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Communismes au miroir français. Temps, cultures et sociétés en France devant le communisme

Mots-clés : Bureaucratie, Chine, Communisme, Gauchisme, Judaïsme, PCF, Révolution, Russie

1974 • KRIEGEL Annie

Cote : KRIE

Lue séparément, chacune de ces études sur le communisme en France depuis cinquante ans se situe au même moment particulier d’une même expérience historique concrète : celui où deux phénomènes – événements, cultures ou groupes -, jusque-là extérieurs l’un à l’autre, se trouvent tout à coup connectés. I l s’agit donc tantôt des réactions de l’opinion à la Révolution de 1917, du P.C.F. dans la France de la Libération ou de ce « système d’agression contrôlé» que le Parti a établi avec le pouvoir gaulliste ; tantôt de l’analyse du vocabulaire stratégique du « front unique », des thèmes de l’ouvriérisme ou, dans une étude appelée à devenir classique, de la version thorézienne du culte de la personnalité ; tantôt de l’étude du micromilieu chinois en France dans les années d’après guerre d’où sortiront plusieurs des leaders révolutionnaires, ou encore des affinités spéciales qui unissent le Parti et les juifs, ou le judaïsme et le gauchisme. Pourquoi la France a-t-elle marqué une réceptivité spécifique, considérable et toutefois limitée, au phénomène communiste ? Pourquoi la greffe bolchevique, pratiquée au Congrès de Tours en 1920, a-t-elle fini par s’adapter au corps national français, non sans provoquer en même temps de nombreuses et durables manifestations de rejet ? C’est la question qui donne son unité à ce recueil, parce qu’elle est au centre de toute l’œuvre de l’auteur, depuis son importante thèse sur Les Origines du Parti communiste français (Mouton, 1962) jusqu’à son récent essai d’ethnographie politique, Les Communistes français (Seuil, 2″ éd., 1972).

KRIEGEL Annie
1974
22,5 x 14 cm, 253 p.
Gallimard

Le mouvement ouvrier français. I – Tactique dans la révolution permanente

Mots-clés : 1789, Babeuf, Blanqui, Classe ouvrière, marxisme, Prolétariat, Révolution

1974 • MARX Karl, ENGELS Friedrich

Cote : MARX

Les batailles de préparation révolutionnaire. Les tentatives héroïques pour conquérir le pouvoir en 1848 & 1871. Les luttes pour l’organisation du prolétariat en classe, donc en parti, pour son érection en classe dominante par la conquête du pouvoir d’Etat. Textes inédits, traductions & notes de Roger Dangeville Les plébéiens de 1789 (praxis révolutionnaire) & les utopistes (idéologie socialiste) Marx-Engels & les babouvistes, les sociétés secrètes Le parti socialiste démocrate 1848 : la révolution permanente en France & à l’échelle internationale Les blanquistes.

MARX Karl, ENGELS Friedrich
1974
18 x 11 cm, 182 p.
FM / petite collection maspero

Le mouvement ouvrier français. II – Efforts pour créer le parti de classe

Mots-clés : Classe ouvrière, marxisme, Révolution

1974 • MARX Karl, ENGELS Friedrich

Cote : MARX

Du dialogue des vivants avec leurs morts est né le programme historique de toute la classe ouvrière. Par leurs luttes, leur sang & leurs larmes, nos ancêtres de classe ont inauguré le combat révolutionnaire & ont tracé pour l’actuelle génération aussi la voie classique qui mène jusqu’à la conquête révolutionnaire du pouvoir d’Etat. – La Première Internationale de Marx-Engels & les sections françaises. – Le parti la Commune de Paris – La création du parti ouvrier moderne en France

MARX Karl, ENGELS Friedrich
1974
18 x 11 cm, 182 p.
FM / petite collection maspero

Pour Gramsci

Mots-clés : Gramsci, Hégémonie, Intellectuels, Italie, Lénine, Révolution, Rosa Luxembourg, Trotsky

1974 • Maria-Antonietta MACCIOCCI

Cote : MACC

Gramsci inconnu, enterré, déformé, oublié. Il ne s’agit pas d’un hasard. La pensée de Gramsci est aussi difficile à supporter par le dogmatisme que par les diverses liquidations du marxisme. On le sait : il y a un cadavre dans le placard, et ce cadavre c’est la théorie marxiste elle-même, comme praxis révolutionnaire. Le problème : les masses sont, de nos jours, toujours plus éloignées des concepts du marxisme vivant, et le grand travail de Marx, Engels, Lénine, Mao est le plus souvent réduit à un squelette universitaire. Or Gramsci, par sa pratique politique, par sa réflexion philosophique, combat permanent contre son emprisonnement par le fascisme, nous interpelle violemment, ici, aujourd’hui. Son originalité est en effet d’avoir, le premier après Lénine, pensé la révolution pour l’Occident, là où la lutte de classes est la plus complexe; là où, surtout, ses particularités idéologiques sont un nœud brûlant de contradictions. Gramsci nous impose la théorie de la lutte dans les superstructures, où la domination de la bourgeoisie, héritage d’une longue histoire, est la plus pesante. Pesante, mais en crise profonde, irréversible. D’où la nécessité urgente d’une autre « conception du monde », celle du marxisme, non pas comme dogme mais comme guide pour l’action. Ce livre étudie tous les concepts clés de la stratégie révolutionnaire de Gramsci : bloc historique, hégémonie, rôle des intellectuels, parti, conception de l’État et de ses appareils dans la « société politique » et « civile », rapports entre infrastructures et superstructures, entre objectivité et subjectivité. Le projet est de transformer les données objectives conditionnant les masses en idéologie révolutionnaire, à travers une permanente révolution culturelle. Mauvaise conscience, ici, des partis communistes occidentaux qui éludent le vrai problème : l’interdépendance entre lutte politique et lutte idéologique. On verra à quel point cette intervention sur Gramsci est loin d’être abstraite : je raconte comment je l’ai vécue (notamment dans l’Université française), quelles résistances elle a déclenchées, quels obstacles il faut franchir, dans la vie concrète, pour être révolutionnaire, agir et se penser dans cette vérité. M.-A. M.

Maria-Antonietta MACCIOCCI
1974
20,5 X 14 cm, 432 p.
Editions du Seuil Collection “Tel Quel”

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