Radios libres

Mots-clés : audiovisuel, autogestion, Radios libres, Répression

19-25 janvier 1980 • Jean-Marc Lauret, Maire-Adjoint Sartrouville

Les radios libres répondent à un double besoin, d’abord, celui d’une information indépendante, diversifiée, qui serait mise en oeuvre par des collectifs d’usagers. Ensuite celui d’une « parole différente » du traditionnel langage des grands moyens de l’audiovisuel. Le PSU soutient et veut renforcer le mouvement des radios-libres. Il s’oppose à la répression contre les animateurs de ces radios, le brouillage ou la saisie du matériel. Face à une information dominante ne laissant aucune place à la parole des usagers, des quartiers, à l’expression locale, les radios libres sont une réponse au contrôle du pouvoir sur l’information. L’autogestion se nourrit de la liberté garantie à ceux qui sont différents et/ou minoritaires. En conséquence, elle  exclut l’idée de monopole, même municipal, en matière d’information. Sur ces bases le PSU soutient la décision prise par la Rencontre européenne des Radios Libres de Longwy en septembre 1979 et exige un moratoire qui devrait suspendre les dispositions répressives de la Loi du 28 Juillet 1978.

ORTF, pour les beaux yeux du privé

Mots-clés : audiovisuel, Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique, presse

15 Juin - 3 Juillet 1974 • Jacques Buthiers, Robert Chapuis, Françoise Claire

Logo ORTF 1964Toutes les catégories de travailleurs de l’ORTF dénoncent les conditions de travail, les salaires et les moyens de production incompréhensibles. Pourtant la grève à l’ORTF n’est pas comprise du public car cette structure n’est pas lisible dans son fonctionnement et la réforme en cours n’est que difficilement compréhensible. En faisant éclater l’O.R.T.F. en sept sociétés nationales, le gouvernement conserve les apparences des monopoles et du service public, mais en réalité, il change la nature et le contenu. Le monopole sert seulement à fournir le soubassement public au libre jeu des intérêts privés, dans la production comme dans la diffusion. Le service public laisse place à la concurrence entre des entreprises indépendantes de radio ou de télévision qui chercheront à développer leur financement propre, à partir de la publicité et des contrats qu’ils pourront obtenir. La Pre­mière et deuxième chaîne de télévision se développeront sur cette base et rien n’interdira — et c’est pourquoi il y faut une loi — que de nouvelles sociétés apparaissent pour une 4ème ou une 5ème chaîne, mettant fin ainsi au monopole, déjà singulièrement amoindri par le système des périphériques. Le gouvernement et les intérêts privés ont conclu un mariage de cœur et de raison : il leur faut désormais gérer leur patrimoine commun.  La Direction Politique Nationale du PSU demande une réflexion pour organiser une politique démocratique de l’audiovisuel dans son ensemble.