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Grève aux P.T.T., tous les travailleurs sont concernés

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

1-8 Novembre 1974 • Yves Sparfel, Jean Martin

Couverture TSN°635,Novembre 1974Après l’O.R.T.F., c’est le tour des P.T.T. et de Télécom : démantèlement, privatisation, remise en cause du statut. Il faut dire que depuis longtemps la pieuvre capitaliste s’intéresse aux P.T.T. : participation des banques aux investissements du téléphone et création de compagnies privées de développement, embauche de contractuels et présence de 100 000 auxiliaires dans les P.T.T., installation du contrôle de gestion pour rendre rentables les P.T.T. , pénurie d’effectifs qui empêche le service public de fonctionner correctement, jetant ainsi le discrédit sur ce secteur. Après la grève, les propositions du Ministre ont été rejetées car ce n’est pas en cédant des miettes que le mouvement pouvait être désamorcé. La grève des P.T.T est relayée par la lutte des cheminots, des électriciens et gaziers, il est le point névralgique de la combativité ouvrière. Faire l’unité dans les P.T.T et la fonction publique, maintenir l’action, la renforcer en organisant des rencontres entre les différents secteurs menacés, organiser des meetings communs est l’épreuve de force engagée contre le pouvoir. C’est une lutte qu’il faut gagner sous peine de décourager tous les travailleurs.

Le patronat veut gérer la crise

Mots-clés : Économie, Emploi

1er Novembre 1974 • E.Charles

Début Octobre le patronat, au cours de ses Assises, a analysé la crise économique et a tenté d’élaborer une stratégie pour la gérer au mieux de ses intérêts. Le changement de la situation économique a été brutal après une année de larges profits en 1973. La récession mondiale a compromis la stratégie de production et de profit et a créé de larges disparités selon les secteurs, tant sont contradictoires les intérêts en jeu. Cette diversité de situations et de stratégies patronales doivent être prises en compte dans les mots d’ordre lors de conflits sociaux. Il est difficile de se contenter de slogans pour défendre le pouvoir d’achat quand une entreprise licencie massivement. La logique du patronat est avant tout d’accroître la capacité de production et donc d’investir pour financer les nouveaux équipements nécessaires à la production. Il lui faut donc de larges profits, des crédits importants et bon marché et parfois même des aides de l’Etat. Dans cette optique, le patronat s’oppose à toute réglementation sur le droit de licenciement et préfère maintenir une réserve de chômeurs disponible selon les besoins. Le patronat ne veut, malgré tout, pas d’intervention dirigiste de l’Etat et se méfie de l’idéologie de la croissance ralentie.

Titan-Coder veut vivre !

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

28 septembre - 12 Octobre 1974 • Ph. Marielle

Les travailleurs de Titan-Coder veulent vivre et maintenir leur emploi. Ils se préparent à une lutte longue et difficile. Le 16 septembre encore, ils travaillaient quand la radio leur a appris brusquement que le tribunal de commerce mettait le groupe Titan-Coder en liquidation et se préparait à licencier les 2 700 travailleurs des quatre usines : Maubeuge, Villefranche et Marseille. Ils ont décidé à 82% du personnel une occupation combative, avec le souci constant de ne pas se laisser oublier et isoler : c’est ainsi que, dès la première semaine de grève, les Titan de Marseille ont organisé des actions fortes en ville, et dans les entreprises de la région. Après trois semaines d’occupation, l’affaire est toujours au point mort. Syndicats, partis de gauche, élus de la région, etc., demandent que la Régie Renault — avec la Saviem et en liaison peut-être avec Berliet — reprenne en charge ce secteur, avec une subvention de l’Etat. Sinon, c’est la vente totale de cette activité aux fabricants américains qui règnent déjà sur plus de la moitié du marché. Les ouvriers de Titan-Coder s’organisent en préparant des campagnes de popularisation de leur lutte et mobilisent leur branche professionnelle au plan régional et national en liaison avec d’autres professions.

L’emploi c’est pas du luxe

Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique

28 Septembre 1974

« L’emploi c’est pas du luxe », un jeu de mots autour du paquebot de luxe « France « qui permet d’informer sur la crise de la marine marchande, de l’industrie du tourisme et des loisirs et de la question de la reconversion des industries, très coûteuses, comme le France ou Le Concorde. Le paquebot « France » est occupé par les salariés et bloqué dans le chenal du Havre. A terre, un Comité de Défense travaille pour défendre l’emploi au niveau régional et plus particulièrement dans la Marine Marchande. Le déficit de la marine marchande est actuellement de 20 millions de F par an et depuis 1960, la flotte commerciale française a perdu la moitié de ses emplois. Par ailleurs le marché des croisières, qui croit de 9% par an, pourrait lui aussi être réorienté du tourisme de luxe vers le tourisme social. La section P.S.U du Havre souligne la détermination des travailleurs et de la population havraise qui veulent faire échec à la suppression de 3 000 emplois. Elle s’associe et soutient les organisations syndicales et le comité de défense du Paquebot « France ».

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