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Si c’était à refaire… Une fraternité plus forte que la guerre d’Algérie

Mots-clés : Algérie, Guerre

2012 • WINTERHALTER Roger

Cote : WINT

Appelé du contingent, Roger Winterhalter est envoyé en Algérie en 1960. Il y découvre le chaos et reste vingt-sept mois pour y rétablir « l’ordre ». La découverte de l’horreur, la rencontre d’Algériens en quête d’indépendance et de paix, le lien d’amitié et de fraternité indéfectible qu’ils tissent ensemble, le décident à s’engager contre son propre camp, celui d’une armée française autoritaire et indifférente. Cinquante ans plus tard, il retrouve ses frères d’armes avec lesquels il partage ses souvenirs et dont il livre les témoignages : un message à celles et ceux qui, comme ces anciens combattants, luttent et militent pour mieux vivre ensemble.

WINTERHALTER Roger
2012
22,5 x 14 cm, 110 p.
Le Manuscrit, Paris

Guerre d’Algérie. Mémoires parallèles

Mots-clés : Algérie, Torture

2012 février-mars • REDACTEURS Mattea Battaglia, Florence Beaugé, José-Alain Fralon, Muriel Godeau, Benoît Hopquin, Michel Lefebvre, Nicolas Lepeltier, Isabelle Mandraud, Yann Plougastel, Michel Sikora, Catherine Simon. ONT COLLABORÉ A CE NUMÉRO Raphaëlle Branche, Jean-Pierre Guéno, Amar Mohand Amer, Renaud de Rochebrune, Benjamin Stora, Sylvie Thénault.

Cote : ALG

« Le prix humain payé par l’Algérie pour son indépendance est dix fois plus élevé que celui que la France a consenti pour tenter de maintenir son pouvoir sur la colonie », écrit l’éditorialiste dans un avant-propos où il estime que si la Guerre a dressé une barrière entre les deux pays, celle des « mémoires parallèles et du ressentiment, des volontés d’apaisement existent sur les deux rives » de la Méditerranée. Evoquant une « sale guerre », il soutient que celle-ci a opposé des nationalistes à l’Etat français, tous gouvernements confondus, sûr du « rôle positif » de la colonisation. Sous le titre « Mémoires sous tension », l’historien Benjamin Stora observe qu’au moment où un travail de réconciliation pouvait commencer à la faveur notamment de l’année de l’Algérie en France en 2003, un « basculement » s’opère en 2005 et une « guerre des mémoires » s’installe ouvertement avec l’adoption par l’Assemblée française de la loi du 23 février 2005 glorifiant les « bienfaits d’une colonisation positive ». Le militant et historien Mohammed Harbi soutient, dans un long entretien, que cinquante après, il est « trop tôt » pour aller vers une histoire commune. « C’est bon signe. Mais rien ne peut se fonder sur l’oubli d’un côté comme de l’autre. L’important est de sortir de l’approche émotionnelle et du discours moral », a indiqué M. Harbi, un des acteurs de la lutte pour l’indépendance nationale, aujourd’hui établi en France où il est professeur à l’université Paris VIII. Sur 100 pages, le numéro spécial (Février-Mars 2012) du journal Le Monde publie des reportages et des entretiens sur la guerre d’indépendance nationale dont un témoignage d’Henri Alleg, directeur du quotidien Alger républicain, sur la torture dont il a fait l’objet en 1955 et à propos de laquelle il consacra un ouvrage La Question, rédigé alors qu’il était détenu à la prison Barberousse (Serkadji). « Grâce à la publication de cette lettre, j’étais devenu +quelqu’un+. Un Français à qui il ne fallait pas qu’il arrive la même chose qu’à Maurice Audin », témoigne-t-il. Dans un autre entretien, l’historienne Raphaelle Branche soutient que la torture permettait de « terroriser la population et de lui rappeler la toute-puissance de la France ». « La torture était l’arme-clé de cette guerre : elle n’était pas fondamentalement utilisée parce qu’elle aurait permis de faire parler (qui dit la vérité sous la torture ?), mais parce qu’elle permettait de terroriser la population, de lui rappeler ainsi la toute-puissance de la France », explique-t-elle, signalant que les méthodes utilisées étaient elles-mêmes le signe de cette intention et la « gégène » la symbolise très exactement.

REDACTEURS Mattea Battaglia, Florence Beaugé, José-Alain Fralon, Muriel Godeau, Benoît Hopquin, Michel Lefebvre, Nicolas Lepeltier, Isabelle Mandraud, Yann Plougastel, Michel Sikora, Catherine Simon. ONT COLLABORÉ A CE NUMÉRO Raphaëlle Branche, Jean-Pierre Guéno, Amar Mohand Amer, Renaud de Rochebrune, Benjamin Stora, Sylvie Thénault.
2012 février-mars
28,7 x 22,6 cm, 98 p.
Le Monde

17 octobre 1961. 17 écrivains se souviennent

Mots-clés : Algérie, Répression

2011 • Collectif. Textes recueillis par Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi

Cote : ALGE

Dans le cadre de la commémoration du cinquantième anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961, l’association Au nom de la mémoire a pris l’initiative de publier un livre rassemblant les contributions de 17 écrivains, hommes et femmes, français et algériens, lointains « héritiers » sans testament ou porteurs de mémoire. Il y a dix ans, elle avait demandé à des dessinateurs de presse, des caricaturistes de plancher sur le sujet. Cela avait donné un très beau et très suggestif recueil de dessins et de caricatures. Place donc aujourd’hui à la littérature avec Gérard Alle, Jeanne Benameur, Maïssa Bey, Bernard Chambaz, Mehdi Charef, Madgyd Cherfi, Didier Daeninckx, Dagory, Abdelkader Djemai, Salah Guemriche, Tassadit Imache, Mohamed Kacimi, Mehdi Lallaoui, Samia Messaoudi, Michel Piquemal, Leila Sebbar et Akli Tadjer. Autant de sensibilité et d’écriture qui expriment, dans des textes courts, puissants et innovants, les résonances plurielles et ambivalentes du 17 octobre 1961.

Collectif. Textes recueillis par Mustapha Harzoune et Samia Messaoudi
2011
21 x 14,8 cm, 224 p.
Au nom de la mémoire

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