Mots-clés : Mouvements sociaux, presse
17-23 Février 1977 • Françoise Claire
Les sociétés de production sont paralysées par la grève des artistes-interprètes. Il y a huit jours, les artistes-interprètes prolongeaient leur grève, reconductible, par un vote quasi unanime jusqu’au 13 février. Ce dimanche 13, c’est avec la même unanimité (mais tout en se posant de sérieux problèmes, spécialement financiers) qu’ils ont décidé, en assemblée générale, de continuer la grève jusqu’au jeudi 17 février minuit, par 584 voix sur 627 votants. Cette longue grève des artistes a servi de déblocage à celles menées par les réalisateurs de télévision. Toute cette semaine, les réalisateurs vont mener une grève tournante pour obtenir une télévision de qualité réalisée dans des conditions de travail décentes. C’est donc toute la radio et la télévision qui vont être désorganisées. L’avenir de la profession est en jeu et dans un contexte d’élections municipales à venir les négociations devront être rapides mais encore faudra-t-il que les accords obtenus soient, à terme, effectifs.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Capitalisme, Mouvements sociaux, Politique Économique
10-16 Février 1977
Lip : dix mois après les luttes, l’usine vit encore. Les Lip veulent durer et s’organisent en conséquence. Les fabrications artisanales ont toujours lieu dans les ateliers et apportent un complément de salaire tout en popularisant le conflit. Les assemblées générales ont lieu tous les jours depuis dix mois. Trois cent cinquante personnes y participent en permanence (près de six cents passent à l’usine par roulement). Lip 73, c’était la première grande lutte pour l’emploi mais c’était aussi la dernière dans le cadre de l’économie capitaliste en phase d’expansion. Aujourd’hui, les Lip subissent la crise comme les autres. La stratégie du gouvernement et du patronat, c’est le pourrissement. Dans le contexte actuel, tout est fait pour ne laisser aucun espoir, pour n’offrir aucune perspective de solution à moyen ou à long terme. Pour « éclaircir » les effectifs, les patrons misent sur la lassitude. Les Lip veulent durer et s’organisent en conséquence. La communauté forgé il y a trois ans, malgré la fragilité des hypothèses de relance, les créances et les charges locatives, garde tout son sens. Le mot d’ordre reste : Lip vivra avec tous ses travailleurs.
Mots-clés : Congrès - PSU, Mouvements sociaux, Pouvoir populaire, Socialisme autogestionnaire
9-15 Décembre 1976 • Commission de préparation
Les textes d’orientation constituent une synthèse politique des différents courants du Parti soumise au vote du 10ème congrès de Strasbourg (28-30 Janvier 1977). Le texte A étudie les conditions dans lesquelles peut s’engager la construction d’un nouveau type de société. Lutte pour changer la vie et lutte pour conquérir collectivement le pouvoir ne sont pas deux termes à opposer, mais à unifier, tel est le but que doit se fixer une politique d’unité populaire vers l’autogestion socialiste. L’objectif de ce texte est de montrer comment une telle politique est possible. Le texte B définit en introduction les chemins du pouvoir, la bataille politique de l’action de masse, ce que disent les luttes. Il affirme qu’un gouvernement des travailleurs et de leurs organisations est possible s’il est basé sur l’unité réelle des forces. Le texte C déclare consolider l’autonomie du mouvement autogestionnaire par une stratégie d’unité populaire « anti-exploitation » par la construction d’un pôle autogestionnaire. Le PSU s’il s’en donne les moyens pourra agir en faveur de ce pôle.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Répression, Socialisme autogestionnaire
Le programme nucléaire français fait l’objet d’un procès pour quinze opposants au titre de la loi anti-casseurs. Ce procès est la suite de deux actions menées par les agriculteurs et les antinucléaires de Braud-St-Louis contre les agissements d’EDF. Le 10 Avril 1975, EDF implante illégalement un pylône météorologique alors que le permis de construire n’est pas délivré. Le 11 Mai 1975 les antinucléaires occupent un terrain que devait utiliser EDF. Les opposants au projet de construction de la centrale dénoncent l’attitude de la SAFER qui gèle les terres et les propose à l’exploitation d’EDF niant par là-même tous les efforts de diversification de l’agriculture dans la région et participant à la désertification organisée de la région. La suppression de l’outil de travail et l’absence de contrôle sur les moyens de production vont entrainer une immigration des petits et moyens agriculteurs endettés et sans moyens de lutte contre EDF. C’est en ce sens que les inculpés plaideront non coupables et en état de légitime défense face à EDF et aux pouvoirs publics. Il sera l’occasion pour le PSU d’intensifier les campagnes d’information sur le programme nucléaire et d’élargir les bases du mouvement.