Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Répression, Socialisme autogestionnaire
Le programme nucléaire français fait l’objet d’un procès pour quinze opposants au titre de la loi anti-casseurs. Ce procès est la suite de deux actions menées par les agriculteurs et les antinucléaires de Braud-St-Louis contre les agissements d’EDF. Le 10 Avril 1975, EDF implante illégalement un pylône météorologique alors que le permis de construire n’est pas délivré. Le 11 Mai 1975 les antinucléaires occupent un terrain que devait utiliser EDF. Les opposants au projet de construction de la centrale dénoncent l’attitude de la SAFER qui gèle les terres et les propose à l’exploitation d’EDF niant par là-même tous les efforts de diversification de l’agriculture dans la région et participant à la désertification organisée de la région. La suppression de l’outil de travail et l’absence de contrôle sur les moyens de production vont entrainer une immigration des petits et moyens agriculteurs endettés et sans moyens de lutte contre EDF. C’est en ce sens que les inculpés plaideront non coupables et en état de légitime défense face à EDF et aux pouvoirs publics. Il sera l’occasion pour le PSU d’intensifier les campagnes d’information sur le programme nucléaire et d’élargir les bases du mouvement.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique énergétique, Socialisme autogestionnaire
30 septembre au 10 octobre 1976 • J-F. Thoraval
Radioactifs demain est un slogan qui met l’accent sur les dangers de l’industrie nucléaire face aux déclarations fallacieuses d’EDF et aux choix du gouvernement. La mobilisation contre le nucléaire a acquis ces derniers mois un poids politique considérable tant en Grande-Bretagne qu’en Suède, en Allemagne ou aux USA. En France la mobilisation en Basse-Normandie, avec le Comité régional d’information et de lutte antinucléaire (CRIN), à Braud-St-Louis, à Grenoble se renforce en lien avec les organisations syndicales. Les manifestants réclament la suspension des travaux du surgénérateur, la diffusion officielle des avis des différentes parties prenantes et la publication du plan ORSEC-Radiations. Le PSU est présent dans toutes les manifestations antinucléaires régionales et dénonce la militarisation de la société impliquée par le nucléaire et réclame l’information du public. La construction de l’unité populaire sur le nucléaire doit permettre de développer les objectifs anticapitalistes, d’articuler la critique du choix nucléaire avec le choix du gaspillage et de faire valoir une autre politique énergétique et un autre choix de société.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux
16-23 septembre 1976 • José Sanchez, Direction Politique Nationale
La sécheresse en France à l’été 1976 a touché de très nombreuses régions agricoles. La Direction Politique Nationale du PSU réagit aux mesures gouvernementales et propose une réflexion politique au-delà de la crise. La situation dans les campagnes est difficile, catastrophique même dans beaucoup d’exploitations. La sécheresse de 1976 survient après deux années difficiles au cours desquelles le pouvoir d’achat paysan a baissé dangereusement. Cette sécheresse va accélérer le départ d’un certain nombre d’agriculteurs qui déposent le bilan. Les mesures d’aide gouvernementales annoncées le 25 Août par le Ministre de l’Agriculture font figure d’aumône. Ces aides seront financées par un supplément d’impôts sur les revenus de tous. Cette mesure dresse les travailleurs les uns contre les autres et accroît l’injustice fiscale. Le PSU plaide pour un revenu minimum pour tous les agriculteurs, expose son programme de gestion des sols et dénonce un système fiscal qui entretient les inégalités actuelles.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Pouvoir populaire, Répression
9 au 16 Septembre 1976 • Pierre Cyprien
Lip a continué sa lutte pendant l’été, comme beaucoup d’autres entreprises en France. Le 27 juillet les travailleurs de Lip ont déplacé le stock de montres hors de l’entreprise jusqu’à une destination inconnue. Cette action a été très réfléchie et préparée techniquement. Cette action marque une nouvelle phase dans la lutte engagée contre le pouvoir et le déplacement des montres fabriquées constituent un stock de guerre utilisé comme moyen de pression. Les travailleurs entendent ainsi répondre au démantèlement programmé de l’usine en 5 unités séparées économiquement et géographiquement pour la réalisation d’une opération immobilière sur le site de l’usine de Palente. C’est un projet de destruction physique de l’usine que les travailleurs refusent. A cela les travailleurs répondent par un élargissement de la popularisation de leur mouvement et la coordination entre toutes les usines en lutte. Au moins 20 entreprises en lutte pour l’emploi et 20 entreprises occupées seront présentes à Besançon les 10 et 11 septembre pour la deuxième réunion de coordination.