Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
28 Septembre 1974
« L’emploi c’est pas du luxe », un jeu de mots autour du paquebot de luxe « France « qui permet d’informer sur la crise de la marine marchande, de l’industrie du tourisme et des loisirs et de la question de la reconversion des industries, très coûteuses, comme le France ou Le Concorde. Le paquebot « France » est occupé par les salariés et bloqué dans le chenal du Havre. A terre, un Comité de Défense travaille pour défendre l’emploi au niveau régional et plus particulièrement dans la Marine Marchande. Le déficit de la marine marchande est actuellement de 20 millions de F par an et depuis 1960, la flotte commerciale française a perdu la moitié de ses emplois. Par ailleurs le marché des croisières, qui croit de 9% par an, pourrait lui aussi être réorienté du tourisme de luxe vers le tourisme social. La section P.S.U du Havre souligne la détermination des travailleurs et de la population havraise qui veulent faire échec à la suppression de 3 000 emplois. Elle s’associe et soutient les organisations syndicales et le comité de défense du Paquebot « France ».
Mots-clés : Emploi, Politique Économique
28 Septembre 1974 • Jacques Gallus ; Michel Rocard
Est-il juste de craindre une crise économique et financière si on se limite au calcul du nombre de chômeurs ? Il semble qu’il faille aller plus loin dans l’analyse et noter que les difficultés présentes sont d’ordres économique et financier. L’inflation galopante menace les équilibres économiques et touchent fortement les petites entreprises. La politique gouvernementale de blocage du crédit lamine l’activité économique. A court terme les fermetures d’usines vont entraîner un ralentissement économique qui pèsera sur la croissance générale et menacera l’emploi. Le PSU dans son Manifeste de Toulouse a dénoncé cette impasse et a proposé une autre forme de développement qui tienne compte des nouvelles conditions mondiales de l’organisation économique. Sur le plan financier, la crise monétaire internationale aggravée par la question pétrolière peut entraîner une véritable crise des liquidités par la nécessité pour les banques de prêter à long terme des dépôts qu’elles ont reçus à court terme. Mais c’est l’impasse pétrolière de notre commerce extérieur qui constitue le plus grave danger. Elle est porteuse d’une grave crise de l’emploi si on ne se décide pas à modifier notre système de croissance.
Mots-clés : Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique
Juillet - Août 1974 • Jean Naurois
Lip 73… Usinor 74… en un an les luttes sociales se multiplient. Quatre terrains d’affrontement ont caractérisé ces luttes ouvrières : revendications salariales contre les effets de l’inflation galopante et de l’augmentation des produits alimentaires, des loyers, des services et de la T.V.A., défense de l’emploi face aux fermetures ou regroupement d’unité de production, luttes pour les conditions de travail et de sécurité devant le nombre croissant d’accidents mortels du travail, et enfin lutte contre la répression patronale vis à vis des travailleurs immigrés, des femmes et des syndicalistes. Partout en France, de Lip aux Tanneries françaises Réunies en passant par Renault, Trigano, les Houillères de Loraine, le front de lutte s’élargit. Les licenciements sont très nombreux tant dans le textile, l’habillement, les cuirs et la métallurgie. le climat social de luttes n’épargnent pas les banques, la Bourse ou encore l’ORTF. Fourcade, Ministre de l’Économie et des Finances avoue lui-même que la situation est plus grave qu’il ne le pensait. Le socialisme autogestionnaire doit formuler en termes politiques et en terme de programmes d’actions, les exigences qui émanent de ces luttes.
Mots-clés : audiovisuel, Emploi, Mouvements sociaux, Politique Économique, presse
15 Juin - 3 Juillet 1974 • Jacques Buthiers, Robert Chapuis, Françoise Claire
Toutes les catégories de travailleurs de l’ORTF dénoncent les conditions de travail, les salaires et les moyens de production incompréhensibles. Pourtant la grève à l’ORTF n’est pas comprise du public car cette structure n’est pas lisible dans son fonctionnement et la réforme en cours n’est que difficilement compréhensible. En faisant éclater l’O.R.T.F. en sept sociétés nationales, le gouvernement conserve les apparences des monopoles et du service public, mais en réalité, il change la nature et le contenu. Le monopole sert seulement à fournir le soubassement public au libre jeu des intérêts privés, dans la production comme dans la diffusion. Le service public laisse place à la concurrence entre des entreprises indépendantes de radio ou de télévision qui chercheront à développer leur financement propre, à partir de la publicité et des contrats qu’ils pourront obtenir. La Première et deuxième chaîne de télévision se développeront sur cette base et rien n’interdira — et c’est pourquoi il y faut une loi — que de nouvelles sociétés apparaissent pour une 4ème ou une 5ème chaîne, mettant fin ainsi au monopole, déjà singulièrement amoindri par le système des périphériques. Le gouvernement et les intérêts privés ont conclu un mariage de cœur et de raison : il leur faut désormais gérer leur patrimoine commun. La Direction Politique Nationale du PSU demande une réflexion pour organiser une politique démocratique de l’audiovisuel dans son ensemble.