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L’heure est à l’autogestion

Mots-clés : Pouvoir populaire, Socialisme

12-18 mai 1977 • Yvan Craipeau

L’heure est à l’autogestion à la veille des élections de 78. Yvan Craipeau montre ici comment s’est affiné et précisé un thème qui est désormais au coeur des débats du mouvement ouvrier. Avant Mai 1968, le mot n’existait pas mais les travailleurs décidaient de prendre en main leurs propres affaires tant dans l’entreprise que dans la production. Les paysans travailleurs préfigurent le pouvoir des travailleurs. C’est Frédo Krumnov qui précise, pour la CFDT, les objectifs de l’autogestion au Congrès cédétiste de Nantes en 1970. En décembre 1972 le Congrès de Toulouse du PSU dans son Manifeste souligne la nécessité des conseils ouvriers et des comités populaires et fait progresser l’idée de l’autogestion. La lutte des Lip met en place de fait, une légalité et un pouvoir ouvriers et ouvre une brèche dans l’organisation du capitalisme. Pour le PSU, aujourd’hui, il s’agit de préparer l’émergence d’une force politique autogestionnaire capable de peser efficacement sur les évènements et de mettre en place un intellectuel collectif qui permette aux travailleurs de se diriger eux-mêmes.

D’octobre 17 à Mai 68, autogestion

Mots-clés : Socialisme

28 Avril-4 Mai 1977 • Yvan Craipeau

D’octobre 17 à mai 68 : vie, mort et renaissance de l’autogestion

Octobre 17, en Russie, le pouvoir passe aux conseils ouvriers et paysans – les soviets – et soulève un immense espoir parmi les travailleurs. Cependant entre guerre civile et nécessité de développer le pays sous-industrialisé, le parti bolchevik substitue son pouvoir à celui des soviets et pour diriger le pays, s’allie avec l’ancienne bureaucratie étatique. Il monopolise tous les pouvoirs de l’économie à la force armée. Ce parti appelle « dictature du prolétariat » un régime où le prolétariat était privé de tout contrôle, de toute expression, de tout droit. En vingt ans se développe une nouvelle société de capitalisme d’Etat aux antipodes de l’autogestion et du socialisme. A L’est on assiste à des rébellions pour l’autogestion et la bureaucratie russe écrase les révoltes (Yougoslavie, Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie). En Mai 1968 un mouvement révolutionnaire fait son apparition dans les pays industrialisés et pour la première fois le terme d’autogestion trouve droit de cité.

La question coloniale et la politique du Parti communiste français 1944-1947. Crise de l’impérialisme colonial et mouvement ouvrier

Mots-clés : Afrique, colonialisme, Impérialisme, Indochine, Moyen-Orient, Nationalisme, Orient, PCF, Socialisme

1977 • MADJARIAN Grégoire

Cote : MADJ

A l’heure où fleurissent les réexamens critiques de l’histoire contemporaine, il est curieux de constater qu’il est un domaine qui brille par son absence : la propre histoire du mouvement ouvrier français. Cette histoire n’aurait-elle droit qu’au silence, à la répétition ou à l’optimisme de commande ? Serait-elle seule à ne susciter aucune interrogation ? Cette histoire dont nous sommes, bon gré, mal gré, les héritiers, n’a-t-elle donc rien à nous apprendre ? Durant des années, la crise de l’impérialisme colonial a bouleversé la vie politique en France au point d’emporter la république parlementaire. A l’égard des révolutions anticoloniales, les grands choix et les attitudes politiques se déterminent dans l’immédiat après-guerre, à une époque où le P.C.F. et la S.F.I.O. participent au gouvernement. Quels rapports se nouent ou se dénouent à cette époque entre le mouvement ouvrier et les mouvements de libération nationale ? Qu’advient-il de la stratégie d’alliance des prolétaires et des peuples opprimés ? La crise de l’impérialisme colonial a mis à l’épreuve valeurs, conceptions et stratégies, elle a façonné le présent du mouvement ouvrier comme des pays du tiers monde. N’est-elle pas un révélateur ? Ne recèle-t-elle pas certaines réponses à nos interrogations actuelles ?

MADJARIAN Grégoire
1977
22 x 13,5 cm, 282 p.
François Maspero

L’eurocommunisme

Mots-clés : Espagne, Eurocommunisme, France, Italie, Socialisme

1977 • CLAUDIN Fernando

Cote : CLAU

L’eurocommunisme hésite encore à se reconnaître comme tel, il doute de lui et se nie en même temps qu’il s’affirme. Tant en ce qui concerne les problèmes internationaux que ceux de politique intérieure, les trois principaux partis eurocommunistes, italien, français, espagnol, ont jusqu’à présent refusé toute discussion de fond et toute position commune. L’une des raisons de cette attitude — comme l’a montré le sommet de Madrid — est la crainte d’aggraver l’affrontement avec Moscou. Malgré tout, la résistance à l’action conjointe est probablement due à l’incertitude de chaque parti sur sa propre politique. Les trois partis oscillent entre la tentation social-démocrate — réduction de la voie démocratique au socialisme à une simple réformisme social-démocrate — et la volonté de tout faire pour créer les conditions d’une alternative socialiste à la crise du capitalisme. Tous trois annoncent une démocratisation interne, mais ne se décident pas a se défaire du centralisme antidémocratique. Tous trois disent avoir surmonté leur passé stalinien, mais continuent de reculer devant le dévoilement total de la vérité historique. L’eurocommunisme contient la possibilité et l’espoir d’une résolution — dans le capitalisme mûr — de la crise générale du mouvement communiste. Mais ce sera peut-être aussi son chant du cygne. Cette incertitude ne doit pas seulement préoccuper les communistes, mais aussi toutes les forces qui se situent dans la perspective socialiste, car il est aussi problématique de concevoir la transition socialiste en Occident sans les communistes que sans les socialistes. Si la pratique de l’eurocommunisme ne tient pas ses promesses et si le socialisme ne dépasse pas le réformisme social-démocrate, le capitalisme pourra se rétablir à nouveau, et le chemin du socialisme se fermera une fois de plus en Europe pour une étape de durée indéterminée. Chemin étroit, difficile, hérissé d’écueils : ce serait une illusion que de le nier. Mais c’est le seul chemin possible et il doit être tenté. Car l’unique alternative au socialisme reste la barbarie. L’auteur : Fernando Claudin était dirigeant des Jeunesses communistes espagnoles avant la guerre civile, à l’époque où Santiago Carillo était, lui. dirigeant des Jeunesses socialistes, Santiago « Carillo ayant adhéré au parti communiste en 1936. Fendant la guerre civile. Fernando Claudin a été élu au Comité central du paru communiste, puis, en 1947, au Bureau politique et, en 1956, au Secrétariat du Parti. Exclu en 1964. il est. depuis, resté indépendant. Il est l’auteur de La crise du mouvement communiste international (éditions Maspero, 1972) et de Marx et Engels et la révolution de 1848 (à paraître aux éditions Maspero). Il vit actuellement à Madrid. .

CLAUDIN Fernando
1977
22 x 13,5 cm, 151 p.
François Maspero

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