Cambodge : les fruits de la victoire

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

26 Avril 1975 • Jacques Tanneur

Après cinq années de guerre, les révolutionnaires du Cambodge récoltent les fruits de la victoire. Ils ont fait une entrée triomphale à Phnom Penh. Le GRUNK et le FUNK ont pu faire échec en 1970 à l’agression directe des troupes américaines, provoquer la déroute des mercenaires envoyés par Saigon en 1971 et celle des troupes de Lon Nol en 1972. Ils ont, en 1973, dominé les bombardements et le génocide américain et ont aujourd’hui pu libérer Phnom Penh. A la base de toutes ces victoires se trouve le pouvoir populaire organisé à travers les forces armées et dans toutes les associations et lieux de vie. Ces organisations réunies en Congrès dans les zones libérées ont ainsi pu affirmer la naissance d’un Cambodge authentiquement « indépendant, pacifique, non aligné et démocratique ». Une ligne politique a été définie tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur pour la totalité du pays.

Indochine, capitale Saigon

Mots-clés : Indépendance, stratégie politique, Vietnam

19 Avril 1975 • Pierre Naville

L’enjeu d’aujourd’hui, pour l’Indochine, c’est Saigon et sa chute escomptée. Cette ville n’est pas seulement la capitale du Sud-Vietnam, c’est aussi en puissance, une capitale pour toute la péninsule indochinoise. Etant donné sa position par rapport à la Malaisie et à l’Indonésie, elle est un des centres essentiels de tout le sud-est asiatique. Les combats actuels et la démission programmée de Thieu, comme la chute de Lon Nol,  vont poser au GRP la question de la voie vers laquelle va s’engager le nouveau Vietnam. C’est sans doute dans la voie du non-alignement qu’il trouvera les plus grandes chances de réussite. Il s’agit de questions importantes et significatives pour l’aspect révolutionnaire et socialiste que le Vietnam a mené depuis 30 ans.

La paralysie américaine

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

12 Avril 1975 • Yves Sparfel

Couverture TS N°652, 12 Avril 1975Entre l’idée de renforcer la guerre au Vietnam et s’avouer vaincu sur le plan militaire et politique le pouvoir exécutif américain est paralysé. Les forces de libération en profite pour reprendre du terrain et fédère de plus en plus les populations. Le refus de Thieu de tout compromis, de toute discussion avec le GRP correspond au jeu jusqu’au-boutiste que l’administration américaine fait jouer à toutes les dictatures qu’elle s’apprête à lâcher. La victoire du GRP est à terme inévitable. Des élections libres et la réunification des deux Vietnam paraissent maintenant possibles. La Thaïlande demande aux américains d’évacuer leurs bases et entame des négociations avec la RDVN. On assiste à une véritable crise de confiance en la puissance américaine par tous les gouvernements de l’Europe capitaliste.

Les derniers sursauts des dictateurs

Mots-clés : Indépendance, Vietnam

5 Avril 1975 • Yves Sparfel

Sur tous les fronts l’impérialisme recule et on assiste aux derniers sursauts des dictateurs. Le FNL a déclenché une offensive au moment où l’impérialisme se trouve en difficulté et en échec en Grèce, au Portugal, au Moyen-Orient. L’impérialisme est de plus en plus contesté au sein de ses propres frontières et l’opinion américaine, lassée de l’interventionnisme, appuie le Congrès dans son refus du renouvellement des crédits de guerre. Sans soutien financier des américains Thieu comme Lon Nol sont en grande difficulté. Lon Nol a préféré la fuite et Thieu n’en n’est pas loin. De plus en plus, les habitants des villes rejoignent les troupes des maquisards et la bourgeoisie, aux abois, abandonne Thieu et se cherche un autre sauveur. Sans les dollars et les armes américaines cette bourgeoisie ne pourra rien faire et ne pourra que maintenir le cycle de la misère et de la répression. En prenant l’offensive le FLN a démontré que la fin des dictatures est proche. L’impérialisme a perdu la face. C’était cela l’enjeu essentiel. Le PSU envoie le 2 avril un télégramme de soutien au GRP.

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