Liste des cent premiers candidats du Front autogestionnaire

Mots-clés : Écologie, front autogestionnaire

26 janvier au 22 Février 1978 • Pascal Gollet

Les cent premiers candidats du Front autogestionnaire constituent au plan local des plateformes dont les principaux objectifs sont la transformation radicale des structures économiques, la prise en main par les travailleurs de leurs affaires, la remise en cause de la croissance, la lutte contre la militarisation de la société, le refus du nucléaire civil et militaire, le droit des femmes, le droit pour chacun à son identité. Parmi ces candidats on retrouve des militants PSU, le Mouvement pour une alternative non violente, de nombreux syndicalistes, des inorganisés. On retrouve aussi les écologistes tels les Amis de la Terre dans l’Yonne, l’Ain et le Puy de Dôme ou les anti-nucléaires dans l’Isère, les Hautes-Pyrénées avec le SEPANSO ou encore le Comité anti-polution de Dunkerque… Ceux qui luttent contre la militarisation sont les militants du Cercle Lecoin à Dunkerque ou MDPL dans l’Hérault, le Gard, La Loire. On retrouve également des militants nationalitaires dans le front catalan, occitan, alsaciens ou bretons. Le Planning familial ou des GAM sont également présents. Le Front permet de multiplier les forces et déclenche une véritable dynamique pour contribuer à la victoire de la gauche.

La résolution de la DPN

Mots-clés : Elections législatives, front autogestionnaire, stratégie politique

19-25 Janvier 1978 • Direction Politique Nationale

La résolution de la DPN (Direction Politique Nationale du PSU) explique les choix du parti en fonction des enjeux des élections législatives. De nombreuses rivalités à droite sur les candidatures du premier tour ne proviennent pas du choix de la politique économique et sociale mais des luttes internes entre le RPR et la coalition giscardo-centriste dans l’optique des prochaines élections présidentielles. L’unité perdue à gauche fait perdre l’espoir de la classe ouvrière. le PS a apporté des aménagements tardifs à ses positions sur le SMIC, la sidérurgie, l’impôt sur la fortune. Le PCF n’a pas voulu de véritable mouvement de masse unitaire et a permis au PS de garder ses positions et de modifier en sa faveur le rapport de force. Ce contexte défavorable à la gauche, signifie pour les autogestionnaires d’une part de prendre sans relâche des initiatives pour la construction de l’unité, d’autre part de peser par leur rassemblement d’un poids politique suffisant pour rompre le cercle vicieux des seuls rapports PCF et PS. L’alternative c’est le front autogestionnaire. Par sa présence dans de nombreuses circonscriptions, par un désistement pour le candidat de gauche arrivé en tête, il entend participer pleinement à la défaite de la majorité actuelle.

L’Utopie réaliste

Mots-clés : Capitalisme, front autogestionnaire, Politique Économique, Pouvoir populaire

21 Décembre 1977 - 4 Janvier 1978 • Interview de Jean-Marie Demaldent, Michel Mousel et la Commission économique du PSU

Couverture de l'ouvrageL’Utopie réaliste : une autre logique économique pour la gauche est un ouvrage collectif de la Commission économique du PSU, sous la direction de Michel Mousel. Ce livre représente d’abord l’approfondissement d’une réflexion du PSU sur l’analyse des forces sociales en mouvement et de la crise économique. C’et une volonté de rupture avec les autres forces de gauche, notamment le PS et le PCF. Pour le PSU l’ensemble des revendications et des aspirations populaires n’est pas un obstacle pour sortir de la crise mais la force sur laquelle s’appuyer pour concevoir une politique socialiste cohérente. Pour sortir du chômage, la croissance n’est pas la bonne réponse. Il faut repenser l’ensemble des conditions de travail et s’approprier les aspirations des travailleurs qui veulent travailler autrement. Il faut s’attaquer radicalement à la division capitaliste du travail. Il faut tuer le mythe de la hiérarchie des qualifications lié à la hiérarchie des salaires. Les auteurs souhaitent prendre en compte les besoins économiques des pays du Tiers-monde dans une concertation égalitaire, stabiliser le développement pour stabiliser les inégalités. Enfin, pour être au plus près de la base le développement d’une planification autogestionnaire est nécessaire.

Le front autogestionnaire… ou ne pas être spectateur

Mots-clés : front autogestionnaire

14-20 Décembre 1977 • Jean-Marie Demaldent,Pascal Gollet

La réunion de la Direction Politique Nationale a été l’occasion de faire le point sur la constitution du Front autogestionnaire, sur l’écologie, le droit des femmes et le socialisme. L’implication des militants qui refusent d’être spectateurs de la scène politique devient une réalité dans la perspective des prochaines élections législatives. Un appel national lancera le Front autogestionnaire et permettra la coordination des initiatives et expériences locales. Le regroupement des forces politiques et syndicales est la condition pour préparer les lendemains de Mars 78. L’apparition du Front autogestionnaire sur la scène politique n’exclut pas, au-delà des stratégies de chacune des forces de gauche, l’unité d’action de toutes les forces ouvrières et populaires. Le PSU s’efforcera de faire prévaloir cette logique afin que s’impose la prise en compte des aspirations à construire une autre société.

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