Mots-clés : Frossard, Garaudy, PCF, Souvarine, Staline, URSS
1980 • DAIX Pierre
Cote : DAIX
Le plus grand parti de France n’est pas, comme chacun sait, le parti communiste, mais celui que forment ses anciens membres : déçus, exclus, « renégats », « traîtres à la classe ouvrière », « hitléro-trotskistes », hérétiques. C’est l’histoire de cette dissidence que Pierre Daix a entrepris pour la première fois de retracer. Une histoire maudite, falsifiée, étouffée sous les dépôts massifs et répétés de mensonges, de légendes et de mythes tenaces. Car ces proscrits, ces renégats — qui s’appellent, entre autres, Souvarine, Ferrat, Vassart, Nizan, Tillon, Lecœur… —, ces hérétiques ont parlé, écrit. Et leurs propos, leurs textes, si souvent enfouis, censurés, dénaturés, stupéfient quand on les exhume par leur force et leur actualité intactes. Ce n’est pas seulement l’histoire convenue du P.C.F. qu’ils mettent en cause, mais celle du mouvement ouvrier et celle même de la France d’aujourd’hui qui, en raison de sa tradition révolutionnaire, demeure pour l’U.R.S.S. un enjeu idéologique et stratégique de première importance. Pierre Daix, dont le nom a symbolisé pour plusieurs générations l’intellectuel communiste, a connu bien des centres de décision du Parti. C’est donc à la fois en historien et en témoin qu’il relate la tragédie inscrite dans l’acte même de naissance de la Section Française de l’Internationale Communiste, et qu’il mesure avec effarement l’étendue du gâchis intellectuel, moral et humain provoqué par la rupture du Congrès de Tours. Sa conclusion, pourtant, n’est pas désespérée : ces renégats, devenus légions, ces hérétiques ont en commun d’avoir compris. « La lutte finale aura lieu un jour entre les communistes et les ex-communistes », disait Ignazio Silone à Togliatti. Il entendait par là que ce serait l’expérience du communisme qui tuerait le communisme.
DAIX Pierre
1980
24 x 15,5 cm, 350 p.
Laffont
Mots-clés : Ecole, Langevin, PCF, Plan Juquin, Programme commun, Wallon
1979 • Pierre ROCHE & Yves VARGAS
Cote : ROCH
Pour qui examine la politique du P.C.F. sur les questions de l’école de 1944 à 1978, un paradoxe saute aux yeux. Le P.C.F. s’occupe constamment de l’école : ses projets, ses dépôts de lois, ses discours, sa presse en témoignent. Mais en même temps, il paraît incapable de développer une politique spécifique des luttes scolaires et se trouve vite dépassé lorsque l’école bouge. On sait que Baudelot et Establet ont cru pouvoir circonscrire la cause de ce paradoxe en qualifiant la politique scolaire du P.C.F. de « planomanie » : à force d’avoir la manie des plans, le P.C.F. aurait, selon eux, délaissé la réalité des luttes concrètes. Pierre Roche et Yves Vargas s’inscrivent en faux contre cette interprétation. Ils montrent que les « plans » visent moins à résoudre les questions de l’école capitaliste qu’à organiser certaines structures internes du Parti et qu’à préparer le terrain de l’Union. A travers et en dehors des plans qui « s’enrichissent » et se gomment successivement — depuis Langevin-Wallon jusqu’à Reconstruire l’école —, il faut bien se poser la question de la place réelle de l’école dans les luttes politiques des communistes. Ce texte se veut la première tentative documentée sur la politique réelle du P.C.F. à l’école. Les auteurs ont voulu par là répondre à l’invitation de la direction de leur Parti : faire l’effort d’étudier mieux sa propre histoire pour agir mieux aujourd’hui et demain. Pierre Roche est membre du P.C.F. depuis 1960. Responsable des lycéens communistes de Paris en 1961-1963. Membre du Bureau national de l’Union des étudiants communistes (U.E.C.) en 1964-1967. Membre du collectif de travail « conseillers psychologues » auprès du Comité central depuis 1974. Conseiller d’orientation à Paris. Yves Vargas est membre du P.C.F. depuis 1962. Journaliste dans la presse communiste et syndicale de 1963 à 1970. Responsable national de l’U.E.C. en 1966-1970. Professeur de philosophie. Membre d’un comité de section de la Seine-Saint-Denis.
