6 Fondations

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 URGENCE CLIMAT ! vidéos des interventions

Mots-clés : Écologie

23 février 2019 • P. Delabre

Mercredi 20 février à 18h30 au Maltais rouge
 Réunion-débat 

 URGENCE CLIMAT ! 

 En 2015, l’Accord de Paris avait suscité l’espoir d’un véritable démarrage des politiques climatiques de dimension internationale, même s’il y avait encore de bonnes raisons de se garder d’un excès de confiance. Il avait été accompagné pour la première fois en France d’une mobilisation populaire, notamment de jeunes, sortant des mobilisations politiques traditionnelles. 

Trois ans après, les paradoxes s’accumulent. D’un côté, le retrait des Etats-Unis s’ajoute aux trahisons grandes et petites des pays industrialisés, dont la France. Conséquence : alors que l’objectif minimal aurait été de limiter le réchauffement à la fin du siècle à +2°, c’est plutôt vers +3° que l’on s’achemine. 

A l’opposé, le dernier rapport « spécial » du GIEC révèle l’ampleur du différentiel de risques encourus en tous genres de ce fait. Il n’hésite pas à déborder sur le champ politique en recommandant des transitions systémiques incluant par exemple, dans leurs objectifs, non seulement la lutte contre la pauvreté, mais aussi la réduction des inégalités. Il met en outre l’accent sur les conséquences incalculables qui résulteraient d’un dépassement de la cible. De nombreux scientifiques dénoncent le risque de « basculement systémique » non datable car sans précédent historique, qui exige d’autant plus d’exclure tout retard dans l’exécution du scénario à +1,5 °. 

Ces changements du paradigme du climat posent de façon encore plus aigüe les questions de renouvellement des politiques nationales. Il s’agit d’ouvrir un débat de société. Deux faits récents peuvent nous y encourager : le succès de la pétition « L’affaire du siècle » qui a dépassé les 2 millions de signatures ; la manière dont le mouvement des gilets jaunes a évité de tomber dans le climato-négationnisme malgré son déclenchement dû à une politique aussi technocratique qu’imbécile. 

Débat animé par Benoit Monange, directeur de la Fondation de l’Ecologie politique.

Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, directrice de recherche au CEA et co-présidente du groupe nᵒ 1 du GIEC.

Maxime Combes, économiste, militant d’Attac France, où il suit les grands enjeux environnementaux et énergétiques nationaux et mondiaux. 

Débat

Gilets jaunes, l’irruption de l’inédit – Vidéos

Mots-clés : Emmanuel Terray, Emmanuelle Reungoat, Gilets jaunes, Yann Le Lann

Réunion-débat organisée par six Fondations : 

Mercredi 23 janvier 2019 à 18h30 à l’espace « Le Maltais rouge »

 Gilets jaunes, l’irruption de l’inédit 

Le mouvement des gilets jaunes, d’abord protestation contre la taxe sur les carburants, s’est transformé en un mouvement inédit de contestation du gouvernement et, nommément, du président de la République. Un bouillonnement d’actions de désobéissance civile, d’expériences de démocratie directe, et de propositions pour en finir avec la misère, la précarité et le mépris de classe d’une oligarchie déconnectée. 

Il met ainsi l’ensemble de la politique sociale du gouvernement dans le débat public et, plus largement les politiques néolibérales mises en oeuvre depuis des décennies. L’évasion fiscale n’a en effet jamais été aussi importante. Les plus riches ont bénéficié de multiples allègements d’impôts, l’impôt sur les sociétés a diminué, etc. L’augmentation des taxes sur les carburants est apparue ainsi comme « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». 

L’extrême droite a vainement tenté de récupérer un mouvement qui se caractérise par son auto-organisation horizontale et pose l’exigence d’une démocratie réelle contre une présidence autoritaire et méprisante. 

Les gilets jaunes mettent également en évidence le lien entre la question sociale et les impératifs écologiques : les plus grands pollueurs sont exonérés de tout effort, les principales causes du réchauffement climatique ne sont pas traitées, la casse des services et des commerces de proximité et l’étalement urbain se poursuivent, les alternatives en matière de transport en commun ne sont pas développées. 

Au moment où l’impopularité du gouvernement atteint des sommets, le soutien au mouvement des gilets jaunes de se dément pas. Mais l’existence même de ce mouvement traduit aussi le discrédit des organisations traditionnelles, que beaucoup de « gilets jaunes » expriment régulièrement à l’égard des partis politiques mais aussi des syndicats. Comment dans ces conditions favoriser une plus grande convergence des luttes, aspiration largement partagée dans le mouvement social dans son ensemble ? 

Le débat était animé par Louise Gaxie, Fondation Gabriel Péri.

Emmanuelle Reungoat, politiste au Centre d’études politiques de l’Europe latine de l’université de Montpellier. Elle a participé à l’enquête lancée par des chercheuses du Centre Emile Durkheim (Bordeaux) au lendemain du 17 novembre.

 Yann Le Lann, sociologue à l’université de Lille. Il a coordonné l’enquête du collectif Quantité critique, composé de chercheurs et de doctorants de Lille et de Sciences Po Paris.

 Emmanuel Terray, anthropologue

 Débat avec la salle

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