Pour une politique de la relation. Quel monde désirons-nous?

Mots-clés : Altérité, Cultures, Echange, Héritages, Identité, Relation

2015 • Collectif

Cote : POLI

Plusieurs associations, compagnies d’artistes, des chercheurs et d’autres personnes, se sont retrouvés depuis avril 2013 pour cheminer autour de cette question : « Altérité, Universalité : quel monde pour demain ? » Nous savons que chaque mot de cette phrase doit être interrogé en tenant compte de l’analyse que les uns et les autres font de l’état du monde contemporain, mais aussi que certains usages aujourd’hui usurpent ces mots et les dénaturent. Nous-mêmes, nous avons procédé à de nombreuses modifications avant d’arriver à une entente. Le texte qui suit ne reflète pas forcément la pensée précise ou plus nuancée de chaque signataire. Cette convergence intervient cependant dans un contexte de crise sociétale sur laquelle nous partageons cette idée de tond : le Divers de nos sociétés est une richesse et le nouvel horizon de nos cultures. Il devrait donc être une priorité dans l’agenda des citoyens et des politiques publiques. Le chantier que nous inaugurons ainsi, avec ce texte, repose sur des enjeux d’espérances collectives, car nous pensons que « le Monde n’est pas seulement à habiter mais aussi à inventer » (Patrick Chamoiseau). Nous espérons que celles et ceux qui se retrouvent dans ce texte le signeront et nous rejoindront pour lui donner des perspectives d’actions.
Contributions de : Marcel Beauvoir, Emmanuel Terray, Abdellatif Chaouite, Charlotte Dementhon et Claire Ichou, La Maison des Passages, Yolande Bacot, Guillemette Grobon, Alain Girod, Marc Villarubias, Elisa Boutin et Farid Righi, ISM Corum, Xavier de la Selle, Sokhna fati Hazikkon-Fall, Jean-Claude Barthez, Jeanne Gilbert, Ganda Camara Raddho, Patrick Chamoiseau.

Collectif
2015
21 X 15 cm, 112 p.
Maison des passages

La part du rêve. Histoire du 1er Mai en France

Mots-clés : Cultures, Grève, Syndicalisme, Syndicats

2005 • TARTAKOWSKY Danielle

Cote : TART

En 1889, les organisations ouvrières de 22 pays, réunies à Paris à la faveur de l’Exposition universelle, adoptent le principe d’une grande manifestation internationale pour faire appel d’une même voix aux pouvoirs en place et réclamer la diminution du temps de travail. La journée du 1er Mai va presque aussitôt donner des représentations et un langage communs aux travailleurs du monde entier. En France, cette journée devient un rendez-vous syndical majeur à partir de 1905 et le demeure durablement. Subvertie par le régime de Vichy puis légalisée par la IVe République, elle évolue ensuite au gré des divisions syndicales ou de l’unité. En indéniable décrue, elle survit du moins à l’affaiblissement des organisations syndicales. Elle est simultanément appropriée par des associations toujours plus nombreuses dont les altermondialistes, aujourd’hui, et, plus paradoxalement, le Front national. À l’heure où la classe ouvrière décline, Danielle Tartakowsky s’interroge sur la pérennité et la complexité de cette journée toujours emblématique : est-elle l’un des derniers véritables bastions du rêve en politique?
Danielle Tartakowsky est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris VIII. Elle a notamment publié Le pouvoir est dans la rue et Nous irons chanter sur vos tombes (Aubier) et elle poursuit dans cet ouvrage sa réflexion sur les mobilisations collectives.

TARTAKOWSKY Danielle
2005
22,6 x 14 cm, 334 p.
Hachette

Les manifestations de rue en France 1918-1968

Mots-clés : Crise, Cultures, Manifestation, Violence

1997 • TARTAKOWSKY Danielle

Cote : TART

La manifestation de rue est une pratique minoritaire, antinomique au système parlementaire, longtemps dépourvue de tout statut juridique et qui ne doit qu’au vocable populaire de «manif» de s’être tardivement dotée d’une dénomination non polysémique. Et pourtant, plus de 15 000 manifestations recensées en France métropolitaine cinquante années durant, une assise sociale, politique et géographique potentiellement sans limite, des périodes de basses eaux mais jamais de disparition prolongée, pas même durant la guerre ou sous l’Occupation et une incontournable donnée de l’histoire politique et sociale contemporaine. C’est de ce paradoxe que cette histoire des manifestations de rue tente de rendre compte. Il s’agit de s’interroger sur la permanence du phénomène, son poids, son extension politique, sociale et géographique et leur pourquoi ; sur ce qui range la manifestation au nombre des causes pour la défense desquelles se mènent, parfois, des batailles. Que signifie le fait de privilégier parfois pareille forme d’action quand le droit de grève et le suffrage universel peuvent (et doivent), en droit, suffire à tout ? Comment, pourquoi et avec quel résultat cette pratique qui est constitutivement la négation du système parlementaire finit-elle par s’imposer ? Comment le régime politique réussit-il à l’acclimater ? Avec quelles conséquences ?

TARTAKOWSKY Danielle
1997
24 x 16 cm, 869 p.
Publications de la Sorbonne