Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique Économique, Répression
17-23 février 1977 • Yves Sparfel
A Lip, l’expulsion est imminente et les ouvriers attendent l’affrontement avec les forces de l’ordre. Des solutions existent pour que Lip reste une entreprise viable mais les pouvoirs publics se montrent réticents à toute aide financière. Le patronat local s’organise pour briser toute résistance ouvrière tant dans les industries métallurgiques et mécaniques (GIMM) de la région de Besançon, qu’à l’entreprise MODEL ou encore chez PEUGEOT. La répression est partout présente et si les ouvriers sont solidaires ils pourraient espérer plus de soutien de la part de la gauche. Cependant en période électorale, l’évocation des luttes de la classe ouvrière ne peut être que discrète…
Mots-clés : Aménagement du territoire, Capitalisme, Mouvements sociaux, Politique Économique
10-16 Février 1977
Lip : dix mois après les luttes, l’usine vit encore. Les Lip veulent durer et s’organisent en conséquence. Les fabrications artisanales ont toujours lieu dans les ateliers et apportent un complément de salaire tout en popularisant le conflit. Les assemblées générales ont lieu tous les jours depuis dix mois. Trois cent cinquante personnes y participent en permanence (près de six cents passent à l’usine par roulement). Lip 73, c’était la première grande lutte pour l’emploi mais c’était aussi la dernière dans le cadre de l’économie capitaliste en phase d’expansion. Aujourd’hui, les Lip subissent la crise comme les autres. La stratégie du gouvernement et du patronat, c’est le pourrissement. Dans le contexte actuel, tout est fait pour ne laisser aucun espoir, pour n’offrir aucune perspective de solution à moyen ou à long terme. Pour « éclaircir » les effectifs, les patrons misent sur la lassitude. Les Lip veulent durer et s’organisent en conséquence. La communauté forgé il y a trois ans, malgré la fragilité des hypothèses de relance, les créances et les charges locatives, garde tout son sens. Le mot d’ordre reste : Lip vivra avec tous ses travailleurs.
Mots-clés : Catalogne, Politique Économique, Pouvoir populaire
29 Décembre 1976-12 Janvier 1976
La nationalisation des entreprises avec un contrôle ouvrier devient une question politique à poser de façon urgente dans un contexte de restructuration de l’économie française. Le PSU ne considère pas pour autant que la nationalisation soit la seule solution. Sa perspective est celle de l’appropriation collective des moyens de production. Ce qui est visé c’est la socialisation et non l’étatisation. La volonté et la capacité des travailleurs concernés d’intervenir dans la gestion de l’entreprise est essentielle. C’est ainsi que les travailleurs de Lip posent la question de la nationalisation de leur entreprise, non par souci corporatiste, mais pour être un lieu d’unification des intérêts de tous les travailleurs de l’industrie horlogère. La question à se poser est celle de que produire ? et pour qui ?. Sur la base de l’établissement d’un programme établi par les travailleurs et les usagers les conseils d’administration pourraient étudier les reconversions nécessaires et les évolutions des conditions de travail à envisager. C’est une des réponses à construire pour l’avenir du socialisme.
Mots-clés : Politique Économique, stratégie politique
11-17 Novembre 1976 • Michel Mousel
Le PSU estime que de larges nationalisations sont nécessaires pour briser le contrôle des grands groupes capitalistes sur l’économie. C’est pourquoi, en cas de victoire électorale de la gauche, il appuiera la nationalisation immédiate des entreprises mentionnées par le Programme Commun et de celles exigées par les travailleurs. Cependant il estime que les modalités de la mise en oeuvre du programme des nationalisations sont sujets à des interprétations divergentes et qu’il faut être prudent au regard des expériences passées. C’est dans ce sens que Michel Mousel, en tant que Secrétaire national du PSU s’adresse par courrier à la CGT, à la CFDT, à la FEN, au Parti Socialiste et au Parti Communiste pour que soient débattues, de manière concertée, les questions autour des nationalisations dans l’intérêt des travailleurs.