Mots-clés : diversité, laïcité, lien social
12 Mai 2016 • Gustave Massiah, Carine Delahaie
Les forums sociaux mondiaux prolongent et renouvellent les formes d’expression du mouvement altermondialiste, qui renouvelait lui-même les mouvements d’émancipation précédents (mouvement ouvrier, mouvement paysan, mouvement des femmes…). En 2009, les forums ont abordé la question de mesures immédiates (contre les paradis fiscaux, pour l’annulation des dettes illégitimes…), mais aussi celle d’une transition sociale, écologique et démocratique. Aujourd’hui le processus est confronté à la question de savoir comment partir de la différenciation des stratégies de chacun pour construire quelque chose de commun. Pour Gustave Massiah, la situation actuelle oblige à une réinvention nécessaire de ces forums, dont la particularité est de partir des points de vue des mouvements sociaux.
Gustave MASSIAH, est membre fondateur du Cedetim (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale) et de IPAM (Initiatives pour un autre monde), ancien vice-président d’Attac et ancien secrétaire général de la Ligue pour les droits et la libération des peuples, coorganisateur de plusieurs Forums Sociaux Mondiaux.
Femmes solidaires a participé aux forums sociaux européens de 2001 à 2006 (Florence, Paris, Athènes), dans lesquels se sont trouvées posées, à travers les batailles pour les droits des femmes (contre la prostitution, pour l’avortement et la contraception, l’égalité femmes-hommes, la laïcité…), les questions de la place de la démocratie dans le développement des mouvements, des rapports entre luttes féministes et luttes anti-impérialistes, entre luttes pour les droits des femmes et lutte des classes, entre radicalité et violence.
Carine DELAHAIE est militante féministe, responsable de Femmes Solidaires (mouvement féministe et de transformation sociale), rédactrice en chef de Clara Magazine.
Mots-clés : Organisation du travail, parité
12 Avril 2016 • Sophie Binet
la « loi travail » (El Khomri) envisagée remet en cause l’ensemble des droits des travailleuses et des travailleurs. En mettant en avant le principe de la négociation cette nouvelle loi ne prend pas en compte le fait que, dans la pratique, c’est la loi qui a fait avancer les droits. Les femmes sont d’autant plus concernées par les projets actuels qu’un grand nombre d’entre elles sont dans les secteurs où dominent la précarité, la flexibilité, la sous-estimation des métiers à risques, où les syndicats sont le moins implantés, et où les luttes à mener sont les plus difficiles.
Depuis 1999 la CGT a mis en place la parité au niveau confédéral et adopté une charte sur l’égalité femmes/hommes annexée aux statuts confédéraux. Encore faut-il faire vivre la charte dans les faits ! Un rapport de situation comparée (sur l’égalité femmes/hommes) a été élaboré, permettant d’observer la situation réelle à tous les niveaux.
Sophie Binet est dirigeante confédérale de la CGT chargée de l’égalité femmes/hommes, et secrétaire adjointe de l’UGIC-CGT (ingénieurs, cadres et techniciens).
Mots-clés : Organisation du travail, parité
12 Avril 2016 • Rachel Silvera
Les femmes et le syndicalisme en France, une contradiction ou une réalité ? Rachel Silvera en explicite les difficultés. Syndicats et femmes n’ont pas toujours fait bon ménage. Différentes lois, réformes et mouvements ont, depuis quelques dizaines d’années, incontestablement contribué à une prise en compte de l’objectif d’égalité professionnelle Femmes/Hommes. Aujourd’hui la part des femmes syndiquées continue à progresser (malgré le contexte de désyndicalisation), mais leur présence dans les organismes de direction est encore faible, sauf aux niveaux supérieurs lorsque les quotas l’imposent. Le contexte économique, la structure des emplois, la tradition culturelle syndicale, la division sexuée du travail, le turnover des responsables… peuvent expliquer cette situation, et ouvrir des pistes de transformation possibles.
Rachel Silvera est économiste, maîtresse de conférence à l’Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense, co-directrice du groupe de recherche MAGE (Marché du travail et genre en Europe).
Mots-clés : Politique énergétique
30 Mars 2016 • Elsa Mor, Laurent Coméliau, Sylvie Berline, Jacques Theys
Bristol, Nantes, la Haye-aux-roses, sont des villes en transition : transition climatique, énergétique, débats citoyens pour une transition démocratique ou même transition numérique. Leur gouvernance, comme les réflexions associatives et collectives amènent le citoyen à se poser de nouvelles questions et à influencer les politiques des villes. Transition comprise comme un mouvement qui se voudrait aller vers autre chose en particulier dans la vie communautaire des villes, ou dans la politique énergétique. Elsa MOR, évoque l’histoire de Bristol et explique les raisons de ce dynamisme de la société civile à Bristol. Elle fait un historique de la multiplicité des initiatives prises par celle-ci pour promouvoir et engager une transition citoyenne. Elle décrit la manière dont ces actions, menées par les associations ou les mouvements d’habitants, s’articulent – ou pas – avec les politiques institutionnelles engagées par les responsables ou acteurs économiques locaux, et sur la capacité de la transition ainsi conduite à s’étendre à d’autres domaines de la société. A Nantes, Laurent Coméliau, responsable développement durable et énergie à Nantes-Métropole, interroge les ressemblances et les différences de projets et de démarches à Nantes et à Bristol. Sylvie Berline, membre du collectif L’Hay-les-Roses en transition, évoque les actions menées et envisagées dans une ville de la banlieue Sud parisienne, dans un cadre non institutionnel.