de la philosophie sociale, analyse les conditions de l’autonomie du travail (capacité à déterminer les objectifs et les moyens des activités productives en s’émancipant de toute forme d’intégration systémique).
En regardant les transformations du travail au cours de ces dernières décennies, il s’agira de se demander comment celle-ci a été conquise (ou pas) et pourquoi il est si difficile de concilier autonomie au travail et autonomie du travail.
Michel Lallement est sociologue, spécialiste de sociologie du travail. Il est professeur titulaire de la chaire d’Analyse sociologique du travail, de l’emploi et des organisations au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris. Il a, notamment, écrit : « Le travail. Une sociologie contemporaine » (2007). Il s’intéresse aux transformations de la production ainsi qu’à celles des relations de travail.
Alain Obadia a été secrétaire général de l’UGIC-CGT, membre du Bureau confédéral de la CGT. Il a fait partie du cabinet de Martine Aubry Ministre du travail, a été conseiller dans le domaine social du Président de la RATP.
Il est membre du Comité exécutif du Parti Communiste Français, membre du Conseil Économique Social et Environnemental, Président de la Fondation Gabriel Péri.
(18 heures – 40 rue de Malte 75011 Paris – Entrée libre)

La crise du lien social – Le travail à l’épreuve de l’utopie

Michel LALLEMENT – Michelle PERROT

Mercredi 7 janvier 2015 18h 30

Depuis quelques années l’idée d’utopies, d’utopies réalistes, connaît une nouvelle jeunesse : il s’agit, dans le prolongement des idées autogestionnaires, et en réaction aux politiques néo-libérales, à l’absence de perspectives globales, d’explorer d’autres possibles. Déjà, dans la deuxième moitié du XIX° siècle, dans le sillage de Fourier, des expériences ont été tentées. Michel Lallement s’est attaché à la figure de Godin et au familistère de Guise (une « utopie réalisée » si l’on en croit le bandeau du site internet qui présente le familistère et ses activités actuelles).
Jean-Baptiste Godin, homme du peuple et disciple de Fourier, devenu riche industriel, voulut mettre en pratique les idées de Fourier, et changer l’habitat ainsi que le rapport au travail. Il construit donc le Familistère de Guise (dans l’Oise), sur le modèle du phalanstère de Fourier. Dans l’entreprise, à défaut de reprendre toutes les idées de Fourier, il cherche à valoriser le talent, l’initiative et la coopération, transformant l’entreprise en association ouvrière (coopérative de production). Il veut « éteindre le paupérisme en donnant aux classes laborieuses les garanties nécessaires à son existence », partager les bénéfices… Mais comment transformer les conditions de travail quand la production de richesse reste l’objectif prioritaire?
Pour changer le travail, que nous apprennent les utopies concrètes d’hier (celle du Familistère de Guise par exemple) et qu’imaginer pour demain ?
Michel Lallement : « Le travail de l’Utopie. Godin et le familistère de Guise » (Ed. Les Belles Lettres, 2009). « L’âge du Faire. Hacking, travail, anarchie » (Ed. Seuil, 2015).
Michelle Perrot est historienne, spécialiste du XIX° siècle. Elle a notamment travaillé sur les mouvements ouvriers (Les ouvriers en grève, Mouton), les enquêtes sociales, le système pénitentiaire, l’histoire des femmes. Elle produit et présente les Lundis de l’Histoire sur France Culture. Elle a publié récemment : « Mélancolie ouvrière » (Grasset, 2012), et « Des femmes rebelles » (Elyzad, 2014)
(18 heures 30 – 40 rue de Malte 75011 Paris – Entrée libre)

Les dimensions de la démocratie – La démocratie exclusive

Geneviève FRAISSE

Mardi 13 janvier 2015 18h 30

Le modèle démocratique s’est construit sur l’exclusion des femmes de la Cité, exclusion qu’il fabrique, sans l’énoncer. C’est pourquoi il s’agit d’une « démocratie exclusive ».
Penser la démocratie implique que l’émancipation des femmes, les notions de liberté et l’égalité, celle du consentement et son caractère paradoxal soient prises en compte comme un élément axial et non comme un corrélat périphérique..
L’idée de parité est, pour Geneviève Fraisse, une figure de l’égalité pour penser le partage du pouvoir entre les femmes et les hommes et dans tous les domaines; rien de plus. La volonté de s’inscrire dans une démarche égalitaire suscite aujourd’hui une interrogation sur les stéréotypes sexués : chercher à les détruire ou à les réduire, n’est-ce pas finalement les renforcer ?
 Geneviève Fraisse est philosophe et historienne de la pensée féministe. Directrice de recherches au CNRS, elle dispense à Sciences Po un cours de philosophie « Pensée des sexes et démocratie » dans le cadre de PRESAGE (Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre). Elle a été déléguée interministérielle aux droits des femmes de 1997 à 1998 et députée au parlement européen de 1999 à 2004, élue sur la liste « Bouge l’Europe ! » menée par Robert Hue.
Elle a publié, notamment, « Muse de la raison, démocratie et exclusion des femmes » (1989, Folio-Gallimard 1995), « Les femmes et leur histoire » (1998, Folio-Gallimard, 2010), « Les deux gouvernements : la famille et la cité » (Folio, Gallimard, 2000), Du Consentement (Seuil, 2007), « A côté du genre, sexe et philosophie de l’égalité », Le bord de l’eau, 2010), « Les excès du genre : concept, image, nudité » (Editions Lignes, 2014)
(https://cnrs.academia.edu/genevieveFraisse)
(18heures 30 – 40 rue de Malte 75011 Paris – Entrée libre)

A noter dès maintenant

Journée d’études

La crise de la démocratie - La Région : lieu possible d'un choc démocratique ?

