“La vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas?” Faut-il brûler le Code du travail?

Mots-clés : Code du travail, Droit du travail, Inspection du travail, Licenciements, Précarité

2006 • Gérard FILOCHE

Cote : FILO

La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?  » proclame Laurence Parisot, présidente du Medef. Nicolas Sarkozy est ovationné par le Medef lorsqu’il défend une  » rupture  » avec le  » modèle social français « . Ensemble ils veulent mettre à bas le droit du travail et généraliser la précarité. Madame Parisot veut même changer l’article 34 de la Constitution française pour enlever aux élus du peuple le pouvoir de légiférer souverainement sur le droit du travail et la protection sociale. Elle défend un système corporatiste où domineraient employeurs et actionnaires, au détriment des salariés. Ce livre analyse la déconstruction de 150 ans d’histoire républicaine et sociale. Avec l’instauration du CNE, qui permet de licencier sans motif, le rétablissement de l’apprentissage pour les jeunes à 14 ans, MM. Villepin et Larcher avaient mis en chantier la réécriture des 3 851 articles du Code du travail, à droits très allégés. Leurs buts ? Mettre à mal le CDI, le droit du licenciement, la durée légale du travail, le droit de grève, les droits syndicaux, l’inspection du travail… Mais la formidable mobilisation des jeunes et des salariés contre le CPE, appuyée par une écrasante majorité de l’opinion, les a contraints à reporter leur projet après la présidentielle. Si la droite gagnait avec Nicolas Sarkozy en 2007, communautarisme et corporatisme seraient les deux mamelles de  » la France d’après”.
TABLE DE MATIERES 1.Les évolutions théoriques du Medef 2.Les travaux pratiques du Medef: la “révolution des mille fleurs” 3.Le code du travail 4. Licencier sans motif 5. CNE, CPE, CDE: le démantèlement du CDI par tous les bouts 6. Vingt ans d’extension de contrats atypiques 7.“Travailler plus pour gagner moins?” 8. Baisser le coût du travail? 9. Le bilan destructeur de la droite est , hélas, impressionnant 10. La mise à mal de l’inspection du travail, des syndicats, du droit de grève… Conclusion: Pourquoi faut-il changer la Constitution?

Gérard FILOCHE
2006
22,5 X 14 cm, 288 p.
Jean-Claude Gawsewitch Collection “Coup de gueule”

On achève bien… les inspecteurs du travail

Mots-clés : Inspection du travail, Social

2004 • Gérard FILOCHE

Cote : FILO

Le mot de l’éditeur : le 2 septembre 2004, en Dordogne, deux inspecteurs du travail sont abattus par un exploitant agricole. Sylvie Trémouille est tuée sur le coup, Daniel Buffière mourra quelques heures plus tard. Le meurtrier présumé est un ancien militaire, ancien patron d’assurance et chasseur. Il tentera sans succès de se suicider juste après le drame. C’est la première fois dans l’histoire sociale qu’un tel crime est commis contre des agents de contrôle. Ceux-ci, dont la mission est de protéger les salariés et de faire respecter le droit du travail, selon les lois de la République, sont toujours désarmés lorsqu’ils sont en service. Un silence incompréhensible va accompagner ce double meurtre. considéré comme un fait divers par le gouvernement et par les médias. Il faudra des jours et des jours de  » bataille  » pour convaincre l’opinion publique qu’il s’agit bien d’un fait de société gravissime. C’est une brèche qui s’ouvre dans le respect des droits des salariés. Après une lutte opiniâtre et à contre-courant, le scandale éclate : il a fallu quatorze jours pour que les médias et les responsables pèsent la portée exceptionnelle de ce crime contre la République. Les principaux journaux, les radios, la télévision acceptent enfin de traiter le sujet. Gérard Filoche est l’un de ces inspecteurs du travail qui a contribué à abattre le mur de silence. Grâce à lui, grâce à ses collègues. l’affaire n’a pas été étouffée. Mais pour autant, rien n’est réglé, la puissance publique n’a pas tiré les conséquences du geste du petit patron et les droits des salariés sont plus que jamais menacés. Ce livre, qui analyse sans passion les faits et leur signification, est dédié à la mémoire des deux inspecteurs victimes de leur devoir. Parce que là aussi on doit dire : plus jamais ça !

Gérard FILOCHE
2004
20 X 14 cm, 256 p.
Jean-Claude Gawsewitch Editeur