Mots-clés : autogestion, Enseignement - Réforme, Formation, Mouvements Etudiants
27 Novembre 1986 • Secteur Jeunes du PSU
Des choix différents face à la Loi Devaquet sont les arguments donnés par les étudiants du secteur Jeunes du PSU lors de la manifestation du 27 Novembre 1986. La loi est finalement votée, mais les étudiants souhaitent continuer à agir, dans le concret de la vie des universités. Après avoir dénoncé la sélection à l’entrée des universités, l’université payante et le développement des inégalités entre universités, les étudiants revendiquent des formations intégrées à l’université, ouvertes aux salariés et aux non-bacheliers afin de supprimer la division entre monde du travail et monde des étudiants. Ils préconisent un contrôle collectif des étudiants sur les programmes pour imposer des choix différents pour un enseignement qualifiant. Ils demandent que s’organise une évaluation non arbitraire et mutuelle des enseignements délivrés avec un contrat entre enseignés et enseignants au début de l’année. Avancer des solutions alternatives est pour eux un moyen d’agir pour préparer une autre société fondée sur le socialisme et l’autogestion.
Mots-clés : Enseignement - Réforme, Mouvements Etudiants, Socialisme autogestionnaire, stratégie syndicale
28 Mai 1976 • Interview d'Yves Colmou par Stephan Lylan
Le MAS, Mouvement d’action syndicale-Luttes étudiantes est apparu lors de la lutte contre la réforme du deuxième cycle universitaire. Yves Colmou, un de ses secrétaires nationaux présente ici ce mouvement qui remplace le MARC. Faisant valoir que plus de 60% des étudiants sont salariés et qu’un étudiant sur deux sort de la fac sans diplôme, il semble nécessaire au combat syndical de faire la jonction entre les travailleurs et les étudiants. La concrétisation de cette démarche consiste à élaborer des revendications communes pour mener des luttes communes. Des points d’achoppement avec l’UNEF ont eu lieu au cours de la grève sur les moyens à mettre en oeuvre pour la défense des étudiants. Le MAS rappelle que sa stratégie est de transformer la condition étudiante par la remise en cause de tout le système d’éducation actuel. Le MAS lutte dans la perspective du socialisme autogestionnaire et ne souhaite pas remplacer le pouvoir d’une classe par celui d’une bureaucratie. Seule la prise en charge collective par tous des problèmes de formation est une alternative crédible au système actuel.
Mots-clés : Enseignement - Réforme, Mouvements Etudiants, sélection, stratégie syndicale, Université
28 Mai 1976 • Joël Roman, Geneviève Petiot
« Etudiants, travailleurs, même combat » – 2ème Cycle : histoire d’une lutte »
Le Plan d’Alice Saunier-Seité, secrétaire d’Etat aux universités introduisait une réforme générale du 2ème cycle universitaire en créant de nouvelles filières, imposait une nouvelle sélection après le premier cycle (DEUG) qui ne permettait pas de s’inscrire automatiquement en maîtrise. Ce projet est interprété par les étudiants comme une tentative de professionnalisation l’université. Ce projet déclenche une grève qui va durer trois mois, de mars à mai. Ce projet est finalement abandonné mais les étudiants ont dû se battre pour ne pas être sanctionnés pour fait de grève par le biais des examens. Dans le premier texte présenté ici de nombreux étudiants posent pour la première fois le problème des examens comme un objectif de lutte. Le deuxième texte rappelle les orientations et analyses différentes du SGEN et du SNESup face à ce projet de loi. Le SGEN réclame la garantie de l’emploi et la titularisation des auxiliaires et vacataires de l’enseignement supérieur dont la liquidation était programmée par l’arrêté et les circulaires d’application.
Mots-clés : Mouvements Etudiants
Mai 1972 • Philippe Nazaire
Philippe Nazaire analyse les composantes des mouvements de Mai au regard de l’organisation de la société capitaliste en pleine évolution. Il explicite comment le développement des forces productives et les innovations technologiques ont opéré depuis quelques vingt ans une profonde mutation du capitalisme qui se manifeste essentiellement par l’impérialisme monétaire, militaire et culturel du Capital. Il explicite par ailleurs la place grandissante des « couches moyennes » qui ont participé aux mouvements revendicatifs de Mai. Enfin il analyse les contradictions de l’autogestion et de la participation qui restent pour lui des attitudes technocratiques sans lien avec les aspirations révolutionnaires. (Texte extrait du journal ronéotypé strasbourgeois « Gros Sel »)