Mots-clés : Flexibilité, Précarisation, stratégie syndicale, Temps de travail
4ème Trimestre 2016 • Michel Lallement, Chantal Nicole-Drancourt, Philippe Tancelin, Sophie Binet, Eric Beynel, Dominique Hénon
Dans les numéros précédents des Débats de l’ITS, notamment le numéro 2 (« Les liens sociaux en question. Précarités ») et le numéro 5 (« Les reconfigurations du travail ») nous avions eu à plusieurs reprises l’occasion de rencontrer la question du/des temps. Ce numéro est entièrement consacré à cette question.
Deux idées semblaient, au départ, dessiner un nouvel espace temps, un nouveau rapport aux temps (de travail, de vie…) : d’une part, depuis au moins deux siècles, une tendance continue à la baisse du temps de travail, d’autre part, depuis au moins quelques dizaines d’années, une aspiration à vivre autrement qu’à travers le travail.
Pourtant ce regard ne semble plus concorder totalement à la réalité de ce qui est vécu aujourd’hui : face à « un travail sans limites » (pour reprendre le titre d’un ouvrage de Patrick Cingolani) la question de la centralité du travail dans le temps de vie semble revenir en force.
Michel Lallement et Chantal Nicole-Drancourt, sociologues, proposent un panorama des approches possibles. Des syndicalistes : Sophie Binet (UGICT-CGT), Eric Beynel (Solidaires), Dominique Hénon (CFDT) livrent d’autres points de vue. Jacques Rigaudiat, économiste, revient sur l’expérience française des 35 heures. Philippe Tancelin, avec ses mots de poète, évoque le « corvéable à merci ».
Certes, les temps se transforment, mais pas toujours dans l’harmonie !
Textes :
Michel Lallement
Temps de travail et temps sociaux. Une mise en perspective et quelques enjeux
Chantal Nicole-Drancourt
Transformation du rapport au temps et au travail ou transformation des régimes de temporalité ?
Philippe Tancelin
De la porosité des temps chez le corvéable à merci
Jacques Rigaudiat
Quelles leçons tirer de l’expérience française des 35 heures ?
Sophie Binet
Le taylorisme n’est pas mort
Eric Beynel
La question du temps reste un marqueur central
Dominique Hénon
Les temps de l’incertitude
Editions Bruno Leprince, décembre 2016 – 78 p.
Mots-clés : Autonomie, Emancipation, Flexibilité, Précarité, Travail
2014 • CINGOLANI Patrick
Cote : CING
Depuis les années 1980, le mot « précaire » est teinté d’ambivalences. Il désigne en effet à la fois ceux qui subissent les nouveaux modes de fragmentation et de flexibilisation du travail et ceux qui développent des tactiques alternatives de vie et d’emploi. C’est cette double acception que ce livre tente d’analyser. Il faut en effet comprendre, d’une part, que l’expérience du travail non subordonné, notamment chez les travailleurs du savoir et de la culture, les plus touchés par ce phénomène, reconduit la dissymétrie et l’opacité d’un rapport social qui permet d’autant mieux de les exploiter… Et, d’autre part, reconnaître la part active, positive, de ces pratiques disruptives, dans une période où le processus de précarisation s’étend au-delà des classes populaires et touche les classes moyennes. Sans nostalgie à l’égard du salariat, qui a institutionnalisé la subordination du travail, ce livre montre le potentiel libérateur de ces « révolutions précaires ». Il propose de repenser les luttes et le droit du travail à partir de la contestation des nouvelles formes de domination économique et de leurs puissances démultipliées d’exploitation. Il cherche ainsi à penser l’avenir de l’émancipation, c’est-à-dire à comprendre comment les luttes de cette « nouvelle plèbe » peuvent s’articuler à un mouvement ouvrier replié sur les figures spécifiques du travailleur industriel et du salariat ; à montrer quelles sont les conditions d’émergence de mobilisations à distance des organisations bureaucratiques antérieures ; à mettre au jour les configurations militantes et syndicales qui peuvent agréger les sociabilités et les solidarités propres à la « vie précaire » ; et à déployer les valeurs politiques portées par ces formes de collectifs en gestation, à la rencontre du socialisme des origines et d’une écologie générale appliquée à la vie quotidienne.
