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La Roche-sur-Yon, les lendemains d’un bon accord

Mots-clés : Élections municipales, participation, stratégie politique

16-22 Février 1978 • Christophe Wargny

A la Roche-sur-Yon, l’équipe municipale de gauche (18PS, 10PC, 6 Autogestionnaires) au lendemain des élections de 77, a signé un accord pour favoriser la démocratie collective et partager le pouvoir avec les citoyens. Grâce à des assemblées de quartier, par l’information et la diffusion du pouvoir, les habitants participent et expriment leurs besoins. L’adjoint PSU, J.F. Morineau a créé un service dont la fonction est de former et d’informer pour donner aux citoyens tous les moyens et les éléments pour juger l’action municipale et favoriser l’expression de tous. Un an après les élections, 17 commissions fonctionnent et affrontent les difficultés inhérentes à ce type d’expression collective. Ce sont les habitants qui ont mobilisé toutes les forces sociales pour obtenir la préemption puis l’aménagement d’un grand espace vert. Cette politique autogestionnaire est la garantie d’application d’un programme choisi par tous. Le PSU joue un rôle important auprès des militants d’associations et dans les quartiers pour faire de la commune le lieu d’apprentissage des responsabilités, du contrôle et de la démocratie directe, éléments de base d’une société autogestionnaire.

Le P.S.U. dans le front autogestionnaire

Mots-clés : front autogestionnaire, Socialisme, stratégie politique

2-8 Février 1978

Le PSU dans le front autogestionnaire, Tribune Socialiste N°772, 2-8 Février 1978 Les élections législatives des 12 et 19 Mars 1978 présentent une bipolarisation accrue de la vie politique. Le choix des électeurs se résume en une alternative entre la droite sortante (U.D.R. et R.I) et la gauche (P.C.F., P.S. M.R.G). Le programme commun n’a pu être réactualisé et l’union de la gauche est une façade. C’est dans ce contexte que le PSU veut donner la parole aux électeurs pour la construction d’une société autogestionnaire. Le front autogestionnaire est le moyen d’une mobilisation pour une politique différente. Le P.S.U appelle les électeurs à se prononcer pour le socialisme autogestionnaire. Le PSU cherche à rassembler tous ceux qui ont la même exigence, le même espoir de cette société différente.

Appel pour le front autogestionnaire

Mots-clés : Elections législatives, Pouvoir populaire, Répression, Socialisme, stratégie politique

2-8 Février 1978 • Front autogestionnaire

Michel Mousel, Pascal Gollet et Victor Leduc pour le PSU, avec des responsables syndicaux, des militants de Témoignage Chrétien, les Amis de la Terre, et le mouvement pour une alternative non-violente, lancent un Appel pour la constitution d’un front autogestionnaire, afin de faire émerger une nouvelle gauche socialiste, écologiste et autogestionnaire. Les objectifs du front autogestionnaire sont la socialisation des moyens de production, le développement du contrôle ouvrier et du contrôle populaire dans les entreprises, les quartiers et les villages ; la remise en cause de la croissance pour un autre développement ; la démilitarisation de la société pour une défense populaire ; le refus du nucléaire civil et militaire ; l’autodétermination des minorités nationales ; le droit des femmes. « Nos désaccords fondamentaux avec les partis de la gauche traditionnelle ne constituent pas pour nous une raison de faire le jeu de la droite. Bien au contraire, c’est en prenant toute sa place dans le combat contre la droite que le courant socialiste, écologique et autogestionnaire pourra s’imposer à gauche, et changer ainsi la politique. »

La résolution de la DPN

Mots-clés : Elections législatives, front autogestionnaire, stratégie politique

19-25 Janvier 1978 • Direction Politique Nationale

La résolution de la DPN (Direction Politique Nationale du PSU) explique les choix du parti en fonction des enjeux des élections législatives. De nombreuses rivalités à droite sur les candidatures du premier tour ne proviennent pas du choix de la politique économique et sociale mais des luttes internes entre le RPR et la coalition giscardo-centriste dans l’optique des prochaines élections présidentielles. L’unité perdue à gauche fait perdre l’espoir de la classe ouvrière. le PS a apporté des aménagements tardifs à ses positions sur le SMIC, la sidérurgie, l’impôt sur la fortune. Le PCF n’a pas voulu de véritable mouvement de masse unitaire et a permis au PS de garder ses positions et de modifier en sa faveur le rapport de force. Ce contexte défavorable à la gauche, signifie pour les autogestionnaires d’une part de prendre sans relâche des initiatives pour la construction de l’unité, d’autre part de peser par leur rassemblement d’un poids politique suffisant pour rompre le cercle vicieux des seuls rapports PCF et PS. L’alternative c’est le front autogestionnaire. Par sa présence dans de nombreuses circonscriptions, par un désistement pour le candidat de gauche arrivé en tête, il entend participer pleinement à la défaite de la majorité actuelle.

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