Mots-clés : Politique industrielle, Répression
22-26 Septembre 1977 • Charles Piaget
Le 23 septembre, le tribunal de Besançon a prononcé la liquidation des biens de la société Lip. Les travailleurs s’attendaient à cette décision. Si Lip disparaissait, ce serait une démonstration que tous acceptent le sacro-saint étalon de la rentabilité économique, que les travailleurs désunis ne peuvent préserver leur emploi, définir une autre politique industrielle sauvegardant la production en France. Lip est un enjeu pour les élections législatives à venir tant pour la droite que pour la gauche. Il faut donc poursuivre la lutte et faire partager l’enjeu à tous les travailleurs et à tous ceux qui désirent un changement. Il faut obliger les pouvoirs publics à reculer. Il faut, notamment en achetant de montres, donner aux Lip les moyens de se battre et de préparer une solution positive. Après avoir répondu coup pour coup à toutes les agressions du pouvoir, chacun sait que leur lutte recouvre autant un objectif politique que la volonté d’aboutir à une solution sauvegardant tous les emplois à Palente.
Mots-clés : Mouvements sociaux, Politique énergétique, Répression
Août 1977 • Bureau National du PSU, Michel Mousel, Bernard Ravenel, Serge Depaquit, MAN
Le nucléaire tue ! La manifestation de Creys-Malville a fait un mort : le camarade Vital Michalon, et de nombreux blessés graves. Les forces de police, sous l’autorité du Préfet, n’ont pas hésité à s’opposer violemment aux 50 000 manifestants qui se sont mobilisés à Creys-Malville le 31 Juillet 1977 pour dire leur opposition au programme électronucléaire et aux surgénérateurs.
Le danger nucléaire, n’est pas seulement celui de la pollution radio-active. C’est aussi celui d’une société livrée au seul pouvoir d’une minorité techno-capitaliste, contrôlée et quadrillée par un appareil militaire et policier. Le PSU demande que l’action de masse permette le respect démocratique des prises de décisions, il engage toutes les forces de gauche à s’exprimer sur la politique énergétique qu’elles entendent suivre. Le PSU réclame une commission d’enquête sur les agissements de la police ce 31 Juillet et la libération de tous les manifestants emprisonnés.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique industrielle, Répression
Lip est encore une affaire non classée malgré la stratégie du silence et du pourrissement organisée par les pouvoirs publics, la presse ou la justice. Le syndic sur ordre du Premier Ministre a fait une opération coup de poing contre l’entreprise. A l’aube, la police a cassé l’outil de travail des Lip, les privant d’électricité et trois ouvriers sont arrêtés. Fausse victoire pour le pouvoir car ce type d’intervention réveille tout le monde et la solidarité s’organise : la mairie a donné un générateur pour rétablir le courant, le syndicat de la magistrature et la CFDT EDF ont vigoureusement protesté contre le sabotage. La mobilisation et la solidarité de tous est nécessaire pour empêcher la mort de Lip. Le PSU s’engage par la vente de montres, à Paris et ses messages de soutien. Il encourage chacun à rester solidaire et à briser la chaîne de la fin décidée et organisée des Lip.
Mots-clés : Aménagement du territoire, Mouvements sociaux, Politique énergétique, Répression
7-13 Juillet 1977 • Correspondant à Nantes
Les paysans nantais sont contre l’atome, notamment contre l’implantation d’une centrale nucléaire au Pellerin. Les verdicts de Nantes et de Rennes contre les manifestants confirment que le temps des « réponses polies et des débats » n’est plus de mise. Le nucléaire est devenu un enjeu politique majeur. Le temps presse pour le pouvoir car il lui faut créer rapidement un état de fait qui rende le processus nucléaire irréversible. Tout le monde s’accorde pour dire que le site du Pellerin est très mauvais. EDF agit au mépris total de toutes les instances régionales d’aménagement, au mépris des populations, et des élus. Dans toute la région autour du Pellerin les comités de défense de l’environnement ont organisé des réunions d’information. Un grand rassemblement le 8 mai dernier a réuni 15 000 personnes au Pellerin sur le thème du nucléaire. Les organisations politiques locales ont exprimé leur refus de la centrale avec plus ou moins de conviction. Pour le PSU c’est en termes de choix de société qu’il faut répondre.