Cote : ARON

ARON Robert
1971
20,5 x 13 cm, 280 p.
Grasset

Cote : MALL

Lors d’une célèbre polémique avec Herbert Marcuse, Serge Mallet défendait en 1964 les potentialités révolutionnaires de la classe ouvrière des pays capitalistes développés. Mai 1968 et le développement des luttes sociales à partir de là devaient donner raison à l’optimiste : mais cette révolution qui vient n’a plus comme fondement essentiel la lutte contre la misère : c’est au niveau du système technocratique centralisé, de ses capacités d’intégration de toute la vie des individus que se porte aujourd’hui la contestation fondamentale. « La société unidimensionnelle » a à peine commencé de se réaliser qu’elle est niée par ceux qui la subissent. Technocratie et socialisme, bureaucratie et autogestion, formes et moyens du pouvoir ouvrier sont les thèmes de réflexion de ce recueil d’articles, au cœur des discussions les plus brûlantes du mouvement ouvrier comme de la pensés sociologique. Préface Socialisme et technocratie La nouvelle classe ouvrière et le socialisme Bureaucratie et technocratie dans les pays socialistes Oui, le pouvoir était à prendre Contrôle ouvrier, parti et syndicat L’après-mai 1968 : grèves pour le contrôle ouvrier Vers le mouvement politique de masse

MALLET Serge
1971
19 X 13,5 cm, 248 p.
Anthropos

Les journalistes, après le deuxième tour, parlent de la bi-polarisation de la vie politique. Pourtant les choses ne sont pas aussi simples. Si la majorité a réussi à absorber une partie des centristes, elle n’exprime pourtant pas une orientation vraiment cohérente et si ce n’est le conservatisme qui la caractérise on peut retrouver en son sein de multiples orientations. Elle n’est pas en mesure d’insuffler une véritable politique. Le P.C.F. peut se féliciter du succès de sa politique d’union démocratique mais c’est au prix d’un glissement très prononcé à droite. Le succès, limité, remporté par le P.S.U. et d’autres révolutionnaires montre que les électeurs ne sont pas dupes des promesses électorales et refusent l’unité sans principe.

Michel Rocard dans son éditorial et Jacques Gallus font les comptes et parlent de stabilité voire de désintérêt du corps électoral. Les résultats des listes d’une populaire présentées par le P.S.U. sont honorables. La progression du P.S.U. est particulièrement sensible dans les banlieues de nombreuses grandes villes. L’alliance avec Lutte Ouvrière, en région parisienne, montre que cette organisation révolutionnaire avait sa place dans la lutte des forces liées aux travailleurs. Pour le second tour le P.S.U. se désiste pour les forces de gauche dont il ne fait aucun doute qu’elles sont aux côtés des travailleurs dans leurs luttes. Cependant le succès obtenu au premier tour n’est pas encore suffisant pour présenter aux travailleurs une alternative socialiste solide au régime actuel.