Samedi 24 janvier 2015 10h - 17h

La crise de la démocratie – La Région : lieu possible d’un choc démocratique ?
Cette journée se situe dans le prolongement des rencontres « Décoloniser les territoires et les affranchir » (1er avril 2014,. Voir les interventions), et « Comment comprendre le délitement des systèmes politiques ? Comment s’en sortir » (27 septembre 2014. Voir les interventions).
La crise de la démocratie est manifeste à tous les niveaux, et notamment au niveau régional : la « décentralisation » reproduit tous les profils de l’Etat national centralisé, dans les systèmes représentatifs, le mode de gouvernance, les obscurités bureaucratique, le cantonnement de l’expression citoyenne à la périodicité du vote, la réduction de la recherche des alternatives à la seule alternance des exécutifs… Les événements de la « zone à défendre » de Sivens en témoignent tragiquement.
La « réforme régionale » peut-elle être autre chose qu’un « millefeuille » administratif à réduire, un puzzle territorial à combiner ingénieusement pour élaguer des surcoûts budgétaires ? Peut-elle être l’occasion d’un choc démocratique à déclencher contre le déclin de la citoyenneté, un espace où les délibérations s’appuient sur la transparence, l’expression citoyenne, la diffusion des options et des intérêts exprimés, l’échange entre territoires et instances, la prise en compte des différences économiques, sociologiques, démographiques, culturelles… Peut-on espérer que cette onde de choc se diffuse au-dessous et au-dessus d’elle, dans les pouvoirs locaux comme dans les sphères étatiques ?
La journée de réflexion s’appuiera sur les témoignages et les réflexions d’acteurs et de témoins engagés en France et en Europe.

Participants :
Jean-Pierre DUPORT, ancien président de l’ADELS, ancien Préfet : la Région en France : une tradition (inachevée ?) entre circonscription administrative et collectivité territoriale
– Jean-Claude BOUAL,
animateur du Comité européen de liaison sur les services d’intérêt général (Celsig) : morcellement des compétences et croisement des financements
– Ben LEFETEY, membre du collectif du Testet : le déni de démocratie dans la construction de la décision : l’exemple du barrage de Sivens
Evelyne HUYTEBROECK, députée bruxelloise : le fédéralisme belge
– Francesc BITLLOCH, secrétariat de l’Assemblée Nationale Catalane : les exigences du peuple catalan
– Gérard MAGNIN, membre du Conseil économique et social de Franche-Comté : pour une représentation réelle des activités économiques, sociales et écologiques
– Céline BRAILLON, co-auteur de « Agenda 21 et Participation. La voix de tous sur la voie de l’intérêt général » (2012) : les apports possibles des Agendas 21
– Marie-Christine BLANDIN, sénateur, ancienne présidente de la Région Nord : comment construire de la démocratie au niveau des régions ?

(De 10h à 17h
Centre International de Culture Populaire
21 ter rue Voltaire  75011 Paris)

 

 

 

 

 

AVIS DE RECHERCHE !

LE PSU : UNE GAUCHE DIFFÉRENTE

« Le PSU, une gauche différente » est un documentaire de 52′  (16 mm, couleurs, son optique) réalisé en 1976-1977 par des camarades du secteur cinéma du parti. Il a été présenté en avant-première au cinéma La Pagode à Paris le 21 janvier 1978, puis projeté dans différents lieux à Paris en en France. « C’est le PSU au quotidien : la vie d’une section (Asnières-Gennevilliers) comme celle du bureau national ; l’intervention dans les entreprises (Chausson, Lip et Réo à Fougères) et les campagnes ; la lutte contre la militarisation dans la société (syndicats de soldats et Larzac) ; le refus du nucléaire civil et militaire (marche de Nogent-sur-Seine en 1977) ; le droit de chacun à son identité (immigrés de la Sonacotra, femmes, occitans) ; la fête comme rassemblement des luttes à caractère autogestionnaire, comme lieu où s’expérimentent déjà de nouveaux rapports sociaux ».
Nous n’en n’avons plus aucune trace.
Si vous avez des idées, des pistes : contactez-nous !

 

 

 

 

LES CAHIERS DE L'ITS

Décoloniser la province  
Contributions de Georges Gontcharoff, Jean Le Garrec, Michel Rocard
Le PSU s’affiche. 30 ans d’affiches politiques
Préface de Michelle Perrot
Les travailleurs peuvent-ils gérer l’économie ?
Contributions d’Annick Coupé, Thomas Coutrot, Jacques Rigaudiat
Portugal 1974-2014. De la révolution à l’effondrement du modèle néo-libéral
Contributions d’Abraham Behar, Alain Joxe, Luis Moita,  Bernard Ravenel et Cristina Semblano

Commandes et envois :
Chez votre libraire
ou
Cahiers de l’ITS/Bruno Leprince

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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