Témoignage sur l’ambiance et les difficultés rencontrées par les militants des ESU pour s’imposer face aux étudiants ancrés à droite.
Témoignage sur l’ambiance et les difficultés rencontrées par les militants des ESU pour s’imposer face aux étudiants ancrés à droite.
Un autre point de vue sur la section ESU Droit-Sciences Eco de Paris de 1960 à 1968
Grève des mineurs en 1963, soutien des luttes pour une Algérie indépendante, occupation du journal Le Progrès… sont des expériences malgré tout moins importantes que tout ce que pouvait apporter le fait d’être membre des ESU ou du PSU. C’était l’apprentissage de la position minoritaire tout en étant non sectaire et intransigeant sur les positions humanistes, tout en allant voir ce qui se passait ailleurs. Ouverture, enthousiasme et désir de toujours apprendre sont les valeurs qui restent quand les grands moments sont passés.
Mai 68 en France a été l’épicentre d’une période révolutionnaire qui a été largement mondiale. Il s’inscrit dans plusieurs temporalité ; Mai 1968 est d’abord un mouvement social et sociétal d’une exceptionnelle ampleur. Mai 1968 n’a pas éclaté par surprise dans un ciel serein. Dés avant le Mai français, des universités sont occupées dans de nombreux pays. Les débats et le renouvellement de la pensée sont engagés depuis 1960. C’est la forme de la convergence avec les luttes ouvrières qui va marquer le caractère emblématique de la situation française qui ne sera comparable de ce point de vue qu’au « mai rampant » italien. L’analyse de Gustave Massiah n’aborde le mouvement en France que par référence au mouvement international. Plusieurs parties de cet exposé (pp. 1 à 4 et 10 à 12) ont été rédigées pour l’introduction du Dictionnaire de Mai 68, dirigé par Jacques Capdevielle et Henri Rey, (Paris, Larousse, Mars 2008)