Mots-clés : Amérique, Décolonisation, Mai 68, Révolution, URSS
2008 • BAUMGARTEN Jean
Cote : BAU
Le choix du titre du livre de Jean Baumgarten n’est pas dû au hasard. Il n’est pas non plus le fruit d’un phénomène de mode. Quand il avait 17 ans, en 1949, il avait lu avec grand intérêt « La servitude volontaire » d’Etienne de la Boëtie. Soixante ans après, le déroulement des événements dans le monde doit amener les révolutionnaires à regarder les comportements des opprimés et des puissants avec un regard plus critique et moins complaisant. Voici comment Blanqui il y a 150 ans décrivait à la fois la recherche du « communisme » et montrait dans la démarche des gens la difficulté d’y arriver : « Que la soif de l’égalité soit le premier, le plus irrésistible effet de l’instruction, il suffit pour s’en convaincre, de jeter les yeux autour de soi et sur soi. Qui, parmi les gens éclairés, voudrait souffrir une prédominance quelconque, s’il n’y était contraint par la force ? L’habitude de cette contrainte donne l’habitude de la résignation. On n’y songe même pas, ou si l’on y songe, c’est avec un haussement d’épaules, geste éloquent de l’impuissance. »
BAUMGARTEN Jean
2008
21 x 14,5 cm, 184 p.
J. Baumgarten
Mots-clés : Armée, Chine, Mai 68, PCF, PSU, Sociologie, Surréalisme, Trotskisme, UGS, URSS, Vietnam
2007 • CUENOT Alain
Cote : CUEN
Témoin de son époque, Pierre Naville participe à tous les débats qui agitent la gauche révolutionnaire et le monde des lettres et des sciences, de 1924 à nos jours. Membre du mouvement surréaliste, directeur avec Benjamin Péret de la Révolution surréaliste, Pierre Naville s’efforce d’unir la pensée subversive d’André Breton à l’action politique révolutionnaire. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d’Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d’origine et devient un leader éminent de l’opposition de gauche en France, de 1929 à 1939. Prenant ses distances par rapport au mouvement trotskiste à l’été 1945, il se tourne avec passion vers la recherche scientifique. Alliant marxisme et scientificité, il prône un objectivisme radical. Traducteur de l’œuvre de Watson, il se présente comme un théoricien reconnu du béhaviorisme. Praticien de l’orientation professionnelle, il met en lumière le poids des déterminants sociaux et économiques dans l’orientation de l’élève au sein de l’appareil scolaire. Cofondateur de la sociologie du travail avec Georges Friedmann, il s’applique à démontrer, par ses enquêtes et ses nombreuses publications, le degré d’aliénation qui s’abat sur l’ouvrier confronté au circuit économique du capitalisme. Spécialiste de Clausewitz, il analyse tous les rouages de l’appareil militaire et de son impérialisme déployés dans le cadre des guerres de Corée et d’Indochine. Animateur de la nouvelle gauche, membre fondateur du PSU, Pierre Naville défend sans relâche une pensée socialiste rénovée et pluraliste, reposant sur l’union des forces communistes et non communistes. Il se bat sur tous les fronts. Contre le jeu des blocs, il oppose le neutralisme et la construction d’une Europe sociale au service des peuples. Il combat sans cesse la répression coloniale de la IVe et de la Ve République, le pouvoir gaullien, son capitalisme d’État et son complexe militaro-industriel. Il lutte sans répit contre le socialisme soviétique et son arbitraire politique. Dans cette entreprise de défrichage de nouvelles perspectives socialistes, Pierre Naville se fait l’interprète d’un marxisme innovant qui débouche sur une recherche fertile, sur l’autogestion et sur l’application nouvelle d’une planification démocratique et décentralisée où l’ouvrier, le consommateur, le syndicaliste deviennent des acteurs politiques privilégiés, fondement premier d’une démocratie citoyenne à construire. Professeur agrégé d’Histoire, Alain Cuenot est titulaire d’un doctorat de 3e cycle et d’un doctorat d’université. Spécialiste d’Histoire culturelle, il a animé de nombreux colloques universitaires consacrés à Victor Serge, Louis Aragon, Tristan Tzara, Aimé Césaire, Pierre Naville. Il travaille actuellement à la publication prochaine d’une histoire politique et intellectuelle de la revue Clarté d’Henri Barbusse.
CUENOT Alain
2007
24 x 16 cm, 688 p.
Bénévent
Mots-clés : LCR, Mai 68, PS, Rouge, SOS Racisme
2007 • FILOCHE Gérard
Cote : FILO
SOMMAIRE Mai 68 – Le parti L’annonce de mai Mai 68- L’après-mai de la ligue Rouge – La ligue Bidasse for president Fronts rouges -Les campagnes politiques centrales – Les maos sont partout- L’histoire nous mord la nuque – La mort de l’après-mai 1973, les élections, puis la dissolution -L’effet différé de mai Cipunpag- La chute du mur – Au secours la droite revient!
FILOCHE Gérard
2007
24 X 15,5 cm, 480 p.
Jean-Claude Gawsewitch Editeur
Mots-clés : Epinay, Guerre d’Algérie, Jospin, Mai 68, Mitterrand, PS
2005 • ROCARD Michel
Cote : ROCA
« Quand le sage montre la Lune, l’imbécile regarde le doigt. » On peut certes retenir de ce livre d’entretiens avec Michel Rocard les petites phrases vachardes glissées sur les uns (unes) ou les autres. On peut aussi se faire surprendre par les louanges qu’adresse l’auteur… à lui-même (autopromu « un des meilleurs Premiers ministres de la Ve République »). Ce serait pourtant passer complètement à côté d’un remarquable ouvrage de réflexion et de pédagogie politique. Militant depuis 1949, Michel Rocard passe en revue plus de cinquante ans d’histoire de la gauche. Il y explique pourquoi le Parti socialiste français compte beaucoup moins d’adhérents que ses confrères européens, pourquoi l’alliance avec les cathos de gauche lui paraissait nécessaire, comment le PSU a pu rassembler aussi longtemps des réformistes et des gauchistes. Il retrace l’histoire des affrontements de personnes, mais surtout de choix économiques, politiques et de valeurs, entre la première et la deuxième gauche. Des débats qui restent encore largement d’actualité. Enfin, à ne pas louper: la scène plutôt hilarante où Michel Rocard raconte comment François Mitterrand l’a nommé Premier ministre, tant elle reflète ce qu’ont été les relations entre les deux hommes.
Première conversation : Aux origines Deuxième conversation : génération guerre d’Algérie Troisième conversation : Mitterrand, Rocard : qui a commencé… ? Quatrième conversation : Mai 68 en coulisses Cinquième conversation : Digérer Mai 68 – Le rendez-vous manqué d’Epinay Sixième conversation : Vers le PS – Au PS, les beaux jours avec Mitterrand Septième conversation : Sortir du bois (1977-1980) Huitième conversation : Mai 1981, l’Installation Neuvième conversation : Bref retour sur Matignon Dixième conversation : La prise du PS – Les Européennes de 1994 – Du jospinisme, etc.
ROCARD Michel
2005
24 X 15,5 cm, 382 p.
Editions Robert Laffont