Le socialisme est à l’ordre du jour et des expériences de gouvernance socialiste sont en cours dans une grande partie de l’Afrique libérée du colonialisme. Le développement des grands pays africains engendre une lutte des classes de plus en plus violente. C’est dans le parallélisme des luttes, des formes d’exploitation et des réactions populaires, de l’Algérie à l’Afrique du Sud, que résident les germes d’une Afrique socialiste. Chacun des pays est cependant trop petit pour imposer un modèle de développement. La lutte pour l’unité africaine est inséparable de la lutte pour le développement économique et pour le socialisme. La gouvernance socialiste affirmée par l’Algérie et le Ghana doit être soutenue par la solidarité de tous les mouvements ouvriers par des contacts organisés et des actions communes contre l’ennemi commun qu’est le capitalisme. Le P.S.U a dans ce sens un rôle fédérateur à jouer.

Cote : AMEI

Au référendum de 1958. en Afrique d’expression française, la Guinée fut le seul pays de l’ancienne « Union Française » à affirmer, par un non massif, sa volonté de sortir de la Communauté. Ce bilan est économique et politique. On a classé le régime de Sekou Touré dans les rubriques les plus diverses. On l’a taxé de « communisme » ; il s’est lui-même défini comme « socialiste ». Il a proclamé son « neutralisme », et on l’a voulu, à ce titre, exemplaire. Que cachent ces mots? Où en est aujourd’hui l’indépendance réelle de la Guinée? N’apparaît-il pas que la révolution guinéenne ne s’est définie, dans ses débuts, si à gauche, que par contre-coup de la mauvaise humeur gaulliste? Le tournant vers le néo-colonialisme n’a-t-il pas depuis, été repris? (Cahiers libres N° 58-59)

AMEILLON B.
1964
21,8 x 13,7 cm, 210 p.
François Maspero

Cote : MOUM

Le problème de l’éducation et de l’enseignement est un problème capital pour l’Afrique nouvelle, où la colonisation laisse derrière elle une proportion moyenne de 80 % d’analphabètes. C’est donc l’une des tâches les plus urgentes auxquelles doivent s’attaquer les nouveaux Etats. Abdou Moumouni est Africain, agrégé de l’Université et aujourd’hui spécialiste de l’énergie solaire. Il a enseigné en Afrique à Dakar, Conakry, Niamey. Il a participé à la réforme de l’enseignement en Guinée. Il a donc été à même de comprendre pratiquement et d’analyser scientifiquement les questions posées. Abdou Moumouni dresse d’abord un bilan historique : il rappelle ce que fut le système d’éducation traditionnel et ce qu’il supposait d’humanisme spécifiquement africain ; il expose ensuite les données du système d’éducation tel qu’il fut appliqué sous le régime colonial — et plus particulièrement dans les pays sous domination française. La partie la plus importante de son ouvrage est celle où il trace en détail les lignes d’un véritable système d’enseignement, qui tienne compte à la fois des caractères traditionnels africains et des nécessités urgentes de l’essor que doivent prendre les pays nouvellement indépendants. En rédigeant ce plan immédiatement applicable, Abdou Moumouni apporte ainsi à la cause de l’indépendance africaine une contribution capitale.

MOUMOUNI Abdou
1964
21,7 x 13,8 cm, 399 p.
François Maspero

Cote : RIS – REVUE INTERNAT SOCIAL

André Gorz, Pour un syndicalisme offensif Norman Birnbaum, L’ère Kennedy, ère ou épisode? Lelio Basso, Un nouveau parti socialiste Jean-Marie Vincent, Le débat sino-soviétique Pino Tagliazucchi, L’Europe, c’est aussi le sud ACTUALITÉ POLITIQUE Reconnaissance de la Chine – Cuba • Gabon – Zanzibar – Droit et droit syndical – Congrès de la DGB – Election de Brandt • Syndicats hollandais • Congrès du P.C. suédois. REVUE DE LA PRESSE Intellectuels en Allemagne fédérale – Autogestion en Algérie Le New Statesman et la politique travailliste.

GORZ – BIRNBAUM – BASSO – VINCENT – TAGLIAZUCCHI – ESTIER
02
Avril 1964
21,3 x 13,1 cm, 136 p.