Le temps du monde fini. Vers l’après-capitalisme

Mots-clés : Biens communs, Capitalisme, Modernité

2010 • AZAM Geneviève

Cote : AZAM

« Le temps du monde fini commence », écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n’a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d’un siècle s’est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l’imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s’effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le « libre «échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l’illusion scientiste qui repousse à l’infini les limites de la Terre et l’espoir fou de s’affranchir de la matérialité de l’existence. S’inscrire dans le temps du monde fini, c’est s’échapper de l’enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le « bien-vivre » au « toujours plus », les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l’aspiration à l’universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d’attachement à la Terre au lieu d’arrachement, d’une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d’une liberté retrouvée face à la « raison » économique et à l’asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes. Geneviève Azam est économiste à l’Université Toulouse II. Co-prési-dente du conseil scientifique d’Attac, elle collabore à La Revue du MAUSS et à Politis.

AZAM Geneviève
2010
22 x 14,5 cm, 544 p.
Les Liens qui Libèrent

Que vive la République

Mots-clés : Démocratie, Modernité, Morale, Nation, Politique, Révolution

1989 • DEBRAY Régis

Cote : DEBR

« Sans discours ni trompettes, les ennemis de la République ont pris le pouvoir dans la société. Au premier rang, l’Argent et l’Image. Leur alliance a remplacé celle du Trône et de l’Autel. Aggravant l’opulence par la notoriété, redoublant l’inégalité des revenus par celle de la considération publique, elle s’attaque aux fondements de l’orgueil républicain : le désintéressement et l’anonymat, qui subordonnent appétits et vanités à l’intérêt général. La République n’est pas un régime politique parmi d’autres. C’est un idéal et un combat Elle requiert non seulement des lois mais une foi, non seulement des services sociaux mais des institutions distinctes dont la première de toutes est l’École, non seulement des usagers ou des consommateurs mais des citoyens… Quand le ressort se casse, la chose publique bringuebale. Ce plaidoyer se voudrait à la fois histoire d’un relâchement et appel au ressaisissement. Je l’adresse à qui de droit : au Président respecté d’une République humiliée. » (R.D.)

DEBRAY Régis
1989
22 X 14,5 cm, 224 p.
Odile jacob