Mots-clés : Ecriture, Lyon
2009 • SWIATLY Fabienne - CHAMOISEAU Patrick
Cote : CHAM
Ateliers d’écriture à la Maison des passages de Lyon. L’édition papier est complétée par un DVD produit par Travoules AV, réalisé par Isabelle Million
SWIATLY Fabienne – CHAMOISEAU Patrick
2009
17 x 12,5, 80 p. + DVD
A plus d’un titre (Lyon)
Mots-clés : CFTC, CGT, Chrétiens, Lyon, MLP, MPF, PSU
2003 • Groupement pour la Recherche sur les Mouvements Familiaux
Cote : CHRE
En devenant en 1941 le Mouvement populaire des familles (MPF), la Ligue ouvrière chrétienne traduisait sa volonté d’ouverture à la « masse ». C’était la première étape d’une évolution qui allait conduire le mouvement à distendre progressivement ses liens avec l’Église catholique et, en 1950, à accentuer son implication politique jusqu’à se fondre, quelques années plus tard, dans l’Union pour la gauche socialiste, l’une des composantes du futur Parti socialiste unifié (PSU). Cette évolution est retracée dans ce volume à travers l’histoire du MPF puis du Mouvement de libération du peuple (MLP) à Lyon. Dans l’évolution politique du mouvement, la question du rapport au communisme est centrale. Ni compagnons de route, ni rivaux (ou les deux à la fois), ces militants chrétiens de milieu populaire sont engagés dans de nombreuses actions locales de défense et d’entraide tout en participant au Mouvement de la Paix et à la lutte anticoloniale. Ce faisant, ils tentent de définir une position politique spécifique et de prendre toute leur place dans la gauche politique française.
Dans ce nouveau Cahier du GRMF des anciens militants et responsables, réunis autour de Georges Tamburini, évoquent leurs souvenirs et proposent une analyse de leur propre histoire.
Groupement pour la Recherche sur les Mouvements Familiaux
2003
21 X 15 cm, 149 p.
Les cahiers du GRMF. Numéro 12
Mots-clés : Bourses du travail, Etienne, Grèves, Lyon, Mineurs, Saint, Salaires, Syndicalisme, Travail
1977 • LEQUIN Yves
Cote : LEQU
C’est dans un large cadre géographique que s’inscrit le travail d’Yves LEQUIN : Lyon et sa mouvance directe, mais aussi le bassin de la Loire, le Dauphiné, la Savoie, le Bugey, le Vivarais, les montagnes du Roannais et du Beaujolais ; il évite ainsi à la fois l’étroitesse de la monographie et les faux-semblants du cadre national confondu avec les appareils parisiens. Livre d’histoire sociale de la classe ouvrière, il éclaire la vie et l’action de ses organisations par les modalités de l’industrialisation, par les évolutions de la vie matérielle et culturelle, par la sociologie des groupes où elles s’insèrent. L’image qui en sort rompt avec l’idée habituelle d’une évolution linéaire. Yves LEQUIN oppose fortement deux périodes séparées, grossièrement, par la grande dépression des années 1880-1890 qui coïncide avec une profonde mutation de toute l’économie régionale. Jusque là, l’industrialisation n’a pas été rupture mais développement parti de loin ; aussi les groupes ouvriers renforcent-ils leur cohésion en augmentant leur nombre, même si la médiocrité des conditions de travail et de vie correspond bien aux descriptions du temps ; autour du métier naissent des mouvements collectifs et une prise de conscience très précoces d’où sortent des organisations professionnelles d’une puissance insoupçonnée et qui atteignent leur apogée à la veille des années 1880. C’est, après 1890, la reconversion totale de l’industrie régionale qui brise leur base militante ; la Belle Epoque est un temps d’inquiétudes et d’incertitudes malgré l’amélioration du niveau de vie : avec la disparition du « métier » liée à une déqualification générale du travail disparaît ou s’affaiblit l’identité collective. C’est en fait une nouvelle classe ouvrière qui est en train de naître, encore incertaine d’elle-même et souvent prisonnière de conduites revendicatives ou politiques héritées du XIXe siècle, inadaptées au siècle qui naît. Maître de conférences d’Histoire contemporaine à l’Université Lyon II après avoir été attaché de recherches au CNRS, Yves LEQUIN est né en 1935. Agrégé d’histoire, docteur-ès-lettres, il s’est spécialisé dans l’étude des sociétés industrielles et urbaines des XIXe et XXe siècles.
LEQUIN Yves
1977
24 x 15,6 cm, 500 p.
Presses universitaires de Lyon
Mots-clés : Industrialisation, Luddisme, Lyon, Machines, Révolte, Technologie
1969 • RUDE Fernand
Cote : RUDE
Au début du siècle dernier, alors que commençait en France la révolution industrielle, la « Fabrique » lyonnaise de soieries demeurait au stade de la manufacture, dispersée en petits ateliers. A Lyon, ville de mono-industrie, les ouvriers en soie, les « Canuts », ne pouvant s’échapper vers différents métiers, avaient, plus qu’ailleurs, à souffrir des malaises économiques. Et là, bien plus tôt qu’ailleurs, unis par les mille liens de leurs souffrances et de leurs joies, les travailleurs devaient prendre conscience d’eux-mêmes et de leur force. La pratique séculaire d’un métier qui est presque un art, les avait progressivement affinés. Une véritable élite intellectuelle s’était formée parmi eux; leurs représentants se distinguaient par leur culture, la vigueur, l’élévation de leur esprit, par leur sens des justes revendications sociales, par leur conception de l’honneur ouvrier. Après la Révolution de juillet 1830, les ouvriers en soie demandèrent l’établissement d’un tarif minimum des prix de façon; nous dirions aujourd’hui une convention collective. Des pourparlers assez laborieux s’engagèrent avec les fabricants. Après une longue discussion, les délégués des fabricants signèrent le tarif élaboré par les « commissaires » élus par les chefs d’atelier. De nombreux fabricants refusèrent cependant de payer les prix du tarif. Devant la violation de cette « Charte » économique, les ouvriers en soie perdirent patience ; exaspérés par ce qu’ils considéraient comme un déni de justice, ils décidèrent alors de cesser le travail et de manifester une seconde fois pour obtenir qu’on appliquât le contrat. Le 21 novembre, la grève et la manifestation se transforment en insurrection armée, victorieuse après deux jours de combats sanglants. Les ouvriers avaient arboré un drapeau noir,symbole de deuil, et choisi une devise demeurée fameuse : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant.» Pendant une dizaine de jours, le Préfet du Rhône, les Maires de Lyon et des faubourgs durent partager l’administration de la ville, avec les « chefs de section » des ouvriers dont les patrouilles faisaient régner une tranquillité parfaite. Cet « ordre dans le désordre » étonna beaucoup les contemporains et leur parut plus effrayant que si les canuts avaient li¬vré les quartiers riches au pillage et à l’incendie. Tous les grands penseurs sociaux, de Fourier à Marx, se sont penchés sur ce drame, étape essentielle dans l’histoire de notre pays et même dans l’histoire universelle.
RUDE Fernand
1969
22 x 13,8 cm, 785 p. + photos
Anthropos