Attentat de la rue Copernic

Mots-clés : Attentats, Fascisme

17-23 Octobre 1980 • Jean-Jacques Boislaroussie

Après l’attentat antisémite de la Rue Copernic le 3 Octobre 1980, le PSU fait un bilan des actions de l’extrême droite qui restent toujours impunies. Entre juin 1977 et Mai 1980 il faut dénombrer 122 attentats fascistes survenus sur le sol français. Le pouvoir semble se montrer incapable d’empêcher ces crimes. Le PSU dénonce l’offensive idéologique de la « Nouvelle Droite » banalisée par l’absence de riposte du mouvement ouvrier, la présence d’activistes fascistes au sein de la police et surtout les complaisances de Giscard et Bonnet comme le noyautage fasciste de l’appareil d’Etat. Le PSU mettra toutes ses forces pour que ces questions soient largement portées et connues dans l’opinion afin d’organiser une riposte politique même si la bataille s’annonce difficile.

La psychologie de masse du fascisme

Mots-clés : Etat, Fascisme, Idéologie, Psychologie, Race, sexualité, Travail

1979 • Wilhem REICH

Cote : REIC

Datant des années de crise en Allemagne de 1930 à 1933, cette étude classique de Wilhelm Reich demeure une contribution capitale à la compréhension d’un des principaux phénomènes de notre temps : le fascisme. Reich rejette vigoureusement l’idée que le fascisme représenterait l’idéologie ou l’action d’un individu isolé, d’une nation précise ou encore de tel ou tel groupe politique ou ethnique. Il refuse également l’explication purement socio-économique avancée par les marxistes. Il voit dans le fascisme l’expression de la structure caractérielle irrationnelle propre à l’individu moyen dont les besoins et les pulsions primaires, biologiques, ont été réprimés depuis des millénaires. Reich analyse minutieusement la fonction sociale de cette répression et le rôle capital qu’y jouent la famille et l’Eglise. Il montre combien toute forme de mysticisme organisé, y compris le fascisme, s’explique en définitive par le désir orgastique insatisfait des masses. L’importance actuelle de cet ouvrage ne peut être niée. La structure caractérielle humaine qui fut à l’origine des mouvements fascistes organisés demeure : elle domine encore les conflits sociaux d’aujourd’hui. Si nous voulons éviter à notre monde de sombrer dans le chaos et l’agonie, il faut que nous prêtions toute notre attention à la structure caractérielle qui peut provoquer cette catastrophe; il faut que nous comprenions la psychologie de masse du fascisme. Chap 1 – L’idéologie comme puissance matérielle Chap 2 – L’idéologie de la famille autoritaire dans la psychologie de masse du fascisme Chap 3 – La théorie raciale Chap 4 – Le symbolisme de la croix gammée Chap 5 – La famille autoritaire vue dans la perspective de l’économie sexuelle Chap 6 – Le mysticisme: organisation anti-sexuelle internationale Chap 7 – la lutte de l’économie sexuelle contre le mysticisme Chap 8 – La politique sexuelle: quelques problèmes pratiques soulevés Chap 9 – La masse et l’Etat Chap 10 – Les fonctions biosociales du travail Chap 11 – Donner de la responsabilité au travail d’importance vitale Chap 12 – L’erreur de calcul biologique dans la lutte de l’homme pour la liberté Chap 13 – La démocratie naturelle du travail

Wilhem REICH
1979
18 X 11 cm, 350 p.
Petite Bibliothèque Payot

La barbarie à visage humain

Mots-clés : Barbarie, Fascisme, Totalitarisme

1977 • LEVY Bernard-Henri

Cote : LEVY

En ces temps d’allégresse, d’espérance ei de promesse, à l’heure où triomphe partout l’optimisme des gais savoirs, voici un livre résolument intempestif. La vie est une cause perdue, dit-il, et l’homme une espèce ratée. La révolution est un leurre et le pouvoir une fatalité. Renvoyant dos à dos les fables radieuses dont s’enivrent nos contemporains, il montre que l’idée d’une société bonne est un rêve impossible et parfois meurtrier. Répondant pied à pied aux litanies de la gauche, il leur oppose la terrible réalité d’une servitude éternelle, chevillée au cœur des hommes. La tâche de la philosophie est aujourd’hui, plus que jamais, de regarder l’horreur en face. D’autres ont instruit le procès du stalinisme, du léninisme et du marxisme. Bernard Henri Lévy remonte plus haut encore, il franchit le dernier pas et consomme le parricide: c’est au «progressisme» en général qu’il s’en prend cette fois, cette longue et lumineuse tradition dont il montre pourtant le caractère réactionnaire. C’est le socialisme lui-même qu’il vise, cet ensemble de croyances et d’idoles qui s’est tant de fois égaré qu’il pourrait bien être voué à fournir aux nouveaux princes d’Occident leurs armes et leurs semonces. Gare aux prophètes du bonheur: ils sont souvent de redoutables oiseaux de malheur. Gare à la barbarie à visage humain : promettant des lendemains qui chantent, elle pourrait bien finir par accoucher de la mort absolue. Que faire, face à ces cruelles, ces tragiques raisons? Ce manifeste lyrique et passionné, écrit dans une langue belle et limpide, s’achève sur l’énoncé d’une politique provisoire, d’une morale positive, qui sauront peut-être préserver le monde de la tentation barbare.

LEVY Bernard-Henri
1977
20,5 X 13 cm, 240 p.
Grasset

Dictature militaire et fascisme en Espagne. Origines, reproduction, luttes

Mots-clés : Armée, Église, Espagne, Etat, Fascisme

1977 • VILAR Sergio

Cote : VILA

Texte de combat, par ses propositions théoriques contre les dictatures, cet ouvrage procède à l’analyse des origines, du fonctionnement et de la longue durée de l’Etat franquiste. L’auteur remarque dans ce régime une reproduction spécifique des éléments réactionnaires qui se sont succédés à travers le temps pour écraser la liberté des peuples des terres ibériques. En partant de la critique du comportement des classes économiquement dominantes, Sergio Vilar élargit l’étude en ce qui concerne l’Eglise et la formation de l’idéologie religieuse, l’Armée, les groupes ultramonarchistes et fascistes qui ont sacralisé le dictateur. Or, la mort du général ne signifie pas la liquidation du franquisme. C’est pour cela que pour Sergio Vilar, il faut être vigilants encore afin d’éviter qu’une minorité d’Espagnols — la réaction de toujours — ne tombe à nouveau dans la «folie de l’archaïque ». Sergio Vilar enseigne la sociologie politique à l’Université de Paris-Sorbonne. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues. Exilé politique depuis 1969 jusqu’à la disparition de Franco, il peut de nouveau publier ses travaux en Espagne, et il continue ses recherches en ce qui concerne les problèmes historiques de la Péninsule ibérique et de l’Amérique Latine.

VILAR Sergio
1977
21,7 x 14,5 cm, 258 p.
Enthropos

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