Mots-clés : CFDT, CFTC, CGT, Crise, Démocratie, Représentativité, Syndicats
2005 • PERNOT Jean-Marie
Cote : PERN
Très tôt cet ouvrage s’est imposé comme la référence sur le sujet, au sein d’une vaste littérature qui entendait expliquer la crise ouverte dans le syndicalisme français depuis la fin des années 1970. Jean-Marie Pernot éclaire, en effet, d’une perspective nouvelle la décomposition et la fragmentation syndicales, en les inscrivant dans leurs conditions historiques et en comparant le cas français aux autres pays d’Europe. Depuis une vingtaine d’années, le syndicalisme a perdu de son efficacité partout dans le monde et singulièrement en Europe. Pris dans ce mouvement d’ensemble, il a connu en France un affaiblissement plus précoce et plus radical qu’ailleurs. Cette désaffection a été amplifiée par la guerre de tous contre tous à quoi se ramènent trop souvent les relations intersyndicales. Surtout, le syndicalisme ne peut être isolé de ses interactions prolongées avec d’autres acteurs – le patronat et l’État. Or, sous l’essor des politiques néolibérales, l’État a modifié les règles du partenariat social. Il n’y a certes pas de raison unique à un phénomène de crise aussi durable ; mais dans la pluralité des causes, cette part prise par l’État dans la régulation du social est décisive.
PERNOT Jean-Marie
2005
18 X 11 cm, 432 p.
Gallimard – Collection Folio Actuel
Mots-clés : Crise, Cultures, Manifestation, Violence
1997 • TARTAKOWSKY Danielle
Cote : TART
La manifestation de rue est une pratique minoritaire, antinomique au système parlementaire, longtemps dépourvue de tout statut juridique et qui ne doit qu’au vocable populaire de «manif» de s’être tardivement dotée d’une dénomination non polysémique. Et pourtant, plus de 15 000 manifestations recensées en France métropolitaine cinquante années durant, une assise sociale, politique et géographique potentiellement sans limite, des périodes de basses eaux mais jamais de disparition prolongée, pas même durant la guerre ou sous l’Occupation et une incontournable donnée de l’histoire politique et sociale contemporaine. C’est de ce paradoxe que cette histoire des manifestations de rue tente de rendre compte. Il s’agit de s’interroger sur la permanence du phénomène, son poids, son extension politique, sociale et géographique et leur pourquoi ; sur ce qui range la manifestation au nombre des causes pour la défense desquelles se mènent, parfois, des batailles. Que signifie le fait de privilégier parfois pareille forme d’action quand le droit de grève et le suffrage universel peuvent (et doivent), en droit, suffire à tout ? Comment, pourquoi et avec quel résultat cette pratique qui est constitutivement la négation du système parlementaire finit-elle par s’imposer ? Comment le régime politique réussit-il à l’acclimater ? Avec quelles conséquences ?
TARTAKOWSKY Danielle
1997
24 x 16 cm, 869 p.
Publications de la Sorbonne
Mots-clés : Crise, Individualisme, Inégalités, Mondialisation, Populisme
1996 • Jean-Paul FITOUSSI, Pierre ROSANVALLON
Cote : FITO
De multiples symptômes en témoignent : il y a, à l’évidence, un nouveau malaise français. Nos concitoyens ne savent plus très bien qui ils sont, ni ce qui les relie les uns aux autres. Ils craignent de vivre demain moins bien qu’aujourd’hui et ils se méfient, de plus en plus, de tous leurs dirigeants. Cette crise ne saurait être réduite aux seuls effets déstructurants de la mondialisation économique. Les problèmes les plus visibles procèdent certes des bouleversements qu’elle entraîne. Mais il y a une autre souffrance, plus souterraine, qui renvoie aux effets destructeurs de l’individualisme moderne. De nouvelles formes d’inégalité apparaissent aussi. Se trouvent ainsi simultanément en panne les institutions de mise en œuvre du lien social et de la solidarité (crise de l’État-providence), les formes du rapport entre économie et société (crise du travail), les identités individuelles et collectives (crise du sujet). Faute d’avoir pris la mesure de ces bouleversements, les forces politiques traditionnelles se trouvent de plus en plus coupées de la société. D’où le risque d’une montée en puissance d’un populisme pervers. Que faire alors? Entre la résignation distinguée et l’utopie incantatoire, une autre voie demeure possible. Il y a place aujourd’hui pour la redéfinition d’un réformisme radical, c’est-à-dire qui reprend les choses à la racine. Ce livre propose une analyse vigoureuse de la nouvelle donne et des voies pour en sortir. Cet ouvrage est issu des travaux d’un groupe de réflexion animé par Jean-Paul Fitoussi et Pierre Rosanvallon. Il était composé de Daniel Cohen, Nicolas Dufourcq, Antoine Garapon, Yves Lichtenberger, Olivier Mongin et Denis Olivennes. JEAN-PAUL FITOUSSI Est professeur à l’Institut d’études politiques. Il est aussi président de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Il a récemment publié Le Débat interdit, Âr/éa, 2995. PIERRE ROSANVALLON Est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Il est également secrétaire général de la Fondation Saint-Simon. Il a récemment publié La Nouvelle Question sociale, Seuil, 1995.
Jean-Paul FITOUSSI, Pierre ROSANVALLON
1996
20,5 X 14 cm, 240 p.
Seuil
Mots-clés : Âge d’or, Crise, Débâcle, Guerre, Monde, Révolution Avant, Socialisme, Tiers, XX° siècle
1994 • HOBSBAWM Eric J.
Cote : HOBS
Voici enfin publié en français L’Age des extrêmes, de Eric J. Hobsbawm, déjà traduit en près de 20 langues. Seul un historien comme Hobsbawm, doué d’un souffle et d’un talent narratif formidables, pouvait brosser ce tableau de l’« âge des extrêmes » – des extrêmes dans la destruction comme dans la création. Se faisant tour à tour historien, sociologue, économiste, philosophe et même moraliste, l’auteur mobilise tous les domaines du savoir pour tracer le portrait d’un siècle que les révolutions ont transformé plus profondément qu’aucune autre période depuis l’âge de pierre. Loin de tous les dogmatismes, marxistes ou libéraux, cet ouvrage, qui est aussi le bilan d’une vie de « spectateur engagé », a été salué dans le monde entier par la presse et par des intellectuels de tous les horizons idéologiques, comme une œuvre à ce jour sans équivalent. Né en Egypte (Alexandrie) en 1917. Eric J. Hobsbawm a fait ses études aux universités de Vienne, Berlin. Londres et Cambridge. Membre de la British Academy et de l’American Academy of Arts and Sciences, il est docteur honoris causa de maintes universités étrangères. Il enseigne à la New School for Social Research de New York. Il est l’auteur notamment de la trilogie consacrée au « long XIX° siècle » : L’Ere des révolutions (Fayard puis Complexe). L’Ere du capital (Fayard) et L’Ere des empires (Fayard).
HOBSBAWM Eric J.
1994
19,4 x 13 cm, 810 p.
Editions Complexe – Le Monde Diplomatique