Mots-clés : front autogestionnaire, Politique Économique, Politique industrielle, Pouvoir populaire
28 Février-6 Mars 1976 • François Dalbert, Yves Barou
Le contrôle de la production par les travailleurs, c’est-à-dire admettre que les travailleurs puissent contrôler ce qu’ils font, comment ils le font et pourquoi, permettrait de bloquer les choix de démantèlement de l’industrie française, les suppressions d’emplois et d’orienter le travail non plus seulement pour le profit de quelques uns mais plutôt au service d’une autre société. François Dalbert et Yves Barou étudient trois exemples : Le Concorde en France, l’entreprise Lucas en Grande Bretagne et une entreprise de construction en Australie. Le lancement de l’exploitation commerciale du Concorde, le 21 Janvier 1976 fait apparaitre les contradictions entre ménagement des susceptibilités impérialistes, en particulier des Etats-Unis et les considérations sur l’indépendance nationale. Pour répondre à la crise et aux menaces de fermeture, les techniciens et ingénieurs de la branche aéronautique de la firme anglaise Lucas se sont mis collectivement à élaborer de nouvelles production socialement utiles et correspondant aux possibilités de l’entreprise. En Australie, le syndicat des travailleurs de la construction met en oeuvre depuis quelques années une stratégie de contrôle populaire sur le cadre de vie. En conclusion, il semble que le syndicalisme dans les sociétés industrialisées doit élargir son activité. Tout ce qui affecte les travailleurs ou leurs enfants devrait concerner un syndicalisme responsable.
Mots-clés : front autogestionnaire, Pouvoir populaire
29 Novembre au 6 Décembre 1975 • Conseil National du PSU
Le PSU appelle tous ceux qui, à travers se battent pour le contrôle ouvrier et populaire, à participer aux Etats généraux pour l’autogestion socialiste. Ce rassemblement doit manifester la volonté de changement de société face à la crise sociale et économique. En se manifestant avec force, le courant autogestionnaire montrera qu’il porte en lui les solutions fondamentales à la crise de la société et il aidera au développement d’une stratégie anticapitaliste offensive, à la convergence et à la coordination des luttes dans et hors de la production. Il contribuera à la multiplication d’actions unitaires et débloquera ainsi une situation dont seul le pouvoir peut tirer parti. Les Etats généraux permettront de resserrer les liens entre l’ensemble des militants qui se situent sur le terrain de la révolution socialiste autogestionnaire. Ils permettront une confrontation des pratiques de luttes de contrôle ouvrier et populaire se déroulant en France dans les domaines les plus divers. Ces Etats généraux sont importants pour promouvoir le puissant mouvement autogestionnaire dont la classe ouvrière a besoin pour abattre la domination bourgeoise et construire le socialisme.
Mots-clés : front autogestionnaire, Politique Économique, URSS - Débats politiques
23-31 Mai 1975 • Alain Guillern
L’autogestion qu’est-ce que c’est ? est le titre d’un ouvrage de Alain Guillern, membre du PSU, en association avec Yvon Bourdet paru dans la collection « clés pour » aux éditions Seghers. Tout en rendant compte du phénomène global de l’autogestion et en présentant le tableau des diverses tendances politiques et syndicales qui se réfèrent à l’autogestion, Yvon Bourdet et Alain Guillern n’hésitent pas à décortiquer le concept d’autogestion. Pour les auteurs l’autogestion est l’organisation égalitaire de la société, par les hommes eux-mêmes « selon leurs désirs », sans passer par un état répressif ou aux mains des minorités dominantes. Leur ouvrage conclut par ces quelques phrases citées. » Nous ne savons pas ce que les hommes seront, mais nous luttons pour qu’ils se délivrent des entraves qui les empêchent, aujourd’hui, de réaliser leurs diversités infinies. Nous ne faisons pas de la science-fiction. Nous cherchons au contraire, à démontrer que l’autogestion est non seulement possible et nécessaire, mais qu’elle est déjà là, invisible, comme est invisible la rotation de la Terre ».
Mots-clés : front autogestionnaire, Mouvements sociaux, Politique énergétique
5-12 Avril 1975 • Yves Sparfel, Réveil Socialiste de Haute-Marne, SGEN-CFDT du CNRS
La campagne anti-nucléaire du PSU ne procède pas d’un choix passéiste ni d’une contestation sans fondement. Pour le parti autogestionnaire, ce choix vise à faire prendre en charge par la population elle-même un problème qui engage largement son avenir. Cette campagne explique les choix politiques en matière d’énergie, les méthodes d’évaluation de la demande d’énergie. Elle dénonce la loi de la croissance imposée ainsi que le coût réel du nucléaire. Le Finistère est une des régions particulièrement mobilisée. En Gironde, l’Union des syndicats agricoles (FGA-CFDT) ne veut pas rester en arrière de la lutte anti-nucléaire. Les agriculteurs, les ostréiculteurs sont directement menacés et les travailleurs ont décidé de prendre une position ferme sur la construction de la centrale de Braud-St-Louis. En Champagne, un comité champenois s’est constitué à Vitry et a mené une vigoureuse campagne de protestation contre la décision du conseil régional d’implanter une centrale. Les militants du SGEN-CFDT du CNRS demandent un « moratoire nucléaire ».