Mots-clés : Économie, Gauche
1984 • LIPIETZ Alain
Cote : LIPI
Comment en est-on arrivé là ? Peut-on encore faire quelque chose ? Sommes-nous condamnés à la désespérance d’un « réalisme » sans couleur ? Ces questions, des millions de Français se les posent quotidiennement, tout particulièrement ceux qui avaient dansé le soir du 10 mai et qui se résignent mal aujourd’hui à la déception. Ce livre cherche à répondre, en termes simples, à ces préoccupations. L’auteur, économiste renommé, étudie depuis des années les hauts et les bas de l’économie française. Il montre notamment ce que fut l’échec de la première année : méconnaissant la réalité de la crise, mal préparée, la gauche est venue buter sur un triple mur : la contrainte extérieure, la contrainte du financement, l’impossibilité d’un consensus sur le programme qu’elle proposait. De « seconde » en « troisième phase », d’ajustements en reniements, la gauche court le risque d’un enlisement qui vaccinerait le peuple de France contre le progrès et le changement social pour une génération. Passant en revue les justifications réelles ou apparentes des « tournants » successifs, Alain Lipietz explore ici quelques pistes de réformes radicales, indispensables pour sauver l’expérience de gauche. Les voies ne sont pas celles de la facilité, mais de l’audace : elles exigent de rompre avec bien des corporatismes, bien des évidences, bien des schémas de pensée.
LIPIETZ Alain
1984
22 X 13,5 cm, 172 p.
Editions La Découverte
Mots-clés : Années 30, Années 50, Années 70, Désengagement, Gauche, Hitlérisme, L’après 81, L’individu, Mai 68, Narcissisme, Psychanalyse, Septennat, Simenon
1983 • MENDEL Gérard
Cote : MEND
L’événement politique majeur du septennat concerne la démobilisation des militants, la désaffection grandissante vis-à-vis de l’engagement syndical et, plus généralement, le « manque d’adhésion active » de l’électorat de gauche. Evénement paradoxal, apparemment, puisque l’essentiel des promesses a été tenu. Mais le problème est de fond : il tient, en Occident, à la montée en force de l’individu, qui prend à contre-pied le mouvement socialiste. L’individu moderne est né vers la fin du XV° siècle avec l’essor de l’économie marchande, quand le lien entre les membres de la société traditionnelle s’est relâché. A une appartenance totale à la communauté ont alors succédé des appartenances « partielles » et souvent contradictoires : nationale, professionnelle, économique, sociale, sexuelle, religieuse, et, aussi, inconsciente et irrationnelle. Depuis cinq siècles, l’histoire de l’Occident est marquée des crises de croissance de cet individu ou de ses « maladies infantiles », qui s’appellent le luthérianisme et l’hitlérisme, l’anarchisme et Mai 68, et que reflètent les romans de Simenon ou « la Foule solitaire ». Au terme de cette « Longue Marche » s’est dégagé, en chacun de nous, un « individu sans appartenance », solitaire et débranché du social, qui essaie d’harmoniser ses appartenances diverses, d’inventer la « petite musique » intérieure d’une identité personnelle, de faire face à la réalité. Dans cette lutte secrète, difficile, héroïque parfois, réside la grandeur humaine de l’individu contemporain. Indéniablement, cette lutte s’accompagne aujourd’hui d’un repliement sur soi, narcissique, frileux. Ce repliement est dû à l’impossibilité de participer à la société actuelle sans se perdre comme individu. En effet, à la coupure politique entre droite et gauche s’ajoute celle, ancienne mais qui s’aggrave, et qui n’épargne pas les organisations de gauche, entre un « En-Haut » de quelques dizaines de milliers de décideurs et un « En-Bas » de plusieurs dizaines de millions d’exécutants ayant perdu toute motivation individuelle. Or, à la différence de la droite, la gauche au pouvoir ne peut se passer du soutien actif de son électoral. Saura-t-elle comprendre à temps les aspirations nouvelles de l’individu à un accomplissement personnel et créatif dans le travail et dans la vie sociale, elle que tout son passé militant conduit à privilégier les « organisations » ? L’avenir du septennat, autant que d’une réponse à la crise économique, va dépendre de la capacité politique de libérer le considérable potentiel d’énergie, d’imagination, d’intelligence des individus de notre époque.
MENDEL Gérard
1983
21,5 x 13,5 cm, 228 p.
Robet Laffont
Mots-clés : 1981, Crise, Croissance, Économie, Gauche, Rigueur
1983 • BEAUD Michel
Cote : BEAU
Mai 1981 : la fête. Mai 1982 : la rigueur… Il est malsain de rester dans le flou. Il y a eu échec. Un échec limité : celui de la tentative de relance keynésienne de l’économie. Mais un échec crucial car la gauche avait joué son «va-tout» sur la croissance retrouvée. Et le «tout-croissance» a buté sur la dépendance extérieure, mais aussi sur la phase actuelle de la crise. Analyser l’échec. En rechercher les racines. Cerner l’espace du possible. Tel est l’objectif de ce livre. Michel Beaud, né en 1935, professeur au département d’économie politique de l’Université de Paris VIII. Poursuit et développe ses recherches sur les systèmes économiques contemporains, capitalisme et collectivisme d’Etat, sur le socialisme, sur l’économie mondiale, la crise, les politiques économiques dans la crise, les problèmes du développement… Rapporteur de l’Intergroupe-Emploi pour la préparation du IXe Plan. Table des matières : Avant la victoire: la croissance au coeur L’an I comme analyseur (mai 1981- Juin 1982) Anatomie d’un échec Les racines de l’échec
BEAUD Michel
1983
21,5 X 13,5 cm, 224 p.
Syros Collection Alternatives économiques
Mots-clés : CFDT, Gauche
1982 • HAMON H. - ROTMAN P.
Cote : HAMO
La deuxième gauche Il existe dans ce pays une deuxième gauche qui ne privilégie pas le « tout-politique », le « tout-au-Parti », le « tout-à-l’Etat ». Une gauche qui s’efforce d’allier la rigueur intellectuelle à l’imagination revendicative, le refus du bavardage rituel à la solidarité concrète, la rationalité économique à l’ouverture sociale. Tâtonnante, disparate, inachevée, la CFDT apparaît comme la matrice culturelle de cette deuxième gauche. Le débat entre les deux gauches traverse la société française. Il traverse aussi le pouvoir socialiste. Il commande l’avenir. Hervé Hamon et Patrick Rotman Ils ont notamment publié ensemble les Porteurs de valises (I979), l’Effet Rocard (1980) et les Intellocrates (1981).
HAMON H. – ROTMAN P.
1982
18 x 11,5 cm, 460 p.
Ramsay-Points