Mots-clés : Congrès - PSU, stratégie politique
31 Mai 1972 • Michel Rocard
« Le Parti que nous construisons »
Michel Rocard, Secrétaire National du Parti, par sa contribution aux débats préparatifs au Conseil National ne nie pas les difficultés internes du Parti. Pour lui le PSU gêne, ce qui explique que beaucoup aimeraient qu’il disparaisse. Cette opposition ne le tracasse pas, par contre il s’inquiète des oppositions à l’intérieur du Parti et dénonce l’attitude des camarades entrés au parti sans intention d’y rester mais plutôt pour engager la construction d’une autre organisation nationale. Le PSU tout entier doit faire sa mutation, assumer sa place dans le mouvement révolutionnaire tout en sachant lui donner des perspectives politiques. La condition de la réussite des débats est qu’il n’y ait pas deux partis en un mais que se construise autour de la diversité des opinions un programme unifiant qui puisse répondre aux aspirations de ceux qui luttent.
Mots-clés : Congrès - PSU, stratégie politique
31 Mai 1972 • Gauche Révolutionnaire
« Aujourd’hui, chaque militant doit choisir »
La Gauche révolutionnaire dans sa contribution au Conseil national de juin 1972 affirme que le PSU apparaît comme un parti charnière entre le camp réformiste et le camp révolutionnaire. S’il se rapproche de ce dernier par certaines de ces pratiques locales, il n’en reste pas moins étroitement lié au camp réformiste par le flou et l’inconsistance de ses structures, par son libéralisme idéologique et l’ambiguité de ses positions publiques. Il est temps pour la Gauche Révolutionnaire que le PSU affirme une ligne politique prenant en compte la liaison avec le mouvement de lutte des masses. Il est temps de permettre aux travailleurs en lutte d’avancer collectivement dans la prise de conscience de classe, dans la connaissance des voies et moyens du renversement des classes dominantes et du pouvoir d’Etat bourgeois et dans la résolution des contradictions au sein des luttes. La Gauche révolutionnaire ouvre le débat et invite les militants à choisir leur camp devant les questions d’intervention militante et d’organisation du Parti.
Mots-clés : Congrès - PSU, stratégie politique
24 Mai 1972  • J.-L.Auduc, F.Brousse, J-M.Demaldent....
La préparation du Conseil National du PSU en Juin 1972 est l’occasion pour les militants de la tendance majoritaire d’apporter leur contribution dans les colonnes de Tribune Socialiste.
Ces militants n’acceptent pas que l’action du Bureau National soit freinée par l’expression des minoritaires au Congrès de Lille et qui dans les faits on commencé à créer une organisation autonome : « la Gauche révolutionnaire ». Pourtant les critiques de la Gauche Révolutionnaire et ses accusations vis à vis de la Direction du Parti ne semblent fondées sur aucune déclaration ou textes votés au Congrès de Lille. Le travail du Parti sur le travail syndical, sur les sections d’entreprises, sur le contrôle ouvrier, sur la stratégie et le rôle du programme affirment son caractère de parti révolutionnaire aux expressions plurielles et il semble que ce choix mérite d’être défendu et affirmé. Un débat large, au-delà du débat interne, doit être lancé autour du « pouvoir aux travailleurs ». Le PSU doit pouvoir dire ce qu’il est et où il va à l’intérieur du parti révolutionnaire. C’est en affirmant davantage sa propre orientation que le PSU pourra devenir une force-clé en raison de sa situation politique, de sa composition sociale et de sa force militante.
Mots-clés : Congrès - PSU, stratégie politique
24 Mai 1972 • Barjonet, Béhar, Bucas, Carette, Dalbert.....
« Pour une analyse politique de l’évolution du Parti »
La préparation du Conseil National du PSU en Juin 1972 est l’occasion pour les minoritaires de s’exprimer. Les minoritaires appellent les militants à ne pas voter le rapport d’activité du Bureau National.
Ils affirment que les changements du mode d’organisation du Parti décidés au Congrès de Lille n’ont pas répondu aux espoirs de ceux qui les avaient demandés. Les minoritaires estiment que la direction actuelle n’a pas joué son rôle dans les luttes de masse et a été incapable de coordonner et d’impulser les luttes. Sur la scène politique, la Direction a laissé le champ libre aux réformistes en ne favorisant aucun débat à l’intérieur du Parti. Avec une direction faible, hésitante, sans audience extérieure et intérieure, avec des positions ambiguës, le PSU est de moins en moins capable d’offrir une perspective claire aux luttes. Aussi ils invitent les militants à passer à l’offensive en prenant les initiatives nécessaires pour avancer sur la voie de la construction d’un parti révolutionnaire.