Mots-clés : Communisme, Répression, Terreur
1997 • COURTOIS St., WERTH N., PANNÉ JL., PACZKOWSKI A., BARTOSEK K., MARGOLIN JL.
Cote : COMM
Sur une tragédie de dimension planétaire, 80 ans après le coup d’État bolchevique, le premier livre de référence. Comment un idéal d’émancipation, de fraternité universelle, se retourna-t-il au lendemain même d’octobre 1917 en doctrine de la toute-puissance de l’État ? Comment pratiqua-t-il la discrimination systématique de groupes sociaux ou nationaux entiers et recourut-il aux déportations de masse et aux massacres gigantesques ? Le voile de la dénégation peut enfin être pleinement déchiré. Le rejet du communisme par la plupart des peuples concernés, l’ouverture de nombreuses archives, hier encore secrètes, mettent en lumière la face la plus sombre des pays communistes. Une équipe d’historiens et d’universitaires a entrepris, continent par continent, pays par pays, de dresser le bilan le plus complet possible des méfaits commis sous l’enseigne du communisme : les lieux, les dates, les faits, les bourreaux, les victimes qui se comptent par dizaines de millions en ex-URSS et en Chine, par millions dans de petits pays comme la Corée du Nord et le Cambodge.
COURTOIS St., WERTH N., PANNÉ JL., PACZKOWSKI A., BARTOSEK K., MARGOLIN JL.
1997
17,7 x 10,8 cm, 1 105 p.
Laffont
Mots-clés : Communisme, Démocratie, Fascisme
1996 • BERGER Denis - MALER Henri
Cote : BERG
Le Passé d’une illusion : essai sur l’idée communiste au xxe siècle, paru en 1995, a été accueilli par un concert d’éloges qui a rendu inaudibles les objections critiques qui lui étaient adressées, et étouffé fa discussion théorique, historique et politique que François Furet a sans doute souhaitée. Pourtant, la qualité même de cet essai n’en rend que plus urgent un débat approfondi, rigoureux si possible, vigoureux si nécessaire. Tel est l’objet de ces répliques. L’auteur, en effet, se prévaut d’une conception libérale de la société et d’une interprétation libérale de l’histoire : elles forment l’arrière-plan théorique et politique de son essai, en orientent les démarches et en guident les conclusions. De fait, le communisme au XXe siècle ne serait rien d’autre qu’une réaction antidémocratique dont l’effondrement ne laisserait subsister que « le répertoire familier de la démocratie libérale ». Si François Furet propose une évocation incisive et des explications stimulantes des vagues successives d’illusions qui ont accompagné l’histoire de l’URSS, il confond dans une même condamnation et sous une même appellation -« l’idée communiste »- des projets et des idéaux (très divers) et des cristallisations historiques (très variées). Que vaut théoriquement et politiquement ce verdict ? Le stalinisme est-il la vérité, sans restes et sans héritage, du communisme ? Quand François Furet s’efforce d’en finir avec l’histoire passée, ses mobiles politiques l’emportent-ils sur ses analyses d’historien ? L’objectif des auteurs est donc double : montrer pourquoi l’ouvrage de François Furet suscite des questions, et en quoi celles-ci appellent souvent d’autres réponses que les siennes. DENIS BERGER, docteur d’État, est maître de conférences en sciences politiques à l’université de Paris-VIII. Il a publié plusieurs ouvrages dont Le Spectre défait, la fin du communisme (Bernard Coutaz, 1990). HENRI MALER, enseignant de philosophie, docteur en histoire sociale, est l’auteur de : Convoiter l’impossible : l’utopie avec Marx,-malgré Marx (Albin Michel, 1995) et Congédier l’utopie. L’utopie selon Karl Marx (L’Harmattan, 1994).
BERGER Denis – MALER Henri
1996
22,5 x 14,5 cm, 216 p.
