Mots-clés : Afrique, Économie, Politique agricole
30 Mai 1973 • Tribune Libre de René Dumont
La famine en Afrique occidentale est la conséquence d’une stratégie colonialiste organisée qui profite du silence des Africains car ils se sentent responsables. Cette famine est le résultat d’une économie dominée par quelques privilégiés. Les coopératives et les offices d’Etat sont devenus les nouvelles structures d’exploitation des paysans pour la plupart analphabètes et donc incapables de contrôler et de participer au pouvoir. Les intérêts étrangers et la minorité urbaine, commerce et industries, professions libérales et surtout fonction publique prélèvent une part excessive d’un revenu national très modeste, ce qui ne permet pas d’envisager des investissements productifs pour l’agriculture et l’industrie.
Au-delà des conditions d’exploitation de l’Afrique, René Dumont montre la faillite du système de consommation et de production qui engendreront à terme la destruction des richesses naturelles par la pollution, l’épuisement des sources énergétiques, la dégradation des sols. La solidarité s’impose à l’échelle de la planète en vue de réduire les inégalités et il faut organiser l’économie mondiale sur la base d’une allocation centralisée des ressources rares sous peine de les voir disparaître.
Mots-clés : Économie, Politique énergétique
30 Mai 1973 • Bernard Jaumont
L’atome à quel prix ? L’atome fait peur et pourtant ses utilisations pacifiques pourraient être un facteur de progrès et d’indépendance pour une politique énergétique différente. Le gouvernement Pompidou vient d’annoncer qu’on construira en France une centaine de centrales nucléaires d’ici 2000. Le gouvernement suédois décide de son côté de suspendre la construction des centrales en attendant que les inconvénients et les dangers éventuels soient mieux connus ou corrigés. Les mouvements écologiques posent la question des déchets nucléaires et des risques pour l’environnement, des rejets d’eaux chaudes dans les fleuves et enfin de la sécurité. L’enjeu est donc bien la maîtrise ou le contrôle de l’ensemble de la politique énergétique et l’arbitrage entre divers avantages et inconvénients afin de déterminer les priorités. Cela dit la poursuite des explosions nucléaires dans le Pacifique est de tout autre nature. La France a -t-elle les moyens de s’offrir une force de dissuasion ? Rien ne peut justifier les explosions de Muroroa et rien ne peut contrebalancer les inconvénients et les dangers mais ceux-ci ne doivent pas être liés au choix d’une autre politique énergétique pour la production de l’électricité.
Mots-clés : Économie, Entreprise, Etat
1973 • BRACHET Philippe
Cote : BRAC
Les entreprises publiques sont l’enjeu d’un double débat politique. D’abord entre Droite et Gauche. La Droite soutenant que la gestion publique s’expliquait par la pénurie d’après-guerre mais que la gestion privée est plus efficace depuis que la France est devenue un pays moderne. La Gauche soutenant dans les nationalisations le retour à la collectivité d’activités sociales par leurs dimensions et dénonçant leur utilisation par les Gouvernements de Droite pour restaurer le profit privé. Mais elles sont aussi l’objet d’un débat au sein de la Gauche, entre les partisans de leur extension sous leur forme actuelle, pour l’essentiel, dans la phase de « démocratie avancée » qui s’ouvrira avec l’arrivée de la Gauche au Gouvernement, et les partisans de l’autogestion socialiste pour lesquels, si l’extension des nationalisations est une condition nécessaire de l’instauration du socialisme, elle n’est nullement suffisante, l’essentiel étant les transformations dans l’appareil de production et d’échanges qui en donnent effectivement le contrôle direct aux travailleurs. Pour éclairer ces débats, il faut partir d’un double acquit : d’une part il faut dresser le bilan des résultats des entreprises publiques depuis la Libération. Pourquoi certaines sont-elles en déficit ? Ont-elles favorisé la croissance ou l’ont-elles freiné ? Quelle a été la politique de l’Etat capitaliste à leur égard ? A-t-elle réussi ? Il faut partir également d’un autre acquit : celui que constituent les théories de l’Etat et de son rôle économique : théories bourgeoises, théories marxistes (celle du P.C F. est loin d’être la seule) Permettent-elles de rendre compte des résultats des entreprises publiques ? Présenter ces deux perspectives et les confronter : tel est l’objet de ce livre qui, en donnant en annexes le dossier (jamais constitué de façon aussi complète) des résultats complets des entreprises publiques depuis 1945, permet au lecteur de vérifier les affirmations de l’auteur et d’entreprendre ses propres recherches s’il le désire. Philippe BRACHET, 32 ans. Economiste et sociologue, chargé de cours en sciences économiques à l’Université Paris X-Nanterre. Milite au P.S.U. depuis i960.
BRACHET Philippe
SD
21,5 x 13,5 cm, 264 p.
Syros
Mots-clés : Agriculture, Chine, Économie, Evian
Mai - Juin 1972
Cote : CRIT. SOC.
– Une victoire ouvrière : la lutte à Evian-Cachat (avril – octobre 1971) – Quelle organisation pour les paysans-travailleurs ? Commission Nationale Agricole du P.S.U. – L’expérience de la Chine Groupe de travail de la Commission Internationale du P.S.U. – Lettre de lecteur sur « l’échange inégal » 76
08
Mai – Juin 1972
24 x 18 cm, 80 p.
Syros