Mots-clés : Communisme, Guerre froide, PCF
1975 • ROBRIEUX Philippe
Cote : ROBR
Maurice Thorez, 1900-1964. Entre ces deux dates, pendant que meurt peu à peu une France traditionnelle, morale et boutiquière, la vie d’un homme se confond avec la construction d’une des machines politiques les plus étranges et pourtant les plus solides de notre histoire : le Parti communiste français. Cette vie n’avait jamais été racontée que dans le dénigrement ou dans la légende. La voici enfin dans l’histoire. L’auteur, Philippe Robrieux, jeune agrégé de l’Université, l’a reconstituée avec une patience et un soin de véritable détective. Sait-on que Maurice Thorez fut un enfant naturel ? Qu’il a été trotskiste avant de devenir le n° 1 du Parti ? Que sa politique fameuse du Front populaire, en 1934-1936, lui a été soufflée, jour après jour, par Fried, le représentant du Komintern à Paris ? Sait-on que sa «guerre», en URSS, pendant les années 1940-1944, fut une dure épreuve politique et morale ? Et que la « déstalinisation », à partir de 1956, créa dans sa propre famille un drame de générations ? Sait-on enfin que Thorez fut l’allié de Mao Tsê-tung contre Khrouchtchev ? Cette vie passionnante et sans surprises, révolutionnaire et soumise, est constamment entrelacée aux tournants stratégiques du communisme stalinien. Enracinée dans la tradition populaire française, elle est en même temps copiée sur le modèle soviétique. La première biographie scientifique de Maurice Thorez se lit comme un roman, mais elle explique aussi, comme un livre d’histoire, une carrière à la fois extraordinaire et familière. L’auteur : Philippe Robrieux, né le 20 janvier 1936. Agrégé d’Histoire. Professeur de première supérieure au lycée d’Amiens. Secrétaire général des étudiants communistes en 1959-1960.
ROBRIEUX Philippe
1975
23,5 x 15,5 cm, 661 p.
Fayard
Mots-clés : Détente, Guerre froide, PCUS, URSS
1975 • ELLESTEIN Jean
Cote : ELLE
Dans ce tome IV de l’Histoire de l’U.R.S.S., Jean Elleinstein montre d’abord l’évolution économique, sociale et politique de l’U.R.S.S. de 1947 à nos jours. Il étudie les dernières années du « phénomène stalinien », le XXe Congrès du P.C.U.S. qui le critique et l’élimine, les progrès et les tâtonnements de l’époque khrouchtchevienne, les réformes économiques entreprises depuis 1965. Quelles sont les structures de l’économie socialiste et ses mécanismes fondamentaux ? Qu’est-ce que le « socialisme développé » ? Quelles classes sociales trouve-t-on en Union soviétique et quels sont leurs rapports ? Quelles sont les structures politiques de l’Union soviétique ? A quels grands problèmes idéologiques est-elle confrontée ? C’est à ces questions que Jean Elleinstein tente de répondre au terme de ces quatre volumes.
ELLESTEIN Jean
1975
17,5 x 11 cm, 324 p.
Éditions sociales
Mots-clés : Guerre froide, Pologne, Russie, Staline, Ukraine, Yalta
1964 • WERTH Alexander
Cote : WERT
Témoin, jour après jour, de la » Grande Guerre patriotique de l’U.R.S.S. « , Alexander Werth en est aujourd’hui l’historien occidental le plus autorisé. Le premier tome de «la Russie en Guerre» exprimait tous les aspects (humains, mili¬taires, politiques) de la tragédie assumée par le peuple soviétique de juin 1941 à janvier 1943, lorsque les 300 000 Allemands de Paulus furent piégés dans le » chaudron » de Stalingrad. Le second volume s’ouvre sur les premières lueurs de la victoire : à la farouche volonté de » tenir » succède l’élan d’une nation et d’une armée fières de leurs chefs, et sûres désormais de refouler l’ennemi jusqu’en Pologne, jusqu’à Berlin, jusqu’à l’anéantissement. Âpre triomphe, qui va coûter autant de vies humaines qu’il en avait fallu sacrifier pour éviter la défaite. Victoire à Koursk (le vrai tournant stratégique de la guerre, où les forces mécaniques russes surclassent les légendaires panzers), victoire à Sébastopol, à Kiev, à Koenigsberg. Victoire enfin à Berlin. Et plus la Russie vengeresse avance sur le sol germanique, plus la Wehrmacht lui oppose une résistance fanatique. Mais Alexander Werth ne s’est pas borné à analyser magistralement une saisissante campagne militaire. Il force aussi l’admiration quand il traite des hommes, des âmes, de la politique et de la diplomatie. Avec la même rigueur, la même honnêteté qui marquaient ses exposés de la situation européenne en 1939 ou des réactions des dirigeants russes devant la tragédie de Katyn, le drame du soulèvement de Varsovie, l’évolution psychologique du peuple russe et du Parti à mesure qu’approche la victoire. Des lumières décisives sont projetées sur la terrible » question polonaise « , les rapports entre l’U.R.S.S. et les Alliés, l’implicite partage de l’Europe où chacun a sa part de responsabilité. Savant dans l’analyse historique, intelligemment sensible en face des épreuves humaines : tel est Alexander Werth. Voici l’horreur du camp de la mort de Maidanek, l’atroce martyre des déportés et des prisonniers; voici le « blitzkrieg dans la boue » du Maréchal Konev ; voici Moscou à l’heure de la victoire, et de Gaulle en conversation avec Staline… Et ce sont les derniers chapitres : » Yalta, et la suite… « , où nous voyons germer la Guerre Froide. Cette fin de « la Russie en Guerre », c’est le panorama de notre monde d’aujourd’hui, dont la bombe d’Hiroshima a arraché le masque. Puissante symphonie historique, l’ouvrage d’Alexander Werth se termine avec une ampleur où nous reconnaissons l’angoisse et l’espérance de l’avenir.
WERTH Alexander
1964
21,7 x 15 cm, 364 p.
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