Editions du Félin
Mots-clés : Communisme, Fascisme, Guerre froide, Guerre mondiale, Socialisme
1995 • FURET François
Cote : FURE
Le destin de l’idée communiste depuis 1917 est qu’elle a été prise entre son universalité abstraite et son incarnation dans l’histoire. Le cours de la révolution bolchevique n’a cessé d’être malheureux ou tragique. Pourtant la promesse de l’Octobre russe a traversé le siècle pavillon haut. De Lénine à Gorbatchev, l’histoire n’a pas éteint la flamme de l’utopie. Au contraire, elle l’a nourrie. Cette relation imaginaire des hommes du XXe siècle avec l’idée communiste forme le sujet de ce livre. Elle s’étend très au-delà des régimes de type soviétique, et elle a d’ailleurs vécu plus longtemps à l’ouest qu’à l’est de l’Europe. Le secret de son rayonnement tient à ce qu’elle prolonge la tradition révolutionnaire de l’Occident : à peine vainqueur, le bolchevisme s’est installé dans l’héritage jacobin, et a repris à son compte le projet de régénérer l’humanité par les effets cumulés de l’action et de la science. Mais le mythe soviétique n’eût pas duré tout le siècle sans les relais que les circonstances ont offerts à son mensonge. Né de la Première Guerre mondiale, il donne un de ses visages au nihilisme d’époque. Il capitalise les injustices du traité de Versailles. Il s’enrichit du spectacle de la Grande Dépression. Il prospère dans l’antifascisme. Il atteint son zénith à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Même la déstalinisation étend son influence au moment où elle en marque pourtant le déclin. Le communisme disparaîtra avant d’avoir épuisé les espérances de ses partisans. L’Occident fera cortège autour de son convoi. Historien de réputation internationale, connu pour ses ouvrages sur la Révolution française, François Furet a dirigé l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Il est professeur à l’université de Chicago et président de la fondation Saint-Simon. Son livre constitue la première grande synthèse historique sur le communisme au XXe siècle.
FURET François
1995
24 x 15,3 cm, 580 p.
Robert Laffont / Calmann-Lévy
Mots-clés : Communisme, URSS
1994 • Victor FAY
Cote : FAY
Après la Flamme et la Cendre, oeuvre autobiographique où Victor Fay a retracé les étapes d’une vie militante, cette Contribution à l’histoire de l’URSS est le premier volume d’une série devant restituer la pensée de ce témoin et chercheur engagé. Les articles, conférences, interventions radiophoniques que rassemble le présent ouvrage – y compris le texte auquel il travaillait encore avant sa mort, le 29 juin 1991 – occupent une place centrale dans l’existence de l’auteur. Gagné tout jeune à la cause de la révolution russe, Victor Fav_ en effet s’intéressa toujours passionnément aux choses soviétiques. Le communisme, l’URSS ont fait partie de sa vie. On voit ici comment il suit, évalue, éclaire les événements qui, des dernières années de Staline à la tentative de Gorbatchev, ont abouti à l’effondrement de ce qui avait paru être « le premier Etat prolétarien de l’histoire ». Victor Fay observe l’évolution du régime, ses crises, l’antisémitisme et le nationalisme récurrents. Il analyse la société elle-même, les manipulations et soubresauts de l’appareil, la persécution dont est victime l’intelligentsia. Il s’efforce non seulement de comprendre, mais aussi de prévoir. Lucidement. Victor Fay est né le 18 mai 1903. Il fait des études de lettres et de droit à Toulouse. Après sa rupture avec le PCF, il adhère au Parti socialiste, participe à la Résistance ; à la Libération, il devient rédacteur en chef de Lyon-Libre, puis de Combat, et ensuite aux émissions vers l’étranger de l’ORTF, aujourd’hui Radio France Internationale. Il a collaboré au Monde diplomatique et à un grand nombre de journaux et revues, a été conférencier, un des dirigeants du PSU, responsable syndical, toujours fidèle à la défense de la classe ouvrière.
Victor FAY
1994
25 x13,2 cm, 416 p.
La Brèche