Mots-clés : Logement, Mouvements Etudiants, Répression
18 Février 1963 • Jacques-Arnaud Penent
L’Assemblée Générale de l’U.N.E.F a décidé de lancer une grande campagne revendicative sur le logement étudiant. Les présidents des associations générales et le bureau de l’U.N.E.F. se sont rendus à Matignon et au Ministère de l’Éducation Nationale pour exposer à MM. Pompidou et Fouchet leurs revendications. Le Vice-président Le Fauconnier et J.C.Roure Président, sont conduits au Commissariat de Police. Le lendemain, mardi 19 février, un meeting, organisé dans la cour de la Sorbonne, rassemblait plus de mille étudiants. Les représentants de la C.G.T., de la C.F.T.C., du S.N.E.S. et du S.G.E.N. affirment leur solidarité avec l’U.N. E.F. et protestent contre cette atteinte à la liberté syndicale.
Mots-clés : Algérie, Répression
27 Avril 1962 • Albert Roux
Lors de son discours d’investiture, ce 27 Avril, Pompidou déclare que pour régler la question des militaires prisonniers du F.L.N. ou disparus, la France a suspendu la libération des prisonniers algériens. Ce raisonnement est d’autant plus à dénoncer que les prisonniers libérés n’ont en fait été que renvoyés en Algérie même s’ils étaient intégrés avec leur famille en France. Appel pour une mobilisation forte pour la libération de tous les prisonniers français ou algériens, contre l’exil forcé, ou la clandestinité.
Mots-clés : Algérie, Répression
21 Avril 1962
Au moment du cessez-le feu plus de 5000 algériens étaient internés au camp du Larzac, 500 viennent d’être libérés sur le territoire français et tous les autres doivent quitter la France pour l’Algérie, dans des conditions inhumaines, entassés dans des cales de navire et sans tenir compte de leurs attaches professionnelles et familiales en France. Il en est de même pour les 6000 emprisonnés en France. L’administration les envoie en Algérie, leur réclame des amendes ou veut les réintégrer dans l’armée. Toutes ces décisions arbitraires sont loin de l’esprit des accords d’Evian et font douter des intentions du gouvernement français au-delà de cet accord.
Mots-clés : Algérie, Mouvements sociaux, Répression
8 Février 1962
Déclaration d’appel unitaire des syndicats C.G.T.de la Seine et de l’Oise, de l’Union régionale parisienne C.F.T.C., du SGEN, des sections de la Seine et de l’Oise de la F.E.N, du P.C., du PSU, des Jeunesses catholiques, des JSU, et des Étudiants du PSU, du Mouvement de la Paix et du M.L.O (Mouvement de libération ouvrière) : « Les complicités et l’impunité dont l’OAS bénéficie de la part du pouvoir malgré les discours officiels, encouragent ses actes criminels. Une fois de plus, la preuve est faite que les antifascistes ne peuvent compter que sur leurs forces, sur leur union, sur leur action ». La manifestation est interdite par le gouvernement, qui invoque le caractère anti-gouvernemental de l’appel . Le bilan (8 morts dans le métro Charonne et des centaines de blessés) est écrasant pour le pouvoir gaulliste. Les communiqués du Ministère de l’Intérieur invoquent des provocations de « commandos communistes organisés ».
(Extraits Analyses et Documents, N° 29 Mars 1962)