Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique énergétique, Répression
12-19 juillet 1975 • Jacques Thibault,

L’été a été marqué par la campagne antinucléaire dans toute la France. L’attentat de Fessenheim s’il est condamné par tous les militants, il souligne, néanmoins, le danger de ces centrales qui deviennent des bombes potentielles. La surveillance des sites nucléaires va entraîner une société policière et ce d’autant plus dans une société qui impose des tensions de plus en plus grandes à l’ensemble de la population. Il n’y a pas eu de vacances pour les préfets car tous les sites où il y aura des centrales nucléaires ont été des lieux de manifestations, de fêtes ou de colloques. Des rassemblements ont eu lieu à La Palme, sur le site de Plogoff, à Bourogne, à Braud et Saint Louis. Des campings gratuits et festifs on été organisés par les comités antinucléaires locaux et les sections PSU. Les agriculteurs se sont opposés aux CRS. Partout l’information a été donnée sur les dangers de la politique énergétique décidée par le gouvernement. Les agents de la Direction des études et de la Recherche d’EDF exige qu’un effort de recherche sur d’autres énergies soit fait.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique énergétique, Répression
3-11 Mai 1975 • Philippe Roqueplo
Le PSU, les Amis de la Terre, et le mouvement écologique ont organisé une semaine contre le programme nucléaire français et en font le bilan. La mobilisation a été un succès, ce sont 25 000 à 35 000 militants qui ont manifesté à Paris, à Gravelines. Un colloque sur le thème « nucléaire et politique » a rassemblé près de 300 militants. Ce colloque a mis en évidence les conséquences du programme nucléaire tant sur le plan économique qu’écologique, politique et social. Les participants au colloque se félicitent du succès des actions de masse entreprises les 26 et 27 avril dans toute la France qui témoignent de l’extension du mouvement de protestation contre le programme nucléaire français. Les luttes qui vont s’étendre, contribueront à l’élaboration collective d’une autre société. Le colloque a conclu à la nécessité de développer un moratoire et de créer un comité central d’initiative pour le développement de l’action. Il faut élargir la bataille pour que le débat sur l’industrie nucléaire soit profondément et irrémédiablement dérangeant pour le pouvoir. La gauche doit s’emparer de cette question vitale pour l’avenir de la population dans son ensemble.
Mots-clés : Parti Communiste, Répression, stratégie politique, URSS - Débats politiques
25 Avril - 3 Mai 1975 • Victor Fay
Les dissensions au sein du mouvement communiste sont apparues lors de l’éviction de Chélépine du bureau politique soviétique. Brejnev, qui était dit malade, a repris en main la direction et a mis en route les préparatifs du 25ème Congrès. Il serait aventureux de croire que la chute de Chélépine annonce la libéralisation et une ouverture de l’URSS. Il ne faut pas s’attendre à des concessions majeures en ce qui concerne la libre circulation des hommes et des idées, ni à la diminution effective de leur présence militaire en Europe, ni à une libéralisation de la politique intérieure. Seule une ouverture à la technologie occidentale, par nécessité, tend à élargir les échanges de l’URSS avec les grands pays industriels. L’accueil chaleureux de Mitterrand à Moscou ne change rien. Le PCF, qui ne compte pas prendre le pouvoir en France, parait peu pressé de jouer un rôle de second dans un gouvernement dominé par les socialistes. Ceci explique leur raidissement tactique qui, se greffant sur la division des forces ouvrières, contribue au maintien du statu quo politique en France.
Mots-clés : Armée, front autogestionnaire, Politique énergétique, Répression
22-30 Mars 1975 • Michel Mousel, Jacques Thibault
Le choix de l’énergie nucléaire est un choix politique. Tout est fait comme s’il n’y avait pas d’autres solutions alternatives au nucléaire. Aucune étude sérieuse et approfondie n’est faite sur les énergies de substitution : géothermie, schistes bitumeux, énergies solaires ou éoliennes. Par ailleurs le choix de l’énergie nucléaire est un risque de militarisation de la société avec l’extension du contrôle militaire sur les activités civiles. C’est aussi le choix d’un type de croissance économique dans un système capitaliste. Pour la reconquête de l’information pour tous, le PSU ouvre le débat en collaboration avec les Amis de la Terre et propose un grand rassemblement les 26 et 27 avril à Paris, avec une manifestation, un meeting et six heures de discussion et de réflexion sur les problèmes de l’énergie.