Pour une république socialiste

Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme

9 Avril 1960

Le Congrès d’unification pose les bases d’une république socialiste et appelle de ses voeux la construction de la VIème République. Au lendemain des décisions positives intervenues aux Congrès respectifs de l’U.G.S., du P.S.A. et à la Conférence du Groupe de Tribune du Communisme, les trois organisations avaient convovoqué leur délégués à la salle des Fêtes d’Issy-les-Moulineaux pour la  session commune  où s’est réalisée la  fusion. Laurent Schwartz souligne les enjeux de cette unification. Il déclare nécessaire de faire basculer le régime réactionnaire actuel pour le remplacer par un socialisme français original. Il ajoute que la force de la gauche française est essentiel pour l’avenir et qu’elle se doit de réunir les conditions de la gestion ouvrière et démocratique de la société. Les partis socialistes étrangers ont manifesté leur solidarité à la construction du nouveau Parti Socialiste. Un Appel aux travailleurs est lancé par le P.S.U. résumant les objectifs du Parti.

Tribune Socialiste N°1

Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme, stratégie politique

9 Avril 1960

TRIBUNE SOCIALISTE fait place à partir de ce numéro 1 à Tribune du Socialisme, à Tribune du Peuple et à Tribune du Communisme. A un parti unifié, il fallait une presse unifiée. Les titres changent, mais la même pensée continue, c’est la même volonté intransigeante qui l’anime. C’est la même ténacité dans l’union née dans l’enthousiasme qui mènera à la victoire. Le 3 avril 1960, le Parti Socialiste Unifié (P.S.U.) est né, la gauche a maintenant un point de rassemblement, une doctrine, un programme, une volonté. La « fusion » réalisée le 3 avril signifie au capitalisme et la réaction qu’ils ont désormais en face d’eux une force, dont la raison d’être et la volonté tenace sont, de les combattre et de les abattre. Le P.S.U sait que le problème algérien est le premier de tous les problèmes et les conditionne tous. Il appelle tous les démocrates à manifester, avec éclat dans ses rangs et autour de lui, leur ferme volonté d’une paix rapide. Le combat pour la paix en Algérie est son premier combat. La marche à la VIe République, qui ne peut être qu’une République socialiste, voilà l’espérance qu’il apporte.

Discours de Jean Poperen au congrès d’unification

Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme, stratégie politique

3 Avril 1960 • Jean Poperen

Jean Poperin, ancien secrétaire de Tribune du Communisme, explique le pourquoi de la création d’une nouvelle structure politique. Les travailleurs, les ouvriers, les cadres, les techniciens, les employés et les paysans aspirent à un renouveau du système politique actuel essentiellement tourné vers le capitalisme. L’évolution de la société par le bon de l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, la guerre d’Algérie entraîne une rupture et une inadaptation des institutions et des règles politiques actuelles. Le nouveau parti devra prendre l’initiative et proposer des méthodes d’information et d’action propres à transformer la déception et le présent mécontentement d’une opinion qui a été bernée par la prise du pouvoir gaulliste. Il faudra que les vieilles habitudes de la gauche s’effacent au profit d’une réflexion approfondie sur l’armée, l’information, l’intérêt national et en finir avec la surenchère nationaliste. Une absurde division de la gauche est à surmonter dans l’unité d’action inséparable d’une franche et permanente confrontation idéologique pour proposer une société socialiste dans l’intérêt de la classe laborieuse opprimée aujourd’hui par le pouvoir. Telle est la feuille de route définie par Jean Poperen pour le Parti Socialiste Unifié.

Discours d’Édouard Depreux au Congrès d’Unification

Mots-clés : Congrès - PSU, Socialisme, stratégie politique

3 Avril 1960 • Édouard Depreux

Édouard Depreux, dans son discours au Congrès d’Unification, rappelle que tous ceux qui se retrouveront demain dans le Parti Socialiste Unifié ont dû résoudre de douloureux problèmes de conscience et provenant d’horizons différents ils constituent aujourd’hui la grand famille socialiste. Il rappelle qu’il s’agit d’une fusion des forces de gauche et non d’une simple juxtaposition de courants différents. Rappelant la poursuite de la guerre d’Algérie, la lutte pour une éducation laïque, pour un pouvoir démocratique, il pose la question de savoir si le nouveau parti va renflouer un régime politique, économique et social qui explose ou s’il va savoir créer un régime fondamentalement nouveau. Pour cela il affirme qu’il faut renverser les assises du capitalisme et mettre en place une république démocratique qui ne sera possible que si elle est socialiste. Pour cela il faudra un immense effort d’intelligence, de volonté, de travail permanent avec les travailleurs pour bâtir un programme et proposer des actions en adéquation avec les nouvelles données de l’industrialisation et des aspirations des travailleurs.

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