Pierre ROCHE & Yves VARGAS
1979
20 X 11,5 cm, 136 p.
François Maspero “Débats communistes” 1 Collection dirigée par G. Molina & Y. Vargas
Mots-clés : Etudiants, femmes, Militants, PCF, Stalinisme, XXII ° congrès
1979 • BOUILLOT Françoise et DEVESA Jean-Michel
Cote : BOUI
Des communistes parlent. Ils avaient attendu en vain les tribunes de discussions dans la presse du Parti. Ils disent leur vie de militants, le Parti au quotidien avec ses grands moments et ses petites magouilles. Ce n’est pas une enquête sociologique ni une radiographie du P.C.F. C’est tout simplement un ensemble vivant de rencontres entre deux jeunes militants, Françoise Bouillot et Jean-Michel Devésa, et des camarades qu’ils connaissent personnellement et qui témoignent. C’est un texte concret, fait « avec les moyens du bord » dans un parti où les relations horizontales de militants à militants ne sont pas permises. Ce n’est pas une image « fidèle » du Parti, au sens de l’image des « fidèles » du Parti. Mais c’est une image réelle : car ce Parti-là existe aussi, celui des militants et militantes mécontents, irrités, parfois déçus et qui proposent, expliquent, racontent. Ce livre n’est pas un manifeste : on n’y trouvera pas une ligne politique de rechange. Il s’agit du témoignage d’un débat qui a bel et bien lieu et qui ne pouvait trouver à s’exprimer que dans cette collection, hors de toute recherche d’un monolithisme de pensée. On lira ici un exemple de « tribune de discussion » introuvable de l’après-mars 78 : disparate et vivante. Françoise Bouillot (24 ans) adhère aux Jeunesses communistes en mai 1968 ; membre du P.C.F. depuis 1976. Etudes de langues et de philosophie ; est actuellement traductrice d’italien. Jean-Michel Devésa (22 ans), étudiant à Bordeaux, membre du P.C.F. depuis 1971, fut secrétaire de ville de l’Union des étudiants communistes à Bordeaux de 1975 à 1977 et, à ce titre, invité au Comité fédéral de la Gironde du P.C.F. Actuellement membre de la direction de l’U.E.C.-Bordeaux et collaborateur de la revue Positions. Termine une thèse de doctorat de 3e cycle consacrée à René Crevel.
BOUILLOT Françoise et DEVESA Jean-Michel
1979
20 X 11,5 cm, 144 p.
Maspero
Mots-clés : autogestion, Idéologie, Lutte des classes, Masses, PCF, PS, Staline, Travailleurs
1978 • MOLINA Gérard, VARGAS Yves
Cote : MOLI
Cahiers libres 342 « Le parti a changé, change et changera encore » : Georges Marchais ne cesse de le répéter. C’est une évidence et c’est un mot d’ordre. Il change en rompant avec le stalinisme. Oui, mais comment, dans quelle direction et avec l’appui de quelles forces ? Peut-on réduire ce phénomène à un « groupe Marchais », à une tactique électorale, à 1″ « eurocommunisme » ? Gérard Molina et Yves Vargas tentent d’analyser les changements du parti en communistes, en se plaçant du point de vue du militant pour analyser les contradictions internes du parti, qui sont un moteur de son changement. Car si, comme le montre Louis Althusser à propos du XXIIe Congrès, « rien ne va sans contra¬dictions », il faut bien spécifier celles qui sont propres au parti communiste, ce parti qui n’est jamais tout à fait « comme les autres ». Comment concilier le vedettariat épanoui de Georges Marchais à la télévision avec l’invasion des studios de TF 1 par des militants communistes, le « légalisme » du parti avec la mobilisation contre les saisies légales, le « libéralisme » interne avec le parachutage des décisions, etc. ? N’est-ce pas le combat qu’il mène contre la bourgeoisie qui retentit dans le parti lui-même sous des modalités inédites, inattendues, contradictoires ? Les auteurs entendent ici intervenir dans le grand dialogue qui se mène à l’intérieur du parti communiste sous des formes diverses, internes et publiques, et auquel prennent part dirigeants et militants de base. Car le parti change, et ce livre est un élément politique et théorique de ce changement lui-même : pour en témoigner et pour l’aider à se poursuivre dans le bon sens. TABLE. Le parti est vivant, varié, riche de contradictions – LE PCF : parti des révolutionnaires – Les permanents : bureaucrates-révolutionnaires – “Rompre avec la routine” – La nouvelle routine: un pari de gouvernement – L’affaire du comité central sur la force de frappe – La lutte idéologique : masses ou mass media? – Du rapport secret de 1972 à l’autocritique de 1978 – Sur la “nature” du Parti socialiste – Logique des besoins, autogestion ou lutte des classes? – Staline coupé en deux – Le PCF: une chance pour les travailleurs – Pour le PCF.
MOLINA Gérard, VARGAS Yves
1978
22 X 14 cm, 160 p.
Maspero