CINGOLANI Patrick
2014
20,5 X 14 cm, 152 p.
La Découverte Collection l’horizon des possibles
Mots-clés : Flexibilité, Précarité, Travail
2014 • CINGOLANI Patrick
Cote : CING
Depuis les années 1980, le mot« précaire» est teinté d’ambivalences. Il désigne en effet à la fois ceux qui subissent les nouveaux modes de fragmentation et de flexibilisation du travail et ceux qui développent des tactiques alternatives de vie et d’emploi. C’est cette double acception que ce livre tente d’analyser. Il faut en effet comprendre, d’une part, que l’expérience du travail non subordonné, notamment chez les travailleurs du savoir et de la culture, les plus touchés par ce phénomène, reconduit la dissymétrie et l’opacité d’un rapport social qui permet d’autant mieux de les exploiter… Et, d’autre part, reconnaître la part active, positive, de ces pratiques disruptives, dans une période où le processus de précarisation s’étend au-delà des classes populaires et touche les classes moyennes. Sans nostalgie à l’égard du salariat, qui a institutionnalisé la subordination du travail, ce livre montre le potentiel libérateur de ces « révolutions précaires ». Il propose de repenser les luttes et le droit du travail à partir de la contestation des nouvelles formes de domination économique et de leurs puissances démultipliées d’exploitation. Il cherche ainsi à penser l’avenir de l’émancipation, c’est-à-dire à comprendre comment les luttes de cette « nouvelle plèbe » peuvent s’articuler à un mouvement ouvrier replié sur les figures spécifiques du travailleur industriel et du salariat ; à montrer quelles sont les conditions d’émergence de mobilisations à distance des organisations bureaucratiques antérieures ; à mettre au jour les configurations militantes et syndicales qui peuvent agréger les sociabilités et les solidarités propres à la « vie précaire » ; et à déployer les valeurs politiques portées par ces formes de collectifs en gestation, à la rencontre du socialisme des origines et d’une écologie générale appliquée à la vie quotidienne.
Patrick Cingolani enseigne la sociologie à l’université Paris 7-Denis Diderot. Dans une perspective proche de celles de Jacques Rancière, il a publié plusieurs ouvrages sur la pauvreté et le précariat, dont il est un spécialiste reconnu depuis de nombreuses années.
CINGOLANI Patrick
2014
20,5 x 14 cm, 148 p.
La Découverte
Mots-clés : Autonomie, Flexibilité, Précarité, Subordination, Temps, Travail
2012 • CINGOLANI Patrick (dir.) - Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
Cote : CING
Nous sommes à un tournant. Les mesures qui pouvaient apparaître comme des acquis sociaux inscrits dans une histoire revendicative de longue durée, tels la réduction du temps de travail ou le déclin du modèle disciplinaire dans la vie professionnelle et dans les carrières, ont tendance à s’inverser en leur contraire. L’obsession d’une rentabilité à court terme imposée par les marchés financiers et les actionnaires, l’intensification du travail, l’organisation flexible de la production provoquent la perte d’expérience et des savoir-faire, la remise en cause des confiances et des sécurités instituées dans les entreprises. L’imposition d’un régime temporel incertain multiplie les charges psychiques qui pèsent sur le travailleur et dégradent sa vie privée beaucoup moins stable que par le passé. En analysant les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail, les auteurs interrogent les limites entre subordination et loisir et les débordements de la sphère privée par la sphère professionnelle. La modulation du temps professionnel, l’autonomie, l’affirmation d’activités hors travail ne sont-elles pas tout à la fois les ressorts de nouvelles constructions de soi que de nouveaux assujettissements ?
CINGOLANI Patrick (dir.) – Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fâche, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantai Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.
2012
17 x 11 cm, 248 p.
Éditions érès