Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
Direction Politique Nationale • 6-12 Février 1974
La motion LIP est une déclaration en faveur de la lutte des travailleurs de LIP. Elle explicite la victoire des LIP face aux contradictions de la GGT et du PCF. Elle est votée à l’unanimité au conseil national de Février 1974.
Les travailleurs de LIP, grâce à l’accord conclu à Dôle, ont obtenu satisfaction sur leurs revendications et la solidarité qui s’est développée dans tout le pays comme le rapport de forces imposé par les LIP ont permis d’obtenir un accord qui dépasse de beaucoup les propositions faites. La Direction Politique Nationale du PSU salue les travailleurs qui ont réussi à éviter le démantèlement de l’outil industriel sans licenciements. LIP aura montré que l’axe du contrôle ouvrier, nécessitant le développement le plus grand de la démocratie ouvrière est une stratégie efficace pour l’ensemble du mouvement ouvrier. C’est une confirmation et un enrichissement décisif de la stratégie dans la bataille de l’autogestion socialiste.
Mots-clés : Emploi, Politique Économique
30 Janvier - 5 Février 1974 • Michel Rocard, Alain Rannou
L’Assemblée générale des ouvriers de Lip a voté à la quasi unanimité les conclusions des négociations de Dôle. Michel Rocard explique pourquoi il s’agit incontestablement d’une première victoire, même si la victoire définitive ne sera acquise qu’après la réembauche de la totalité du personnel. Comme Alain Rannou il souligne que « Le plan Giraud « n’a jamais existé dans les faits, en revanche, les propositions de MM. Neushwander et Bidegain semblent plus cohérentes et admissibles. La victoire des Lip ne pourra être cependant mesurée que lorsque l’entreprise travaillera à pleine puissance. Cependant l’unité profonde de la très grande majorité des travailleurs, la puissance et l’ imagination qu’ils ont su donner à leur forme de lutte, le souci de l’information de l’opinion publique et la non-violence dans les actions est aujourd’hui à saluer et à prendre en modèle.
Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
16 - 22 Janvier 1974 • Alain Rennou
Le plan Neuschwander est maintenant connu : pas de licenciements, pas de démantèlement mais pour aller « jusqu’au dernier Lip » il y a encore des pages blanches à écrire. Le financement de l’opération de sauvetage de l’entreprise est freiné par le refus de la Société générale, contraint ou forcé par le gouvernement, d’exécuter le plan de financement proposé. En revanche le plan Giraud du gouvernement est abandonné par la détermination des travailleurs qui l’ont refusé non seulement sur la question de la garantie de l’emploi mais surtout contre le projet industriel proposé. Le PSU est conscient que tout n’est pas gagné et maintient sa vigilance, en particulier, sur le statut social qui sera proposé aux travailleurs. Lip veut vivre !, Organisons la suite de notre combat déclare le PSU.
Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
12 Décembre 1973 • Gérard Borel
« Lip se bat pour tous les travailleurs » – Interview de Charles Piaget par Gérard Borel
Le colloque national sur l’emploi organisé à Besançon par la CFDT et les travailleurs de Lip débordait le cadre des seuls travailleurs de Lip à l’heure où s’amorce une récession économique de dimension mondiale. On assiste à une montée régulière du chômage depuis 10 ans et la Population Disponible à la Recherche d’Emploi (dernière appellation des chômeurs) atteint en décembre 1973, 735 000 personnes. Le débat sur la politique industrielle et les aides de l’Etat a été particulièrement suivi. Les aides de l’Etat à l’industrie sont très sélectives et visent à assurer une force de frappe de l’économie française sur le marché mondial. L’Etat accorde beaucoup plus d’argent pour rationaliser l’industrie, donc licencier, que pour créer des emplois. On a pu voir que ces aides de l’Etat peuvent aussi servir des intérêts politiques quand il veut sanctionner les travailleurs de Lip. Dans son interview, Charles Piaget explique le démantèlement progressif de l’entreprise Lip, et la nécessité, dans ce contexte, de relancer et de dynamiser la lutte. Sans baisser les bras il affirme qu’il y a encore des solutions et qu’il faut continuer la lutte pour faire aboutir positivement le conflit.