Édouard Depreux explique les raisons de l’appel du PSU pour l’élaboration d’un programme élaboré en commun avec toutes les forces de gauche pour une alternative socialiste au gaullisme.
Édouard Depreux explique les raisons de l’appel du PSU pour l’élaboration d’un programme élaboré en commun avec toutes les forces de gauche pour une alternative socialiste au gaullisme.
Jean-François Pertus, Secrétaire National E.S.U. précise la position du P.S.U. face à la Fédération de la Gauche Démocratique Socialiste (F.G.D.S.) créée sous l’impulsion de François Mitterrand le 10 septembre 1965 pour tenter de contrer la candidature de De Gaulle aux élections présidentielles. Il affirme que l’adhésion du P.S.U. à cette fédération ou d’une association ne se pose pas à l’heure actuelle. Le P.S.U. continue, comme il l’a toujours fait, de discuter avec les autres forces de gauche, et refuse toute fuite devant les problèmes qui lui apparaissent comme fondamentaux. Il souhaite simplement faire progresser, dans la discussion comme dans l’action, la stratégie de l’alternative socialiste.
Les élections présidentielles ont rendu nécessaire l’unité de la gauche dans le soutien d’un candidat commun. Une fois les élections passées il faut se rendre à l’évidence que l’unité manque d’objectifs communs. Le progrès social ne peut naître d’une simple formule mathématique basée sur le regroupement de voix sans projet pour la construction d’une société plus juste. Après une analyse des forces et des faiblesses de la gauche de 1920 à 1965, représentées essentiellement par la SFIO et le PC et toutes leurs compromissions, on se rend compte que l’unité est impossible tant qu’une analyse des changements de la société modelée par le capitalisme n’est pas approfondie. Les enseignements de l’histoire sont là : le capitalisme vit bien. Il faut donc définir une stratégie pour faire vivre une alternative socialiste.
Dans le cadre des élections présidentielles, le P.S.U invite les travailleurs à voter contre le système établi en 1958 par le Général De Gaulle. La création d’une plate-forme commune des forces de gauche n’a pas pu être mise en place , cependant le PSU affirme que seule l’instauration d’une démocratie socialiste bâtie sur de nouvelles structures institutionnelles, avec des réformes sur la planification et une politique étrangère différente sera la réponse au mécontentement provoqué par la politique gaulliste. Le P.S.U., ne nie pas que la candidature de Mitterrand ne réponde pas à ses objectifs mais appelle cependant à voter pour ce dernier, pour un renouveau de la gauche française. Clément Sandy et Philippe Brachet pour Tribune Étudiante font le bilan du septennat gaulliste.