Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique Économique
28 mars- 3 avril 1974 • Gilbert Hercet
On assiste actuellement à une volonté accrue du pouvoir de mettre la presse et l’ensemble des moyens d’information à son service. Le projet de réforme de l’O.R.T.F. en est un des exemples. La toute nouvelle « Délégation à l’information » doit devenir une véritable agence de presse gouvernementale. La crise récente de l’Agence France Presse a rappelé la précarité de son indépendance, sa fragilité et sa vulnérabilité aux pressions gouvernementales. Compte tenu de l’importance de cette source d’informations pour les journaux, l’indépendance de l’A.F.P. doit être pourtant un principe absolu. La privatisation des moyens de production des émissions télévisées et de radio et de tous les procédés de télécommunications ajouté au monopole de l’Etat quant à leurs diffusions préparent le lit des privatisations à venir comme cela a été fait pour les autoroutes. C’est pour faire face à cette aggravation de la situation que le PSU entend faire de la lutte pour libérer l’information un thème majeur de la lutte politique. La dernière DPN du PSU a adopté des propositions d’action dans ce secteur névralgique avec un souci de l’unité la plus large.
Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
23 Mars 1974 • Lucien Saintonge
Aujourd’hui la banque est présente partout, l’hydre bancaire, finance les installations de production, soutient les constructions, facilite les exportations, et accélère la consommation. Elle est associée au patronat industriel et détermine le cadre dans lequel nous vivons. Le crédit est le nerf du capitalisme à son stade le plus avancé. Les réformes de 1966-1967 de Debré, puis de Giscarsd, ont débarrassé la machine bancaire des vieilles entraves. Il n’y a plus de distinction nette entre banques de dépôt et banques d’affaires, plus de limitation à la création de guichets. Les personnels des banques subit les adaptations de l’outil de travail : informatique, bouleversements continuels des méthodes de travail. Ce personnel est jeune avec un niveau d’études généralement assez bas et la profession est très féminisée peu rémunérée et sans réelle perspective d’évolution de carrière. C’est dans ce contexte que démarre le premier conflit à la Banque de France et s’étend à tout le secteur bancaire. Les revendications sont principalement sur le pouvoir d’achat, les conditions de travail et la sécurité dans les agences. Les travailleurs sont aujourd’hui de plain-pied dans la lutte des classes. Il s’agit d’une lutte décisive par laquelle sont concernés, au-delà du secteur bancaire, des millions de travailleurs.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique Économique
20 Février 1974
Le projet d’Assises Nationales pour l’autogestion prévues les 20 et 21 Avril 1974 a été préparé en janvier 1974 par le collectif provisoire du Comité pour l’autogestion socialiste (C.L.A.S.). Ce Comité avait été créé en Janvier 1973 avec Objectif socialiste (issu du mouvement catholique Vie nouvelle), l’alliance marxiste révolutionnaire (AMR – trotskistes tendance pabliste), et les Centres d’initiatives communistes (CIC – issus du PC : Victor Leduc, serge Depaquit). Le 21 janvier le C.L.A.S. a organisé une réunion destinée à préciser le projet d’Assises Nationales pour l’autogestion. Treize organisations ou revues ont participé au débat, certaines à titre d’observateurs : Action, AMR, Amis de la Terre, Autogestion et socialisme, CNAPF, GAM, Ligue laïque pour le socialisme, Objectif socialiste, PSU, Groupes TC, JEC, Groupes d’action non violente.
Le premier objectif retenu est de favoriser la rencontre et la connaissance des militants qui seront présents aux assises. Le deuxième objectif est de prendre en compte une situation économique et sociale susceptible d’évoluer rapidement vers une crise d’envergure. Le comité appelle à se pencher sur la réponse à donner à cette crise et à adopter une déclaration et une plate-forme d’actions communes.Les assises pour l’autogestion constitue une étape dans le développement et l’organisation du mouvement pour l’autogestion socialiste. Les organisations réunies ce 21 janvier appellent à la création de comités de préparation plus larges au plan local et national et invitent tous les groupes intéressés par le projet autogestionnaire, en particulier les sections et les fédérations.
Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
Direction Politique Nationale • 6-12 Février 1974
La motion LIP est une déclaration en faveur de la lutte des travailleurs de LIP. Elle explicite la victoire des LIP face aux contradictions de la GGT et du PCF. Elle est votée à l’unanimité au conseil national de Février 1974.
Les travailleurs de LIP, grâce à l’accord conclu à Dôle, ont obtenu satisfaction sur leurs revendications et la solidarité qui s’est développée dans tout le pays comme le rapport de forces imposé par les LIP ont permis d’obtenir un accord qui dépasse de beaucoup les propositions faites. La Direction Politique Nationale du PSU salue les travailleurs qui ont réussi à éviter le démantèlement de l’outil industriel sans licenciements. LIP aura montré que l’axe du contrôle ouvrier, nécessitant le développement le plus grand de la démocratie ouvrière est une stratégie efficace pour l’ensemble du mouvement ouvrier. C’est une confirmation et un enrichissement décisif de la stratégie dans la bataille de l’autogestion socialiste.