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Radios libres

Mots-clés : audiovisuel, autogestion, Radios libres, Répression

19-25 janvier 1980 • Jean-Marc Lauret, Maire-Adjoint Sartrouville

Les radios libres répondent à un double besoin, d’abord, celui d’une information indépendante, diversifiée, qui serait mise en oeuvre par des collectifs d’usagers. Ensuite celui d’une « parole différente » du traditionnel langage des grands moyens de l’audiovisuel. Le PSU soutient et veut renforcer le mouvement des radios-libres. Il s’oppose à la répression contre les animateurs de ces radios, le brouillage ou la saisie du matériel. Face à une information dominante ne laissant aucune place à la parole des usagers, des quartiers, à l’expression locale, les radios libres sont une réponse au contrôle du pouvoir sur l’information. L’autogestion se nourrit de la liberté garantie à ceux qui sont différents et/ou minoritaires. En conséquence, elle  exclut l’idée de monopole, même municipal, en matière d’information. Sur ces bases le PSU soutient la décision prise par la Rencontre européenne des Radios Libres de Longwy en septembre 1979 et exige un moratoire qui devrait suspendre les dispositions répressives de la Loi du 28 Juillet 1978.

Nos libertés en miettes, la colère des juges

Mots-clés : Immigrés, Justice, Répression

Novembre 1979 • Michel Etienne, Pierre Lyon-Caen

« Nos libertés en miettes », un article de Michel Etienne qui démontre que l’évolution contemporaine des libertés individuelles ainsi que la réalité quotidienne conduisent à se demander si nous sommes toujours dans une société démocratique libérale. Nombre de textes exceptionnels et tribunaux spéciaux ont survécu aux circonstances qui les ont fait naître, tel est le cas de la Cour de Sûreté de l’Etat. La loi n’aura fait qu’entériner des illégalités commises depuis des années, dont l’emprisonnement clandestin des étrangers en instance d’expulsion, comme les arrestations sans base légale. Pierre Lyon-Caen, membre du Syndicat de la Magistrature,  dénonce le mythe de l’indépendance judiciaire. Le texte adopté le 11 Octobre 1979 par l’Assemblée Nationale modifie la commission de recrutement des magistrats et les soumet de plus en plus aux orientations gouvernementales. Il s’agit là d’un renforcement des liens étroits de subordination qui lient le judiciaire à l’exécutif selon une tradition ancienne, souvent dénoncée, donnant un caractère mythique au principe traditionnel de l’indépendance de l’autorité judiciaire proclamé dans la Constitution. Pierre Lyon-Caen propose une justice composé de mandataires du peuple, libérés de l’influence du pouvoir exécutif comme de celle des électeurs et cependant en osmose avec ceux au nom de qui elle est censée rendre la justice.

Immigrés : le coup de balai (Loi Bonnet)

Mots-clés : Étrangers, Répression, Travail

Juin 1979 • Denis Clerc, Yvan Craipeau, Gabriel Granier, Camille Lefebvre, José Sanchez

Les immigrés sont les boucs émissaires en période de crise, ils sont de trop et s’ils ont contribué à développer économiquement la France, aujourd’hui, ils sont priés de repartir. La loi Bonnet, du nom du Ministre de l’Intérieur (1977-1981) modifie l’ordonnance du 2 novembre 1945 relative aux conditions d’entrée et de séjour en France des étrangers. Cette loi relative à la prévention de l’immigration clandestine passe devant l’Assemblée nationale en première lecture le 29 mai 1979. Elle rend plus strictes les conditions d’entrée sur le territoire et fait de l’entrée ou du séjour irréguliers un motif d’expulsion au même titre que la menace pour l’ordre public. La loi prévoit également la reconduite de l’étranger expulsé à la frontière et sa détention dans un établissement s’il n’est pas en mesure de quitter immédiatement le territoire. Il s’agit ici de la première apparition de la rétention administrative. Elle soulève de vives contestations de la part des intellectuels, des syndicats, du M.R.A.P. C’est sans doute l’une des lois la plus dure contre les travailleurs étrangers en France. C’est aussi une opération qui vise des étudiants et des réfugiés politiques.

Lip expose

Mots-clés : cogestion, Mouvements sociaux, Politique industrielle, Répression

2-8 Novembre 1978

Lip en 1978 expose à l’exposition biennale de la mécanique de précision : micronora. Entre l’exposition de 1976 et celle de 1978 Lip a changé de visage. Les travailleurs de Lip, seuls, ont pris leurs responsabilités pour lutter efficacement contre le chômage. Ils ont créé une Coopérative, déposé un plan de relance, trouvé des financements, démarré les activités de sous-traitance, malgré le blocage du syndic, des pouvoirs publics et contre tous ceux qui n’attendaient que leur chute. A cette exposition, les Lip ont fait la démonstration qu’ils avaient un rôle à jouer dans l’industrie française. Leur stand a connu un réel succès et un intérêt réel qu’ont manifesté 62 nouvelles entreprises françaises, suisses, allemandes, italiennes et danoises. L’entreprise Lip a démontré qu’elle doit vivre.

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