« CUBA SI ! » « YANKEE NO » !
Appel à un grand meeting du PSU le jeudi 25 0ctobre 1962 à la Salle de la Mutualité contre l’impérialisme américain pour la République Socialiste de Cuba.
Le syndicat étudiant s’est affirmé dans la lutte pour la paix en Algérie. Les accords d’Evian présageant la paix, la lutte revendicative se recentre sur le quotidien des étudiants. Cependant l’action revendicative du jeudi 22 Mars organisée par la F.G.E.L (Fédération des Groupements d’Études de Lettres (Sorbonne) pour dénoncer l’exiguïté des locaux a peu mobilisé les étudiants. Une coupure au sein de l’U.N.E.F. se fait jour entre une avant-garde qui s’oppose au régime et veut se rapprocher du syndicalisme ouvrier et une tendance plus gestionnaire qui revendique des actions autour des questions matérielles. Si la « mino » qui détient la majorité veut s’imposer, il lui faudra réaliser une synthèse entre ces deux tendances.
En tant qu’organisation responsable des manifestations du 8 février, l’U.N.E.F. est présente à l’enterrement des manifestants tués. Plusieurs interventions ont salué cet hommage. Dominique Wallon : “ A ceux qui justifient la répression par la raison d’Etat, nous opposons la volonté nationale qui s’est exprimée du 19 décembre au 8 février, qui s’exprime encore plus puissamment aujourd’hui pour défendre la démocratie et réclamer le châtiment des factieux“. Sont aussi intervenus Paul Ruff ( F.E.N.), Robert Duvivier (C.F.T.C.), Louis Hénaff (C.G.T.).
(Extraits Analyses et Documents, N° 29 Mars 1962)
La Fédération des Groupes d’Etudes de Lettres (F.G.E.L.) est confrontée à l’opposition entre ligne syndicale et engagement politique. Le programme d’action du Front Universitaire Antifasciste apparaît au bureau de la F.G.E.L comme un engagement trop marqué politiquement. A côté du Front Universitaire antifasciste, le Groupe d’Action et de Résistance lutte de façon musclée contre l’OAS. Les pages d’analyse théorique interrogent la notion de « classes moyennes ».